Saison Printemps

En général nous sommes d’accord

En général nous sommes d’accord

Le récit d’une aventure dérisoire avec des résultats pas très spectaculaires ou comme l’épopée héroïque d’individu·e·s au service d’un idéal commun. 

L’impulsion pour cette création est de célébrer les tentatives de projets communs. Elles ont quelque chose d’héroïque, dans une société qui nous pousse de plus en plus à l’individualisme. Ces démarches émeuvent par leur fragilité, leur inexplicable alchimie et leur caractère inévitablement utopique.

Qu’est-ce qui fait que plusieurs personnes se mettent ensemble pour défendre ou réaliser une œuvre commune, au service d’un idéal, d’un projet, qu’il soit celui d’une vie ou d’un instant, viscéral ou anecdotique ? Quelles sont les tensions, les échecs, les inévitables problèmes d’ego, les différentes méthodologies, instinctives ou très élaborées ?  

Comment osez-vous ?

Comment osez-vous ?

Un spectacle où l’on pédale pour produire l’énergie nécessaire à son déroulement. 

Après la période des confinements et face à un environnement qui semble s’effondrer, il nous est apparu essentiel de penser un spectacle vivifiant et lumineux. 

C’est ce que sera « Comment osez-vous ? ». En suivant les codes du roadtrip, le spectacle met en scène cinq jeunes activistes (inspiré·e·s de personnages réels) et un ours polaire, tous·tes impacté·e·s d’une façon ou d’une autre par le changement climatique. Iels entament alors une quête commune : rejoindre le continent de plastique pour y retrouver une certaine Greta T, qui pourrait peut-être les aider à se faire entendre. 

Poisson Blanc

Poisson Blanc

Deux ami·e·s partent en canoë camper sur une île au milieu d’un lac pour les vacances. Iels font la rencontre d’un homme mystérieux, un habitant de l’île, dans un chalet perdu dans les bois.
Des événements étranges vont survenir sur cette île, en ne sachant pas très bien s’ils sont réels, provoqués par l’anxiété ou induit par le rêve.

“En 2017, nous sommes parti·e·s avec l’auteur Gabriel Plante, en canoë camping au lac du Poisson Blanc, au Québec. On nous propose une déconnexion complète avec nos vies stressantes et trépidantes tout en nous assurant une très bonne connexion 4G. Cet étrange paradoxe entre un espace dit « à l’état naturel » et un aménagement de confort discret mais bien présent, nous a interpellé dans ce que nous considérons comme un retour aux sources galvaudé.
Le temps passé là-bas habite encore nos imaginaires et nos pensées avec ces paysages grandioses et ces ambiances irréelles. De cette expérience commune et ambivalente, un désir de projet a commencé à s’amorcer.”

BAVES

BAVES

Une pièce née dans un milieu rural et militant avec des réflexions sur l’habitat, le jardinage, la fermentation, l’autosuffisance collective, le local…

Un duo entre deux femmes partageant leurs vies intimes, leurs pratiques de jardinage et méthodes de conservation des aliments qui se nourrissent ensemble, composent un rap gluant et une berceuse galante et trouvent une façon, par le mouvement et un duo amoureux, de rendre hommage à des couples d’artistes lesbiennes ayant fait ces choix avant elles.

Une gamme d’aliments transformés, de saveurs confites et de fleurs trempées ont été collectés pour devenir des partenaires performatifs et scénographiques.

ORSOLINA : UNE D’ENTRE NOUS

ORSOLINA : UNE D’ENTRE NOUS

Orsolina est trop : trop grosse, trop bruyante, trop souriante, trop naïve, trop curieuse et trop sensible.

Sa vision du monde est trop unique comme sa taille et sa personnalité. Orsolina ne trouve pas sa place dans le monde, ni physiquement, ni métaphoriquement, mais elle ne renonce pas à la chercher avec sa débordante joie de vivre. Orsolina est une créature bouleversante et universelle ; elle est géante et en même temps petite et fragile. Elle est une d’entre nous et chacun de nous en même temps : pourtant elle reste unique. Comme unique est sa manière d’interpréter le monde, d’affronter la difficulté de vivre et faire face aux désagréments que sa nature lui cause. Elle nous raconte à quel point vivre est un exercice de style difficile pour tout le monde.

Peut-on encore mourir d’amour ?

Peut-on encore mourir d’amour ?

