Résidences

En général nous sommes d’accord

En général nous sommes d’accord

Le récit d’une aventure dérisoire avec des résultats pas très spectaculaires ou comme l’épopée héroïque d’individu·e·s au service d’un idéal commun. 

L’impulsion pour cette création est de célébrer les tentatives de projets communs. Elles ont quelque chose d’héroïque, dans une société qui nous pousse de plus en plus à l’individualisme. Ces démarches émeuvent par leur fragilité, leur inexplicable alchimie et leur caractère inévitablement utopique.

Qu’est-ce qui fait que plusieurs personnes se mettent ensemble pour défendre ou réaliser une œuvre commune, au service d’un idéal, d’un projet, qu’il soit celui d’une vie ou d’un instant, viscéral ou anecdotique ? Quelles sont les tensions, les échecs, les inévitables problèmes d’ego, les différentes méthodologies, instinctives ou très élaborées ?  

Comment osez-vous ?

Comment osez-vous ?

Un spectacle où l’on pédale pour produire l’énergie nécessaire à son déroulement. 

Après la période des confinements et face à un environnement qui semble s’effondrer, il nous est apparu essentiel de penser un spectacle vivifiant et lumineux. 

C’est ce que sera « Comment osez-vous ? ». En suivant les codes du roadtrip, le spectacle met en scène cinq jeunes activistes (inspiré·e·s de personnages réels) et un ours polaire, tous·tes impacté·e·s d’une façon ou d’une autre par le changement climatique. Iels entament alors une quête commune : rejoindre le continent de plastique pour y retrouver une certaine Greta T, qui pourrait peut-être les aider à se faire entendre. 

Poisson Blanc

Poisson Blanc

Deux ami·e·s partent en canoë camper sur une île au milieu d’un lac pour les vacances. Iels font la rencontre d’un homme mystérieux, un habitant de l’île, dans un chalet perdu dans les bois.
Des événements étranges vont survenir sur cette île, en ne sachant pas très bien s’ils sont réels, provoqués par l’anxiété ou induit par le rêve.

“En 2017, nous sommes parti·e·s avec l’auteur Gabriel Plante, en canoë camping au lac du Poisson Blanc, au Québec. On nous propose une déconnexion complète avec nos vies stressantes et trépidantes tout en nous assurant une très bonne connexion 4G. Cet étrange paradoxe entre un espace dit « à l’état naturel » et un aménagement de confort discret mais bien présent, nous a interpellé dans ce que nous considérons comme un retour aux sources galvaudé.
Le temps passé là-bas habite encore nos imaginaires et nos pensées avec ces paysages grandioses et ces ambiances irréelles. De cette expérience commune et ambivalente, un désir de projet a commencé à s’amorcer.”

Crache ! Physiologie d’une langue encombrée

Crache ! Physiologie d’une langue encombrée

Crache ! est une traversée, un trajet. Celui d’une langue empêchée qui cherche à s’exprimer librement.

Mettant en jeu des plaques miroir, des plantes tropicales et des masques, une femme imagine, dans une sorte de rituel théâtral, un voyage retour en avion à l’île de la Réunion où elle est née.
Elle cherche à cerner l’origine de son rapport complexe à la langue créole, une langue qu’elle a du mal à parler alors même qu’il s’agit, avec le français, de l’une de ses langues maternelles. Convoquant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence dans l’île, elle retrace les épisodes clés qui ont contribué à la couper de cette partie de son identité, sa langue créole, une langue étouffée qui, du fond de sa gorge gratte et cherche un passage par lequel rejaillir.

Pieuvre 1

Pieuvre 1

Sous forme d’enquête brassant le plus largement possible, Pieuvre 1 explore à partir d’un fait divers – à moins qu’il ne s’agisse d’un événement dit « tragique » – les articulations entre l’intime, l’historique et le politique.

« Je ne sais pas quel serait le début. Peut-être est-il biographique. Peut-être est-ce un inventaire. Simple, objectif. Une liste d’objets qu’on aurait sauvés d’un naufrage. Peut-être faut-il avant tout décrire le paysage à l’instant T… »

L’objectif de cette sorte d’enquête, est de sortir le fait divers de son caractère individuel et de trouver ses ramifications intimes, historiques et politiques. Cette recherche ne se prive d’aucune digression. Françoise Bloch ne s’empêchera pas d’explorer toutes les pattes de la pieuvre qui s’offrent à elle.

Pieuvre 1 est la première partie d’une future création déambulatoire (création prévue pour 2025).

La Salope du Village

La Salope du Village

Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ? Et si tel est le cas, en quoi la femme dite “salope” représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille “trop” sexualisée ?

Pierrick a grandi là où une fille qui avait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel était une « salope ». Il a pourtant grandi entouré de gens « biens », ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat, qu’il observe encore aujourd’hui, c’est l’objet de sa recherche.

Fast

Fast

Spectacle documentaire et poétique à destination des adolescent•e•s, FAST s’intéresse à une thématique à la fois universelle et intime : la fast fashion.

Sans moralisation ni culpabilisation, le spectacle questionne l’ambiguïté de notre mode de consommation du vêtement et interroge notre aveuglement (in)conscient face à ces modes de production anti-sociaux et anti écologiques. Au-delà de ces aspects rationnels, FAST adresse aussi notre rapport intime au vêtement, au plaisir qu’il apporte pour soigner son apparence. Nous abordons comment les marques et la publicité jouent avec ce plaisir en créant chez nous un désir constant de consommation, de nouveauté.

La Reine de Vinise

La Reine de Vinise

Le jour où un magazine de développement personnel a déclenché la guerre, personne n’était préparé.

Ni le roi de Chichi, complètement mégalo qui a tout compris de travers. Ni la reine de Vinise, qui a plus d’un tour dans son sac. Ni cette toute petite fille de 6 ans qui en découvre l’histoire dans ce très très grand livre, presque plus grand qu’elle. Ni vous, chèr.e.s spectateurices, car oui c’est grâce à vous et à vos choix que cette histoire va se raconter !

La reine de Vinise a le pouvoir de transformer la violence en quelque chose de beau et simple : les rencontres, la musique, la danse, la bonne bouffe, les déguisements. La fête. Ce n’est pas se mettre des œillères, c’est regarder ailleurs et vivre autre chose.

BAVES

BAVES

Une pièce née dans un milieu rural et militant avec des réflexions sur l’habitat, le jardinage, la fermentation, l’autosuffisance collective, le local…

Un duo entre deux femmes partageant leurs vies intimes, leurs pratiques de jardinage et méthodes de conservation des aliments qui se nourrissent ensemble, composent un rap gluant et une berceuse galante et trouvent une façon, par le mouvement et un duo amoureux, de rendre hommage à des couples d’artistes lesbiennes ayant fait ces choix avant elles.

Une gamme d’aliments transformés, de saveurs confites et de fleurs trempées ont été collectés pour devenir des partenaires performatifs et scénographiques.

ORSOLINA : UNE D’ENTRE NOUS

ORSOLINA : UNE D’ENTRE NOUS

Orsolina est trop : trop grosse, trop bruyante, trop souriante, trop naïve, trop curieuse et trop sensible.

Sa vision du monde est trop unique comme sa taille et sa personnalité. Orsolina ne trouve pas sa place dans le monde, ni physiquement, ni métaphoriquement, mais elle ne renonce pas à la chercher avec sa débordante joie de vivre. Orsolina est une créature bouleversante et universelle ; elle est géante et en même temps petite et fragile. Elle est une d’entre nous et chacun de nous en même temps : pourtant elle reste unique. Comme unique est sa manière d’interpréter le monde, d’affronter la difficulté de vivre et faire face aux désagréments que sa nature lui cause. Elle nous raconte à quel point vivre est un exercice de style difficile pour tout le monde.

Peut-on encore mourir d’amour ?

Peut-on encore mourir d’amour ?

Un spectacle qui parle… d’amour.

Sur scène, deux femmes, une baignoire, des fleurs et un synthé. Judith et Ophélie sont amies. Elles chantent régulièrement (de « Coup de soleil » de Richard Cocciante en passant par des chansons contemporaines ou encore des compositions personnelles). Elles convoquent la pop-culture et la culture tout cours pour parler d’amour, de patriarcat, de femmes mortes et de femmes vivantes, de lesbianisme politique et d’amitié.

En Belgique, en 2022, on vit dans une société patriarcale hétéronormée. Comment faire quand on est une femme qui a envie de vivre de histoires d’amour très romantiques et très intenses mais

aussi égalitaires et libérées des normes ?

OFF / ON

OFF / ON

Lorsqu’on lui annonce le décès de sa mère, une partie d’Anas s’éteint.

Comment est-ce que submergé par les émotions, il finit par n’en exprimer plus aucune ? C’est bien plus tard, qu’Anas ressent le besoin de se reconnecter à lui-même, de voir le présent à travers l’absent. Il nous livre aujourd’hui un récit de vie touchant et authentique.

Dans OFF/ON, seul mais pas vraiment, Anas nous questionne sur comment le deuil influence notre rapport aux autres et nos relations.

Wireless people

Wireless people

La rencontre entre le monde virtuel des réseaux sociaux et le monde organique du théâtre.

Une actrice, une compositrice et des poèmes-partitions. Un seule en scène qui propose une traversée éclair, rythmique et ludique de différentes situations et sensations vécues sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui : Facebook, Instagram, TikTok, Twitter, YouTube, etc. On zappe et on scrolle, mais ce n’est pas comme d’habitude. Les réseaux se retrouvent au théâtre, énième lieu de vraisemblance qui tente de faire ressortir le vrai. La scène devient une zone de bug, un chat
Messenger, un vlog YouTube, une recherche Google farfelue, une chorégraphie TikTok…

TERVUREN

TERVUREN

Penser la présence de ces objets ici en Europe, c’est envisager leur absence
en Afrique. Que faire après avoir arraché des collections à des humains qui
nous ressemblent ? Est-il possible d’être emphatique est de restituer des objets
aux peuples et aux artistes qui les ont créés ? Pourquoi tant de résistance
face à la question de la restitution du patrimoine et matrimoine africain,
des oeuvres d’Art, des objets culturels, cultuels, et des restes humains, des
biens mal-acquis ou pillés pendant et après la colonisation ? Et quelles
sont les conséquences dans le racisme systémique actuel de la représentation
de l’Autre dans les musées ethnographiques ?
Tervuren pose la question de la décolonisation des musées ethnographiques
et de la restitution du patrimoine-matrimoine africain.