Un spectacle qui parle… d’amour.

Sur scène, deux femmes, une baignoire, des fleurs et un synthé. Judith et Ophélie sont amies. Elles chantent régulièrement (de « Coup de soleil » de Richard Cocciante en passant par des chansons contemporaines ou encore des compositions personnelles). Elles convoquent la pop-culture et la culture tout cours pour parler d’amour, de patriarcat, de femmes mortes et de femmes vivantes, de lesbianisme politique et d’amitié.

En Belgique, en 2022, on vit dans une société patriarcale hétéronormée. Comment faire quand on est une femme qui a envie de vivre de histoires d’amour très romantiques et très intenses mais

aussi égalitaires et libérées des normes ?

OFF / ON

OFF / ON

Lorsqu’on lui annonce le décès de sa mère, une partie d’Anas s’éteint.

Comment est-ce que submergé par les émotions, il finit par n’en exprimer plus aucune ? C’est bien plus tard, qu’Anas ressent le besoin de se reconnecter à lui-même, de voir le présent à travers l’absent. Il nous livre aujourd’hui un récit de vie touchant et authentique.

Dans OFF/ON, seul mais pas vraiment, Anas nous questionne sur comment le deuil influence notre rapport aux autres et nos relations.

Wireless people

Wireless people

La rencontre entre le monde virtuel des réseaux sociaux et le monde organique du théâtre.

Une actrice, une compositrice et des poèmes-partitions. Un seule en scène qui propose une traversée éclair, rythmique et ludique de différentes situations et sensations vécues sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui : Facebook, Instagram, TikTok, Twitter, YouTube, etc. On zappe et on scrolle, mais ce n’est pas comme d’habitude. Les réseaux se retrouvent au théâtre, énième lieu de vraisemblance qui tente de faire ressortir le vrai. La scène devient une zone de bug, un chat
Messenger, un vlog YouTube, une recherche Google farfelue, une chorégraphie TikTok…

M&M&M

M&M&M

Nelly, Ninon et Camille sont trois actrices d’une trentaine d’années. Sur un plateau de théâtre, elles cherchent à raconter l’histoire incroyable des trois Maria. L’action se déroule à Lisbonne en 1971, les trois actrices interprètent les trois écrivaines portugaises qui en mars de la même année, décident, après l’agression de l’une d’elles, de s’allier pour écrire un livre collectif en guise de résistance, de protestation au fascisme salazariste et d’appel au changement de leur société.
Jouant les premières scènes en portugais, l’intrigue se développe dans des allures de films d’action, la musique met le plateau en tension. Les actrices passent de la fiction au réel de leur propre situation : comment s’emparer et raconter cette histoire ? Comment faire œuvre de théâtre collectivement à partir des textes que les trois poétesses nous ont légués ? Comment éclairer par le sensible la condition des femmes ?

Un quatrième personnage rentre dans ce jeu : l’héroïne des “Lettres de la religieuse portugaise”. Elle surgit sur ce plateau pour faire entendre sa détresse. Femme, enfermée dans un couvent, abandonnée par un homme qui lui a donné tant de plaisir… Mariana devient le point de départ permettant aux trois protagonistes de déployer une narration jubilatoire, grave et profonde autour de la passion amoureuse, du corps des femmes, de la notion d’identité, de liberté et d’amour.

Vivre écrire

Vivre écrire

Un projet qui se vit comme une exploration intime et une expérimentation multiforme autour de l’acte d’écrire. Accompagnée par deux acteur·rice·s, un danseur, une créatrice sonore et une créatrice d’images, je tisse au plateau un récit rêvé autour de mes écrits intimes.

Il y est question des difficultés et des frustrations que j’éprouve à créer. De ces écrits, sortes de face-à-face intraitable avec mes défauts, ma paresse, mes envies, mes terreurs, mes aspirations ; jaillit de la nécessité. Ils prennent vie dans le fond de mon être et s’inscrivent sur un support comme une (im)pulsion de survie. Ils parlent de la création, mais bien au- delà, ils parlent de nos rêves et de nos besoins à tou·te·s.

Crise du poète ou de milieu de vie, ces écrits racontent l’aveu d’une impuissance, d’un échec, d’un constat d’une vie « ratée » mais ne se résignant pas. Avec au centre cette question : que se passe-t-il de vital lorsque je pratique mon art ? Quelle est la nature de cette pulsion à laquelle je me livre malgré moi et avec une telle ardeur ?