AMAMER

AMAMER

Présente mais pas là, là mais ailleurs. Ce spectacle onirique raconte l’histoire d’une enfant-phare à la recherche de sa mère-brouillard, de sa mère absente. Mère trop occupée, mère qui tangue, mer épuisée, mer agitée, mer sans mémoire, mer évaporée… Comment une petite vague peut apprendre la marée, s’amarrer au port et apprendre à partir au large…
Cette enfant, cette petite vague, sa mère l’appelle Trésor. Au pied de ses dessins, Trésor twiste et illumine son quotidien, court avec les mouettes, fait des bisous guéritout, balance de la couleur et des offensives de câlins, karatékate les nuages noirs. En fouillant l’abyssale absence de sa mère, l’enfant bascule dans un océan initiatique où les rencontres du fond marin la ramèneront à la surface, légère et fortifiée.

BEAT’UME

BEAT’UME

Beat’ume, c’est une traversée de la vie bruxelloise en scooter, par deux jeunes femmes sillonnant les milieux, bousculant les codes, passant du harcèlement vécu à la nuit alcoolisée, des soirées en bandes de filles aux milieux underground, féministes ou hip-hop, selon l’humeur.

C’est à partir de leur vécu, de leur quotidien et de leurs textes Slam que T.A et Zouz proposent une forme spectaculaire slamée. Objet scénique à la frontière du slam, de la musique Hip-Hop et de la théâtralité, c’est le pari pour le duo de slameuses bruxelloises Z&T, de sortir du simple set de slam – succession de textes de trois minutes, pour aller vers une dramaturgie plus complexe, plus aboutie, une performance théâtralisée baigné de musique. La forme du spectacle se construit dans le montage de leurs slams. Des dialogues entre les deux artistes ainsi que des freestyles de rap viennent lier les différents fragments de la forme.

MACC(H)ABEES

MACC(H)ABEES

Macc(h)abées parlera de la mort, non pas de manière métaphorique, mais de manière très directe, corporelle. Le spectacle parlera du deuil, de l’adieu, du rapport compliqué au corps de moins en moins « productif », du choix de la mort, et il parlera donc nécessairement de la vie et du sens qu’on donne à cette vie, à travers nos expériences et nos engagements.

Basé sur une longue période de recherches préliminaires (notamment sur la question de l’euthanasie), d’expériences immersives, troublantes mais nécessaires (le soin des morts), de rencontres bouleversantes (avec des médecins, des patients, des psychologues, des « professionnel-le-s » de la mort), Macc(h)abées veut raconter l’histoire de cette impossible rencontre avec la mort. Comment se séparer de la vie quand il est trop tôt ? Comment prendre la décision de ne plus vivre ? Le vivant appelle la mort, la mort appelle le vivant. Le spectacle sera un rituel théâtralisé, certes, informé par une recherche documentaire poussée, ancré dans le réel de la chose, mais, surtout, un rituel de la mort et donc de la vie. Il prendra comme socle le texte testamentaire d’un médecin du peuple, Dirk Van Duppen, comme une sorte de pacte avec la vie, sur lequel viendront se greffer d’autres matériaux issus de l’enquête préalable.

CONTES NUS

CONTES NUS

Moi, à partir de maintenant, c’est d’oblique sans discontinuer !
Je ne veux plus être une armoire, je veux redevenir tronc.

Une fable poétique et musicale en désordre pour habiller le monde et nous protéger de sa réalité. L’énigme de l’infiniment grand et du tout petit que nous sommes, additionné à l’illusion de nos perceptions. Que dire ? Comment parler vrai ? Les Indiens d’Amérique se racontaient des histoires, plus incroyables les unes que les autres, pour expliquer les mystères du monde. Et nous ? Quelles histoires, à la hauteur de la distance, nous faudra-t-il pour nous rassurer, alors que la science et les télescopes s’enfoncent toujours plus loin vers le début des temps ?

GROSSE BAGARRE

GROSSE BAGARRE

Grosse Bagarre, c’est l’histoire d’une bagarre, semblable à tant d’autres, sur une place publique.

Pour s’acquitter, les protagonistes ; Antonin, Elisa, Gwladys, Habib et Maxi devront performer un spectacle préventif contre la violence, en reconstituant leur altercation devant le public.

Très vite, cette reconstitution prendra une dimension artistique, et les comédiens improvisés seront remplacés de force par des professionnels. Ceux qui se sont rencontrés dans une bagarre devront apprendre à travailler main dans la main pour regagner leur place sur scène.

M&M&M

M&M&M

Nelly, Ninon et Camille sont trois actrices d’une trentaine d’années. Sur un plateau de théâtre, elles cherchent à raconter l’histoire incroyable des trois Maria. L’action se déroule à Lisbonne en 1971, les trois actrices interprètent les trois écrivaines portugaises qui en mars de la même année, décident, après l’agression de l’une d’elles, de s’allier pour écrire un livre collectif en guise de résistance, de protestation au fascisme salazariste et d’appel au changement de leur société.
Jouant les premières scènes en portugais, l’intrigue se développe dans des allures de films d’action, la musique met le plateau en tension. Les actrices passent de la fiction au réel de leur propre situation : comment s’emparer et raconter cette histoire ? Comment faire œuvre de théâtre collectivement à partir des textes que les trois poétesses nous ont légués ? Comment éclairer par le sensible la condition des femmes ?

Un quatrième personnage rentre dans ce jeu : l’héroïne des “Lettres de la religieuse portugaise”. Elle surgit sur ce plateau pour faire entendre sa détresse. Femme, enfermée dans un couvent, abandonnée par un homme qui lui a donné tant de plaisir… Mariana devient le point de départ permettant aux trois protagonistes de déployer une narration jubilatoire, grave et profonde autour de la passion amoureuse, du corps des femmes, de la notion d’identité, de liberté et d’amour.

Vivre écrire

Vivre écrire

Un projet qui se vit comme une exploration intime et une expérimentation multiforme autour de l’acte d’écrire. Accompagnée par deux acteur·rice·s, un danseur, une créatrice sonore et une créatrice d’images, je tisse au plateau un récit rêvé autour de mes écrits intimes.

Il y est question des difficultés et des frustrations que j’éprouve à créer. De ces écrits, sortes de face-à-face intraitable avec mes défauts, ma paresse, mes envies, mes terreurs, mes aspirations ; jaillit de la nécessité. Ils prennent vie dans le fond de mon être et s’inscrivent sur un support comme une (im)pulsion de survie. Ils parlent de la création, mais bien au- delà, ils parlent de nos rêves et de nos besoins à tou·te·s.

Crise du poète ou de milieu de vie, ces écrits racontent l’aveu d’une impuissance, d’un échec, d’un constat d’une vie « ratée » mais ne se résignant pas. Avec au centre cette question : que se passe-t-il de vital lorsque je pratique mon art ? Quelle est la nature de cette pulsion à laquelle je me livre malgré moi et avec une telle ardeur ?

L’Enfant Piaf

L’Enfant Piaf

À quoi ressemblerait un monde où il ne resterait plus ni enfants ni animaux, mais uniquement les traces de leur fuite ? Une incartade enfantine et animalière hors de notre modernité construite sur l’appropriation et la conquête du vivant. Un dialogue entre l’enfant et l’oiseau. Dans un clair-obscur, la présence de Douce se mêle à celle d’oiseaux. Au loin, les râles de la ville et sa périphérie mourante, ce qu’elle quitte au lever du jour. Comme la totalité de la jeunesse, elle a fui son foyer. Les cours de récréation se sont vidées des rires juvéniles et de la notion d’avenir. Elle avance, au pas, mue par on ne sait quelle force, en réponse à un mystérieux appel.

J’aime beaucoup ici

J’aime beaucoup ici

Munie d’un carnet de notes et d’un appareil photo, Isabelle Jonniaux explore les espaces urbains environnants, portant son attention sur tous les signes croisés dans la rue qui racontent une partie de nous-mêmes. Un tag, une poubelle, un regard, une publicité, une bouche d’égout ; nos villes sont le siège de mille récits et réflexions sur notre condition humaine.
Dans un dispositif scénique qui recompose ses explorations, elle invite le public à circuler au milieu des photos et des mots. Le spectacle prend la forme d’une déambulation physique et philosophique ; il interroge notre capacité à voir ce qui nous entoure. C’est une invitation à réfléchir le monde dans lequel on vit, une incitation à combattre l’indifférence qui guette nos modes de vie contemporains. C’est un peu tragique, à l’image d’une partie de notre civilisation, mais teinté d’humour, pour contrecarrer la désolation. C’est aussi rempli d’empathie et de célébrations.

Méduse·s

Méduse·s

Méduse est décrite comme une femme jeune et belle, jusqu’à ce que les dieux la transforment en un monstre à la chevelure de serpents. La version la plus connue de cette histoire est celle de la mise à mort de Méduse par le héros Persée. Aujourd’hui encore, peu de récits s’attardent sur ce qui est arrivé à Méduse avant d’être tuée : violée par Poséidon dans le temple d’Athéna, elle est métamorphosée en “gorgone” au pouvoir fatal de pétrifier les humains qui croisent son regard.
Le collectif La Gang redonne vie à cette figure de la Grèce antique en réécrivant le mythe de son point de vue. Ici, Méduse décide d’en découdre avec son destin.
Son récit est entrecoupé d’extraits de témoignages audio de femmes qui ont subi des agressions sexuelles. Ces paroles contemporaines viennent faire écho au mythe et résonner aujourd’hui comme autant de “Méduses” possibles.
Dans une mise en scène visuelle, plastique et performative, les comédiennes dissèquent ce mythe “en live” en interrogeant des thématiques telles que l’héritage culturel patriarcal, les injonctions liées à la féminité et la virilité, la culture du viol et de la violence.
Au plateau, les comédiennes filment des parties de corps en gros plan avec leurs smartphones pour créer de nouvelles représentations du récit. Tel un miroir déformant, leur dispositif de projection invite à d’autres regards sur les personnages du mythe et sur ses enjeux. À travers les images s’immiscent les questionnements du collectif sur le corps et le pouvoir, territoires à la fois intimes et politiques. Une Méduse plurielle et agissante se révèle.

Et vivre était sublime

Et vivre était sublime

Trois femmes en prison (une gardienne, deux détenues) découvrent à la lecture de « Belle du Seigneur » qu’elles ont « une histoire avec l’amour » qui dépasse largement les limites de leur raison propre. Ainée d’une fratrie de six enfants habitué·e·s aux grands espaces des belles demeures et aux béatitudes de la messe du dimanche, brillante étudiante en Hypokhâgne, Gentiane Aimery de Pâmefoudre va fêter ses 19 ans en prison.

Son groupe d’amis du parti révolutionnaire bolchevik a été dissout par la police antiterroriste.