Rain

Rain

Un solo pour se réapproprier sa féminité et la redéfinir sans la rejeter. Pour libérer les spectateur·rice·s du poids des préconçus et atteindre une présence iconique de l’intime. Souvenir et mémoire d’enfance traversent la danse délicate et sensible de Meytal Blanaru. “Rain” revient sur un événement traumatisant, déchirement de l’intime que les détails du mouvement révèlent peu à peu à travers le corps et ses transformations, entre violence et vulnérabilité. Basée sur la technique Feldenkrais, la pièce est d’autant plus forte et lumineuse qu’elle joue sur la simplicité et l’économie de sa mise en forme : postures, silences, tensions.

L’Enfant Piaf

L’Enfant Piaf

À quoi ressemblerait un monde où il ne resterait plus ni enfants ni animaux, mais uniquement les traces de leur fuite ? Une incartade enfantine et animalière hors de notre modernité construite sur l’appropriation et la conquête du vivant. Un dialogue entre l’enfant et l’oiseau. Dans un clair-obscur, la présence de Douce se mêle à celle d’oiseaux. Au loin, les râles de la ville et sa périphérie mourante, ce qu’elle quitte au lever du jour. Comme la totalité de la jeunesse, elle a fui son foyer. Les cours de récréation se sont vidées des rires juvéniles et de la notion d’avenir. Elle avance, au pas, mue par on ne sait quelle force, en réponse à un mystérieux appel.

J’aime beaucoup ici

J’aime beaucoup ici

Munie d’un carnet de notes et d’un appareil photo, Isabelle Jonniaux explore les espaces urbains environnants, portant son attention sur tous les signes croisés dans la rue qui racontent une partie de nous-mêmes. Un tag, une poubelle, un regard, une publicité, une bouche d’égout ; nos villes sont le siège de mille récits et réflexions sur notre condition humaine.
Dans un dispositif scénique qui recompose ses explorations, elle invite le public à circuler au milieu des photos et des mots. Le spectacle prend la forme d’une déambulation physique et philosophique ; il interroge notre capacité à voir ce qui nous entoure. C’est une invitation à réfléchir le monde dans lequel on vit, une incitation à combattre l’indifférence qui guette nos modes de vie contemporains. C’est un peu tragique, à l’image d’une partie de notre civilisation, mais teinté d’humour, pour contrecarrer la désolation. C’est aussi rempli d’empathie et de célébrations.

Comme la pluie

Comme la pluie

C’est incroyable, non ? Qu’il y a 25 ou 30 000 ans, des hommes, des femmes aient réalisé des dessins sur les parois de grottes dans lesquelles ils·elles sont passé·e·s…, et que la falaise au-dessus de la grotte se soit effondrée, enfermant des chefs d’œuvre, les protégeant du vent, du froid, des animaux, des hommes pendant des millénaires.
Et nous, qu’aurions-nous envie de laisser, que des spéléologues pourraient découvrir dans 25 ou 30 000 ans ?
Moi je crois que je laisserais quelques photos que j’ai faites ou des dessins, un poème peut-être. Oui, je crois que je laisserais des choses comme ça…, des choses inutiles…, comme la pluie.

“Comme la pluie” explore les plaisirs de la création et jette les ponts entre arts de la scène et arts plastiques. Sur le plateau, la parole se fait rare et laisse la place au trait. Sous les yeux intrigués et fascinés des spectateur·rice·s, le comédien dessine, gribouille, efface, recommence, transforme et partage avec le public le plaisir des choses simples et sans doute essentielles.
Un spectacle captivant qui se regarde comme une exposition en constante évolution.

Méduse·s

Méduse·s

Méduse est décrite comme une femme jeune et belle, jusqu’à ce que les dieux la transforment en un monstre à la chevelure de serpents. La version la plus connue de cette histoire est celle de la mise à mort de Méduse par le héros Persée. Aujourd’hui encore, peu de récits s’attardent sur ce qui est arrivé à Méduse avant d’être tuée : violée par Poséidon dans le temple d’Athéna, elle est métamorphosée en “gorgone” au pouvoir fatal de pétrifier les humains qui croisent son regard.
Le collectif La Gang redonne vie à cette figure de la Grèce antique en réécrivant le mythe de son point de vue. Ici, Méduse décide d’en découdre avec son destin.
Son récit est entrecoupé d’extraits de témoignages audio de femmes qui ont subi des agressions sexuelles. Ces paroles contemporaines viennent faire écho au mythe et résonner aujourd’hui comme autant de “Méduses” possibles.
Dans une mise en scène visuelle, plastique et performative, les comédiennes dissèquent ce mythe “en live” en interrogeant des thématiques telles que l’héritage culturel patriarcal, les injonctions liées à la féminité et la virilité, la culture du viol et de la violence.
Au plateau, les comédiennes filment des parties de corps en gros plan avec leurs smartphones pour créer de nouvelles représentations du récit. Tel un miroir déformant, leur dispositif de projection invite à d’autres regards sur les personnages du mythe et sur ses enjeux. À travers les images s’immiscent les questionnements du collectif sur le corps et le pouvoir, territoires à la fois intimes et politiques. Une Méduse plurielle et agissante se révèle.

La place

La place

Le bistrot du coin a fermé. Les arbres ont été arrachés. Le béton a coulé.
Les modifications rapides et violentes que traverse le quartier perturbent leurs repères : Thierry et Karim cherchent leur place.
Partant d’entretiens enregistrés, deux jeunes comédiennes interprètent ces vieux chômeurs célibataires et autodidactes.
L’un dit être un arbre, l’autre Robin des Bois. Contraints à l’immobilité et à l’attente, leur parole est leur seule arme de résistance. Le regard d’autrui, leur seul moyen d’exister.
Pendant ce temps, un personnage sans voix explore, découvre et chamboule les vestiges de l’espace de jeu. Un lieu qui s’effrite et dont la mémoire s’efface.

Vacances vacances

Vacances vacances

Un hommage à tous ces moments où l’on n’est pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou à côté de son corps. C’est une observation de ce qui n’est pas là, maintenant, mais qui peut-être a été, avant, ou ailleurs.
Des allers-retours entre le corps et la pensée, de petits voyages dont le but serait que l’absence apparaisse. Et avec elle, peut-être, les absent·e·s.
Un solo, un monologue, une pièce chorégraphique. Ondine y déroule une pensée, une logorrhée où elle parle des vacances, de l’hypnose, des NDE (Near death experience), de la maladresse, du bégaiement, de Démosthène, de la grâce et surtout de l’absence. Ondine est en dehors de son corps, à côté, avant, après.

With

With

“Danser est une action jouissive et libératrice, mais c’est aussi le miroir acerbe des complexes que l’on peut avoir, par rapport à son corps et à tout ce qu’il peut dire de nous, malgré nous…”

Comme artiste, j’ai toujours eu une attirance pour la part d’ombre, le côté obscur, de l’être humain (pour reprendre l’expression de Jung) et, en particulier, pour tout ce qui nous rapproche de l’animal, de l’idiot ou de la naïveté de l’enfance.
Dès mes premières pièces, j’ai travaillé sur ce qu’en général on préfère cacher vis-à-vis des autres : tous ces défauts que l’on juge horribles, que sans cesse on cherche à éliminer, mais qui sans cesse nous reviennent en pleine figure.
Et si, au lieu de vouloir nier ces zones imparfaites, nous essayons de mieux les connaître, voire d’accepter ce qui ne sont en réalité que des fragilités ? Et si, à la place de punir ces côtés sombres, nous arrivions à les inclure, avec humour et dérision ? Dans une société qui vénère la performance et le succès, ces questions n’ont rien d’innocent…
Ayelen Parolin

La vengeance de la petite sirène

La vengeance de la petite sirène

Une joyeuse déambulation révolutionnaire, débridée, musicale, spectaculaire et naïve. Un aperçu critique des dysfonctionnements qui nous mettent en colère. Une vengeance collective et drôle qui nous soulagera de nos peurs.

Dans un festival de boudin moule et une soirée sans frites, la méchante Petite Sirène va vous faire payer votre connerie.
Un conte pervers et chanté par une lolita effrayante accompagnée d’un chœur d’avignonnais·e·s déjanté·e·s. Ils·elles proposeront des actions magiques jubilatoires de ce qu’ils·elles ont toujours voulu faire sans jamais oser.
Cette effrayante perverse Petite Sirène va se jouer des metteurs en scène crapuleux, des tragédies inaccessibles, des vieux phoques, des faces de haches, des finlandaises vicieuses, des grands-mères acariâtres, des sales raies manta, des libidineux, des offensés, des manipulateurs, des pays sans gouvernement, des méchants exploiteurs, des colonisateurs, des chauffards, des qui se croient plus malin.