Gentiane doit désormais survivre face à une détenue du surnom de Nono, diminutif de Nausicaa, son nom d’ancienne prostituée de luxe, qui entame sa cinquième année derrière les barreaux.

Au cours d’une échauffourée en cellule la gardienne Laura Deume laisse échapper dans la bataille son unique exemplaire de l’ouvrage d’Albert Cohen, « Belle du Seigneur ».

Nono restée seule dans sa cellule avec ce livre entame une lecture fondatrice d’une liberté nouvelle. Fascinée par ces héros qui « aiment pour rien », bouleversée par le vocabulaire multicolore et chatoyant des cocasses personnages du roman, dépassée par leur vaine soif de complétude et intriguée par cette curieuse quête d’absolu dans l’amour, Nono sent qu’elle vit à présent une histoire « avec l’amour » qui diffère et rejoue toutes celles qu’elle a vécu jusque-là. Au retour de Gentiane dans la cellule, elle craque et lui confie ses nouveaux tourments ; jusqu’à l’irruption de Laura, la gardienne, furieuse qu’on l’ait dépossédée de l’ouvrage qui donnait un sens à sa vie de mère célibataire. Les deux prisonnières vont devoir faire corps et constater, à la clandestine lecture de l’ouvrage, combien l’enfermement est d’abord une question de choix.

La place

La place

Le bistrot du coin a fermé. Les arbres ont été arrachés. Le béton a coulé.
Les modifications rapides et violentes que traverse le quartier perturbent leurs repères : Thierry et Karim cherchent leur place.
Partant d’entretiens enregistrés, deux jeunes comédiennes interprètent ces vieux chômeurs célibataires et autodidactes.
L’un dit être un arbre, l’autre Robin des Bois. Contraints à l’immobilité et à l’attente, leur parole est leur seule arme de résistance. Le regard d’autrui, leur seul moyen d’exister.
Pendant ce temps, un personnage sans voix explore, découvre et chamboule les vestiges de l’espace de jeu. Un lieu qui s’effrite et dont la mémoire s’efface.

Des histoires du réel

Des histoires du réel

Trois actes. Trois histoires d’amour. Trois réalités. Trois pays à raconter. Pour nous renvoyer à notre propre réalité. Soixante minutes de spectacle. Du journalisme autrement. Sans magazine. Avec des couleurs, des sons, des odeurs. Les codes du conte pour raconter le vivant, le vécu aussi. Une invitation au voyage à travers des récits que j’ai entendus. Des moments suspendus. Des observations qui m’ont bouleversée, dégoûtée, amusée, transcendée.

Des moments rocambolesques. Des baisers passionnés entrecoupés de discussions autour de disparition, d’identités multiples et de résilience. La guerre, c’est parfois au-dedans, parfois au-dehors. Le personnel pour ouvrir l’universel. Les luttes psychologiques et la géopolitique. La jeunesse, les rêves, les désillusions. Le poids du passé qui bombarde la légèreté.

With

With

“Danser est une action jouissive et libératrice, mais c’est aussi le miroir acerbe des complexes que l’on peut avoir, par rapport à son corps et à tout ce qu’il peut dire de nous, malgré nous…”

Comme artiste, j’ai toujours eu une attirance pour la part d’ombre, le côté obscur, de l’être humain (pour reprendre l’expression de Jung) et, en particulier, pour tout ce qui nous rapproche de l’animal, de l’idiot ou de la naïveté de l’enfance.
Dès mes premières pièces, j’ai travaillé sur ce qu’en général on préfère cacher vis-à-vis des autres : tous ces défauts que l’on juge horribles, que sans cesse on cherche à éliminer, mais qui sans cesse nous reviennent en pleine figure.
Et si, au lieu de vouloir nier ces zones imparfaites, nous essayons de mieux les connaître, voire d’accepter ce qui ne sont en réalité que des fragilités ? Et si, à la place de punir ces côtés sombres, nous arrivions à les inclure, avec humour et dérision ? Dans une société qui vénère la performance et le succès, ces questions n’ont rien d’innocent…
Ayelen Parolin

Llouise

Llouise

Un voyage au cœur d’un univers qui se fait se frôler marionnettes, manipulation, danse/mouvements et arts numériques. « Llouise » est inspirée de la vie et l’œuvre de Louise Bourgeois artiste franco-américaine.

Sur scène, des objets font référence à certaines œuvres de l’artiste. C’est alors un voyage sensible qui commence avec une danseuse qui, au contact des objets, questionne l’impact de l’enfance, la filiation, le rôle de la mère, de la femme, de l’artiste.

Alors le trouble renvoie à de nouvelles impressions avec les images, le corps dansant et le double de Louise.

Une araignée géante motorisée, à l’image de l’œuvre emblématique « Spider », se met en vie peu à peu jusqu’à l’affrontement et la rencontre. Et puis, oser toucher, repousser, caresser l’animal, comme pour dépasser les limites de nos peurs et de nos propres expériences.

Plonger

Plonger

Une fable aquatique, qui se passe au bord et au fond d’une piscine, dans une scénographie complètement métaphorique et onirique, où le plongeoir revêt une place centrale, et tiendra lieu d’agrès de cirque. Au sein de cette création, Sarah Devaux désire explorer un rapport à quelque chose de profondément enfoui qui aurait à voir avec le temps, et à une certaine mélancolie, qui nécessite un aller vers, aller vers l’inédit, l’inespéré. Reconquérir un désir, une audace et un abandon de soi qui nécessite de fait un risque… L’instant du plongeon.