TOMBÉS DU MONDE

TOMBÉS DU MONDE

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration.

Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tombés du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

QUI A PEUR

QUI A PEUR

Les non-dits et les abcès du politiquement correct crevés dans une pièce de théâtre sur le théâtre.
Une mise en abyme qui règle quelques comptes avec les sujets subversifs actuels: théâtre post-décolonisation, conflit de génération, #metoo. Sans tabous et avec humour noir décapant.

Deux vieux et méchants acteurs en fin de carrière font le point sur leur amour l’un pour l’autre et leur amour du métier. Vivant de leur gloire passée, ils veulent gagner beaucoup d’argent avec un classique du répertoire populaire mettant en scène des intellectuels obscènes et alcooliques. Toutes leurs productions sont un fiasco à part ce standard outrageux qui continue d’attirer le public. Ainsi, nuit après nuit, ils sont condamnés à se faire face, toujours dans les mêmes rôles. Seuls deux membres du casting changent régulièrement: deux acteurs plus jeunes qui, après un certain temps et comme leurs prédécesseurs, s’en vont en claquant la porte.
Cependant, l’État vient à leur secours. Le couple de jeunes acteurs suivant reçoit une subvention socioculturelle à condition qu’ils soient d’origine étrangère et de préférence de couleur. Leur première rencontre voit surgir tous les conflits réprimés car les deux nouveaux sont loin d’être dociles et la partie va tourner au jeu de massacre.

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

L’histoire de Mawda, petite fille de deux ans tuée par balle par un policier belge en mai 2018.
Une tragédie portée sur scène pour ne pas devenir fait divers. Une invitation à l’indignation.

«Toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne sauraient être fortuites.»

Mawda Shawri avait deux ans. Elle se trouvait à l’arrière d’une camionnette qui devait la ramener en Angleterre avec ses parents, son frère et une vingtaine d’autres personnes. La camionnette a été prise en chasse par la police sur une autoroute belge. Un policier a tiré. La balle a atteint Mawda à la tête. Elle est morte pendant la nuit. Ses parents et son frère étaient au cachot.
Prhast et Shamdin Shawri viennent du Kurdistan irakien. Ils ont dû fuir parce qu’on ne voulait pas qu’ils se marient. Ils ont fui parce qu’ils s’aimaient.

À NOS CORPS DÉFENDUS

À NOS CORPS DÉFENDUS

Deux propositions en une (installation numérique + spectacle vivant) pour interroger de façon sensible et poétique notre rapport aux corps, le nôtre et celui des autres.

Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leurs parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps.

Elles se sont ensuite emparées de cette «matière» vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux œuvres artistiques: une installation vidéo et une proposition théâtrale.

Au long de ce voyage intime, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu(e) danseuse de tango argentin, une journaliste – stripteaseuse, une femme au cœur fragile qui s’inquiète du poids de ses enfants et bien d’autres personnes qui pourraient être vous… ou alors pas du tout.
Une merveilleuse occasion pour s’ouvrir à la réflexion, l’écoute, le sensible et le partage d’émotions.

BALADES 1#BRUXELLES + EYMEN

BALADES 1#BRUXELLES + EYMEN

Balades 1#Bruxellesest un projet vidéo/cirque in situ où Élodie Doñaque suspend son trapèze dans l’espace public et se filme. Elle sort ainsi la pratique du cirque hors des cadres qui lui sont réservés et explore la relation du corps dans un milieu urbain. Sa démarche est plastique. Elle s’installe sur les frontières, les failles et renouvelle la lecture de paysages.
Balades 1# est une série de portraits urbains réalisés à Bruxelles, projetés sous la musique live d’Éric Bribosia au clavier. Eymen est une courte forme pour une trapéziste et un musicien.
Pour cette performance, Élodie Doñaque présente un travail autour de la suspension.
Une recherche radicale du corps / musique / son.
Élodie joue avec la gravité et sa propre fragilité.
Elle expérimente la fatigue pour atteindre un nouvel état, repousse ses limites d’endurance, de force, de lenteur, de douceur ou de légèreté.
La performance est accompagnée par Fabian Fiorini au piano.
La musique ouvre un imaginaire, aiguise un état, offre des respirations, une suspension du temps, une possibilité de mouvement.