Inspirée par l’essai « Éloge du risque » d’Anne Dufourmantelle, elle vise un spectacle qui soit un genre d’essai, un postulat philosophique qui puisse avoir sa place dans une pièce physique, vivante, théâtrale… Un essai physique et scénographique où toute tentative, quel que soit le moyen, est une tentative de réponse. Tentative de réponse à ces questions posées au bord du vide, au bord de la piscine, en suspens.

L’univers de l’eau avec ses figures mythologiques, ses symboles et le sentiment océanique qu’elle suscite font partie intégrante de l’univers du projet, car enfin, le plongeon lui doit tout.

La vengeance de la petite sirène

La vengeance de la petite sirène

Une joyeuse déambulation révolutionnaire, débridée, musicale, spectaculaire et naïve. Un aperçu critique des dysfonctionnements qui nous mettent en colère. Une vengeance collective et drôle qui nous soulagera de nos peurs.

Dans un festival de boudin moule et une soirée sans frites, la méchante Petite Sirène va vous faire payer votre connerie.
Un conte pervers et chanté par une lolita effrayante accompagnée d’un chœur d’avignonnais·e·s déjanté·e·s. Ils·elles proposeront des actions magiques jubilatoires de ce qu’ils·elles ont toujours voulu faire sans jamais oser.
Cette effrayante perverse Petite Sirène va se jouer des metteurs en scène crapuleux, des tragédies inaccessibles, des vieux phoques, des faces de haches, des finlandaises vicieuses, des grands-mères acariâtres, des sales raies manta, des libidineux, des offensés, des manipulateurs, des pays sans gouvernement, des méchants exploiteurs, des colonisateurs, des chauffards, des qui se croient plus malin.

La grotte

La grotte

La grotte est un lieu de rêveries. À la fois paysage mental et réalité concrète, la grotte est un espace fascinant: un creux ménagé dans l’épaisseur du monde, partagé entre sol et sous-sol, dont on ne sait s’il faut s’en méfier ou s’y réfugier.
Antagoniste par nature, la grotte semble appeler l’Homme à l’exploration, à la découverte de mystères profonds, tout comme au repli à l’écart du monde.
Car la grotte est d’abord un abri, un refuge. Le lieu où l’on entre pour se couper du monde extérieur et pour recréer ou communiquer avec un autre monde, un autre temps intérieur. L’entrée dans une grotte est aussi un voyage: un voyage dans le temps. Deux sœurs se retrouvent après des années de séparation, et mènent l’enquête à la recherche de leur passé.
Tandis que l’une enquête sur les dessins gravés par nos ancêtres sur les parois d’une grotte préhistorique, l’autre sœur fouille frénétiquement la cave familiale à la recherche des traces de son passé.
Leurs deux enquêtes vont faire voyager le·la spectateur·rice entre grotte et cave, entre histoire millénaire et autofiction contemporaine.
Elles révéleront la présence d’un ancêtre oublié prêt à bousculer nos conceptions de l’altérité.

TOMBÉS DU MONDE

TOMBÉS DU MONDE

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration.

Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tombés du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

QUI A PEUR

QUI A PEUR

Les non-dits et les abcès du politiquement correct crevés dans une pièce de théâtre sur le théâtre.
Une mise en abyme qui règle quelques comptes avec les sujets subversifs actuels: théâtre post-décolonisation, conflit de génération, #metoo. Sans tabous et avec humour noir décapant.

Deux vieux et méchants acteurs en fin de carrière font le point sur leur amour l’un pour l’autre et leur amour du métier. Vivant de leur gloire passée, ils veulent gagner beaucoup d’argent avec un classique du répertoire populaire mettant en scène des intellectuels obscènes et alcooliques. Toutes leurs productions sont un fiasco à part ce standard outrageux qui continue d’attirer le public. Ainsi, nuit après nuit, ils sont condamnés à se faire face, toujours dans les mêmes rôles. Seuls deux membres du casting changent régulièrement: deux acteurs plus jeunes qui, après un certain temps et comme leurs prédécesseurs, s’en vont en claquant la porte.
Cependant, l’État vient à leur secours. Le couple de jeunes acteurs suivant reçoit une subvention socioculturelle à condition qu’ils soient d’origine étrangère et de préférence de couleur. Leur première rencontre voit surgir tous les conflits réprimés car les deux nouveaux sont loin d’être dociles et la partie va tourner au jeu de massacre.

Dehors est blanc

Dehors est blanc

Une installation chorégraphique en suspens; un portrait de l’Homme contemporain qui, aujourd’hui plus que jamais, s’interroge sur les déterminants de son équilibre, et de son territoire.
Dehors est blanc est une référence à un phénomène optique atmosphérique, le «blanc dehors», dans lequel les contrastes sont nuls et où tout semble enveloppé d’une lueur blanche uniforme. L’observateur·rice ne peut alors discerner ni les ombres, ni l’horizon, provoquant une perte du sens de la profondeur et de l’orientation.

L’être humain est un assemblage de forces en constant déséquilibre ; une tentative de résistance dans l’organisation de la matière. Il est l’un des multiples visages habilement bricolés par la nature, insignifiant et audacieux, dont la survie dépend essentiellement de sa capacité à se repositionner.
Dehors est blanc explore la définition de l’équilibre et du territoire, imaginant un dispositif qui permet d’expérimenter l’équilibre d’un corps dans le vide, suspendu en l’air par des contre-poids autonomes.