ALICE

ALICE

La compagnie artéfa revisite la bande son de quatre dessins animés issus des Alice Comedies de Walt Disney.

Le souhait dans cette création est d’explorer un cinéma d’animation moins connu de Walt Disney et d’en faire une œuvre globale entre cinéma, musique et décor. La musique est le lien entre les trois arts, elle permet au décor de s’animer au gré́ des tableaux visuels, elle souligne les images des films utilisés.
Alice, personnage principal, évolue dans un monde de toons avec lesquels elle partage des aventures burlesques, entre rêve et réalité́. Grâce à ce procédé́ visuel, qui mêle animation et prise de vues réelle, la fillette, tantôt joueuse de flûte, pêcheuse sur la banquise, exploratrice ou équilibriste dans un cirque, vit des situations que seul le dessin animé autorise.
Installé autour d’un cube flottant de 2,5 mètres de haut par 2,5 mètres de large, le public vivra une immersion complète dans l’univers du film d’animation.

Une peau de louve

Une peau de louve

Relations et abus de pouvoir questionnés à fleur de peau dans un conte théâtral.

C’est l’histoire d’une enfant qui voudrait tout vivre, tout goûter. Une enfant qui s’est tissé une peau de lumière avec les histoires qu’elle a lues, entendues, inventées. Le jour où elle quitte le grenier et ses jeux, revêtue de cette peau de lumière, tout bascule. Confrontée au désir des autres, elle assiste, seule, à l’usure de sa peau, dont chacun veut un morceau. Elle traverse la ville, à la recherche d’une nouvelle peau. Sans plus de protection, elle absorbe la douleur des autres, jusqu’à l’épuisement. Les mots autrefois partenaires de jeu n’ont plus de sens. Elle est une terre envahie. Ses souvenirs d’enfant l’invitent à s’enfoncer dans la forêt, une de ces forêts profondes, comme dans les contes, et dans laquelle une épreuve l’attend et la transformera.

Ravie

Ravie

Adaptation très libre de « La chèvre de Monsieur Seguin » d’Alphonse Daudet.
Fable où s’opposent enfermement et liberté, sécurité et danger.

Une nuit, en cachette, Blanquette est emmenée chez Seguin. Elle découvre une maison, un enclos, une étable, un Seguin ultra protecteur, et un chœur de six chèvres fantômes qui viennent la visiter pour lui raconter des histoires. Blanquette est prise entre le quotidien ronronnant de son maître, son amour solaire débordant et les aventures nocturnes très crues, contées par ses aînées. Ce loup si beau, cette montagne si belle, est-ce qu’on ne pourrait pas y goûter un peu ? Est-ce aussi dangereux qu’on le dit ? Et rester enfermée, est-ce que ça ne peut pas tuer ?
« On ne peut pas passer toute sa vie à avoir peur » crie Blanquette à Seguin. La Montagne s’impose. Tout n’est plus que joie, enthousiasme, éblouissement. L’aventure commence…

Eddy

Eddy

Adaptation théâtrale du roman d’Edouard Louis « En finir avec Eddy Bellegueule ».

Dans ce récit autobiographique, l’auteur nous confie son enfance et son adolescence dans un village de Picardie, bercées par l’incompréhension face à sa « différence », le rejet qu’il subit face à ses manières « efféminées », les violences et les humiliations qu’il endure dans un milieu où l’on n’aime pas les « pédés » et où être « un dur ! » est la seule façon de se construire en tant qu’homme.

Au-delà de son histoire personnelle, Edouard Louis nous décrit un monde dont on nous parle si peu souvent. Un milieu précaire où le travail à l’usine détruit les corps, où l’on se retrouve au chômage du jour au lendemain, où l’on boit pour oublier, où la télévision est allumée à longueur de journée, où écrasés, abandonnés et déçus par les gouvernements en place, on vote Front National. Où la santé et l’école ne sont pas une priorité, où la frustration se transmet de génération en génération et l’évolution sociale de l’ordre du mythe.

Comment quitter les siens pour devenir soi-même ? Comment rompre avec la fatalité pour embrasser un avenir qui ne nous était pas offert au départ ?