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

L’histoire de Mawda, petite fille de deux ans tuée par balle par un policier belge en mai 2018.
Une tragédie portée sur scène pour ne pas devenir fait divers. Une invitation à l’indignation.

«Toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne sauraient être fortuites.»

Mawda Shawri avait deux ans. Elle se trouvait à l’arrière d’une camionnette qui devait la ramener en Angleterre avec ses parents, son frère et une vingtaine d’autres personnes. La camionnette a été prise en chasse par la police sur une autoroute belge. Un policier a tiré. La balle a atteint Mawda à la tête. Elle est morte pendant la nuit. Ses parents et son frère étaient au cachot.
Prhast et Shamdin Shawri viennent du Kurdistan irakien. Ils ont dû fuir parce qu’on ne voulait pas qu’ils se marient. Ils ont fui parce qu’ils s’aimaient.

La vie en balançoire

La vie en balançoire

Un voyage en montagnes russes dans l’œuvre d’Eugène Savitzkaya. Une visite en musique, créée pour la circonstance, en accord avec la matière textuelle.
Sur scène, Eugène Savitzkaya habite ses propres récits. Dans cet antre, avec lui, trois musiciens électriques ayant créé des chansons inédites improvisées à partir des textes de l’auteur. Véritable objet scénique hybride, La vie en balançoire, avec ses hauts et ses bas, ses pleins et ses déliés, ses ritournelles et ses coups de gueule, ses extases et ses dégoûts, nous porte là où le particulier devient universel, là où la poésie est au cœur même de la vie.

Contes nus

Contes nus

Après Antifreeze solution et Daisy Tambour, le trio Tomassenko entame un troisième volet, Contes nus. Un nouveau spectacle tourné vers le dehors, sous les étoiles, explorant l’énigme de l’infiniment grand, et du tout petit que nous sommes. «C’est en ouvrant le frigo que je vois le riz, dans un pot, dans le frigo de la maison, dans la rue du pays du continent, etc…».
Ces contenus dans des contenants. Le contenant d’un contenu étant le contenu du contenant suivant. Mais quel est donc le dernier contenant? Une fois que le bout du bout est atteint, et que l’univers entier est un contenu qui cherche son contenant? À moins que l’univers soit un contenu auto-contenant?
Que nous reste-t-il à raconter. Quelles histoires, combien nous en faudra-t-il alors que la science, la physique et les télescopes s’enfoncent toujours plus loin vers le début des temps (pour autant qu’un début existe)? Le mystère s’épaissit. Et puis raconter des histoires, s’entendre raconter des histoires, un mal nécessaire pour se rassurer de l’infinitude? Le réel peut-il se passer de la poésie? Ou se raconter des histoires: des bobards pour se voiler la face?

À NOS CORPS DÉFENDUS

À NOS CORPS DÉFENDUS

Deux propositions en une (installation numérique + spectacle vivant) pour interroger de façon sensible et poétique notre rapport aux corps, le nôtre et celui des autres.

Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leurs parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps.

Elles se sont ensuite emparées de cette «matière» vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux œuvres artistiques: une installation vidéo et une proposition théâtrale.

Au long de ce voyage intime, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu(e) danseuse de tango argentin, une journaliste – stripteaseuse, une femme au cœur fragile qui s’inquiète du poids de ses enfants et bien d’autres personnes qui pourraient être vous… ou alors pas du tout.
Une merveilleuse occasion pour s’ouvrir à la réflexion, l’écoute, le sensible et le partage d’émotions.

ALICE

ALICE

La compagnie artéfa revisite la bande son de quatre dessins animés issus des Alice Comedies de Walt Disney.

Le souhait dans cette création est d’explorer un cinéma d’animation moins connu de Walt Disney et d’en faire une œuvre globale entre cinéma, musique et décor. La musique est le lien entre les trois arts, elle permet au décor de s’animer au gré́ des tableaux visuels, elle souligne les images des films utilisés.
Alice, personnage principal, évolue dans un monde de toons avec lesquels elle partage des aventures burlesques, entre rêve et réalité́. Grâce à ce procédé́ visuel, qui mêle animation et prise de vues réelle, la fillette, tantôt joueuse de flûte, pêcheuse sur la banquise, exploratrice ou équilibriste dans un cirque, vit des situations que seul le dessin animé autorise.
Installé autour d’un cube flottant de 2,5 mètres de haut par 2,5 mètres de large, le public vivra une immersion complète dans l’univers du film d’animation.