Faire l’école aux grands singes

Faire l’école aux grands singes

Une conférence-spectacle ludique et décalée qui interroge l’ennui du corps en classe.

Une éthologue * débarque dans une classe. Voyant avec désespoir les forêts tropicales disparaître, elle s’inquiète du sort qui sera fait aux grands singes une fois que leur habitat ne sera plus. Vu leur intelligence, ils finiront peut-être par venir dans les villes pour cohabiter avec les humains. Mais si c’est le cas, il y a fort à parier qu’ils décident également d’intégrer les écoles. Pourtant une question se pose : au sein même de cette école, que faire du corps des grands singes si on ne parle qu’à leur tête ? Si le corps des grands singes s’ennuie, une punition suffira-t-elle à maintenir la discipline en classe ?

Les Terrains vagues

Les Terrains vagues

Entre fable intemporelle et dystopie futuriste, Les Terrains vagues nous invite dans une vaste décharge autrefois destinée à héberger le chantier d’une ville utopique, tissant une inquiétante rêverie sur notre difficulté à habiter poétiquement le monde. On y rencontrera dans le désordre: une petite fille trop grande qui cherche à s’évader d’une chambre trop petite, un marchand de sable inquiétant qui élabore des hallucinogènes ouvrant sur des villes invisibles, une jeune femme qui échange l’enfant qu’elle porte contre un mirage, un incendiaire qui met feu à tout ce qu’il tente de construire.

Dans cette enclave où le réel semble toujours en fuite, ces quatre être suspendus entre peur et curiosité, innocence et violence, pulsion morbide et instinct de survie, s’acharnent à s’émanciper des désirs des autres, pour devenir enfin les architectes de leur propre vie.

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

Entre théâtre documentaire, conférence caustique et espace de résistance, un spectacle plus que jamais nécessaire face aux réflexes de repli communautaire.

«D’où viens-tu?» De cette question a priori anodine, L.U.C.A. explore les origines de l’Homme en questionnant avec (im)pertinence les notions d’héritage et d’intégration.
Comment d’anciens immigrés peuvent-ils développer des discours xénophobes? Pour tenter d’y répondre, deux comédiens italo-belges sondent les histoires de leurs familles et celles de leurs semblables. Un parti pris: briser le silence et les barrières entre anciens et nouveaux migrants. À l’heure où les identités nationales montrent les dents et où la question de l’intégration crispe le débat politique, L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor) s’annonce comme un OVNI scénique.

Chacun son rythme

Chacun son rythme

Petit cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, l’air de rien.

Bienvenue à cette formation d’une heure durant laquelle Gustave et Véronique vous révèleront tout ce que vous devez savoir sur l’utilisation de l’Appareil d’Échange Jouistique et de Développement Génotype, communément appelé AEJDG. Illustrations à l’appui, nos deux conférenciers passeront en revue différents problèmes que l’on peut rencontrer lors des premières utilisations, ils évoqueront les nombreuses combinaisons envisageables et répondront à des questions qui se posent fréquemment…

Avec sa métaphore absurde de la sexualité, Chacun son rythme, pose un regard décalé, drôle et tendre sur les relations amoureuses.
Un cours d’éducation sexuelle au théâtre, tout en second degré, qui désamorce en douceur et humour, une foule de questions taboues et qui souligne l’importance du respect de l’autre.

innocence

innocence

Dialogue sur le temps qui passe en portés acrobatiques et main à main.

Un homme, une femme.

Elle se projette, regarde en arrière et loin devant, fait des bonds, des ponts entre les temps.
Va-t-on vieillir ensemble?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos corps?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos têtes?

Il est pragmatique, un poil cynique. «On verra bien.»
Il éloigne la télévision qui grésille de ses souvenirs et tente de la ramener à l’instant qui se déguste au présent.

Les scènes se succèdent de la réalité au fantasme.
On ne sait plus si elle s’invente un autre présent, se projette dans le futur, ou se remémore des souvenirs.
Lui se plie à ses rêveries, revient du passé, apaise l’avenir.

SupeRésidence II

SupeRésidence II

Une SupeRésidence, c’est avant tout un moment d’échanges, parce que nous croyons en la rencontre entre des artistes de toutes les origines, de tous les horizons et de toutes les pratiques. Parce que de cette rencontre naîtront sans aucun doute de l’intelligence et de la beauté.

Dans la rencontre, l’artiste créé un réseau des pratiques et des praticiens. Il s’ouvre à la diffusion de son univers créatif. Il explore l’idée de pluridisciplinarité et des possibles collaborations hors sa région, son territoire avec ses confrères, partenaires européens de demain.

En 2016, la première SupeRésidence avait réuni 6 artistes sélectionnés sur appel à candidatures autour de la question du IN et du OUT.
En 2018, ils sont 6 artistes de France et de Belgique pour une SupeRésidence sur la thématique de l’itinérance Nord/Sud.

L’itinérance est apparue comme une évidence. Aller du Nord vers le Sud, de Frameries à Marseille et prendre la route des possibles, des vides encore à remplir, de l’absence, des vacances donc. Volontairement générique et ludique, le thème est un support autour duquel les artistes participants joueront du collectif en apportant leur pratique singulière dans un espace créatif partagé et pluridisciplinaire. C’est le thème qui nous indique la marche à suivre, les partenaires, dispersés sur la route, le rythme de cette marche…

Chaque halte dans chaque lieu/ville partenaire sera l’occasion d’avancer vers une proposition commune et d’organiser des rencontres avec des créateurs, des structures et des projets locaux.

Phasme

Phasme

Variation sur l’immobile à travers une chorégraphie esthétisante et envoûtante.

Une femme enchâssée dans une table, figure errante et solitaire posée dans un lieu oublié. La table est devenue sa demeure, son embarcation, son fardeau. Elle s’y fond, s’y confond. Survivent en elle les réminiscences d’une histoire, dont elle nous livre les traces. Des gestes pour combler le vide, pour remplir le temps et nous faire entendre cet inépuisable désir d’exister.
Le portrait est traité ici comme modalité de l’expérience impliquant un mouvement incessant de réajustements, suggérant que ce qui est montré n’est jamais totalement acquis.
Inspiré d’une série de tableaux du peintre Michaël Borremans, Phasme est le deuxième volet des Variations sur l’immobile.

Heimaten

Heimaten

Interrogation théâtrale sur les notions d’identité culturelle, politique, territoriale.

Heimaten: en allemand, pluriel du mot «Heimat», terme sans équivalent francophone, signifiant à la fois «foyer», «patrie», «nation», «lieu d’où l’on vient».

Quels liens entretenons-nous avec nos origines?
Dans quelle mesure notre langue et les lieux où nous avons grandi déterminent-ils notre identité? Heimaten explore ces thématiques en invitant des acteurs de différents pays et quatre auteurs belges à confronter leurs parcours.
Ce projet de recherche mené par De Facto se construit en différentes étapes depuis 2016 et aboutira à la création d’une forme longue en 2021.

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Enquête théâtrale originale sur le lien entre réel et virtuel.

Cela ne sera pas tout à fait une pièce de théâtre, ni tout à fait une conférence, cela ne sera pas un concert non plus, mais la Compagnie MAPS vous fera découvrir le lien évident entre la musique de Bach, les zombies, le café arabica, l’aviation, les jeux vidéos, les catapultes, les chiens et le climat du Nouveau Mexique. Surtout, nous tenterons de répondre ensemble à cette question essentielle: pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?

En s’emparant avec dérision d’outils numériques variés (jeux vidéos, projections, musique digitale, etc.), en passant d’une ”conférence gesticulée” au récit tragique de Brandon, l’ambition de la Cie MAPS est de reconstruire en direct un puzzle dont chaque pièce aborderait, l’air de rien, les notions complexes d’une société hyperconnectée: réalité, virtualité, fiction, vérité, guerre propre, ”digital natives”, pouvoir fascinant des médias…

Les Nautilus

Les Nautilus

La pièce met en scène un groupe de jeunes activistes vivant en communauté.
Engagés dans l’action, ils interviennent dans l’espace public déguisés et masqués. Action politique, collectif, espoirs d’une société nouvelle, réalité de la vie et de l’amour seront les moteurs d’un récit écrit pour ce groupe d’acteurs par Jean-Marie Piemme en réponse à une demande que ces étudiants lui ont faite en mai dernier.

Jean-Marie Piemme enseigna longtemps à l’Insas et a profondément marqué tant la pédagogie de l’école que les nombreux élèves qui eurent la chance de le rencontrer. Isabelle Pousseur, familière de son œuvre qu’elle porta plusieurs fois à la scène, dirige ce travail.