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Rêver d’une poésie vivante pour agir par le sensible contre la violence, d’une action réelle qui puisse déplacer les lignes, faire basculer le plan, faire osciller la norme.
Rêver de parler pour ouvrir les débats.
Rêver de ne pas céder à l’anesthésie de notre société, créer des connexions vivantes, concrètes et radicales.
«On ne naît pas femme, on le devient.» Simone de Beauvoir
En 2011, à Toronto, un officier de police a dit que pour éviter d’être violée, il faut éviter de «s’habiller comme une salope». De là, est arrivé le slogan, dans les marches de protestation féministe, «SlutWalk», «Ne nous dites pas comment nous comporter, dites-leur de ne pas violer».
Car il est toujours commun et ordinaire de penser que ce n’est pas au violeur de ne pas violer, mais à la victime de tout faire pour ne pas l’être.
Comment en sommes-nous arrivé·e·s à regarder une femme en plein orgasme alors qu’elle se lave les cheveux?
Hypersexualisation, invisibilité féminine, patriarcat, sexisme, stéréotypes de genre, conventions sociales… La liste est longue.
Et si nous décidions de désobéir car il n’est plus possible d’obéir.
«Quand on explique aux enfants: «Le masculin l’emporte sur le féminin.», ce n’est pas seulement une règle de grammaire, c’est une règle sociale qu’on leur apprend.».
Éliane Viennot

Tomber du monde

Tomber du monde

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration. Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tomber du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

Para bellum (si vis pacem…)

Para bellum (si vis pacem…)

Si vis pacem, para bellum, si tu veux la paix, prépare la guerre.
Un solo émancipateur.
Une émancipation primaire et personnelle, une nouvelle quête d’autonomie.
Un solo comme un combat. Laisser surgir l’idée du combat, de sa préparation, avec, au centre, un corps, féminine matière en réinvention. L’envie de mener bataille, comme un jeu avec soi-même, avec les mondes que l’on a pu traverser, et avec tout qui peut encore advenir… devant soi.

Tout d’abord et, avant tout, il y a le désir.
Se recentrer, reprendre la forme solo, puis «se déplacer». Comme une redécouverte à la fois des mouvements du corps et de ses environnements. Avec leurs vides, leurs pleins, et tout ce qui les traverse… imperceptiblement.

Tout d’abord, aussi, il y a une forme de colère.
Moteur d’un désir en sourdine, qui retarde sans arrêt son entrée… ou sa sortie.
Cette puissance également, qui pousse à la lutte, au combat, à poursuivre, persévérer.
Ceci, sans que l’idée soit de travailler sur ce mot, mais sur ses racines : partir de…

Une peau de louve

Une peau de louve

Relations et abus de pouvoir questionnés à fleur de peau dans un conte théâtral.

C’est l’histoire d’une enfant qui voudrait tout vivre, tout goûter. Une enfant qui s’est tissé une peau de lumière avec les histoires qu’elle a lues, entendues, inventées. Le jour où elle quitte le grenier et ses jeux, revêtue de cette peau de lumière, tout bascule. Confrontée au désir des autres, elle assiste, seule, à l’usure de sa peau, dont chacun veut un morceau. Elle traverse la ville, à la recherche d’une nouvelle peau. Sans plus de protection, elle absorbe la douleur des autres, jusqu’à l’épuisement. Les mots autrefois partenaires de jeu n’ont plus de sens. Elle est une terre envahie. Ses souvenirs d’enfant l’invitent à s’enfoncer dans la forêt, une de ces forêts profondes, comme dans les contes, et dans laquelle une épreuve l’attend et la transformera.

Ravie

Ravie

Adaptation très libre de « La chèvre de Monsieur Seguin » d’Alphonse Daudet.
Fable où s’opposent enfermement et liberté, sécurité et danger.

Une nuit, en cachette, Blanquette est emmenée chez Seguin. Elle découvre une maison, un enclos, une étable, un Seguin ultra protecteur, et un chœur de six chèvres fantômes qui viennent la visiter pour lui raconter des histoires. Blanquette est prise entre le quotidien ronronnant de son maître, son amour solaire débordant et les aventures nocturnes très crues, contées par ses aînées. Ce loup si beau, cette montagne si belle, est-ce qu’on ne pourrait pas y goûter un peu ? Est-ce aussi dangereux qu’on le dit ? Et rester enfermée, est-ce que ça ne peut pas tuer ?
« On ne peut pas passer toute sa vie à avoir peur » crie Blanquette à Seguin. La Montagne s’impose. Tout n’est plus que joie, enthousiasme, éblouissement. L’aventure commence…

METAGORE MAJEURE

METAGORE MAJEURE

Déclaration schizophrène de deux duchesses au rappeur misogyne Booba. Elles lui déclarent leur amour et leur haine et reprennent ainsi le pouvoir.

Au départ de Métagore Majeure, le rap de Booba. Le constat est sans appel: les femmes sont des chiennes, des putes, des grosses biatchs, des tass-pé, seulement bonnes à se faire baiser ou à faire à manger. Dans un parking glauque, sur un ring de boxe improvisé, deux duchesses survoltées préparent leur revanche. Sur fond de punchlines crues, de stéréotypes gangstas et de musique baroque, ces demoiselles décident de reprendre le pouvoir, tiraillées entre amour et haine pour le rappeur. Et quand la dentelle se frotte au gore, le mélange ne peut être que corrosif.

Pilou Carmin

Pilou Carmin

Fable désinvolte et fantaisiste sur l’obéissance, l’autorité et la parole empêchée.

Ils sont 5, ils sont jeunes et ils sont en uniformes militaires.
Ces corps disciplinés nous permettent de jouer avec les rapports de hiérarchie et de pouvoir. Par tableau, chacun des acteurs endosse un costume qui va lui donner une autorité, et lui permettre de devenir maître de la scène.
Un personnage, Pilou-Carmin, essaie de faire entendre sa voix, pour raconter comment c’était, sa guerre, en 1960…
Mais cette parole est empêchée et jusqu’au bout, on se demande, s’il va réussir à la faire entendre, son histoire. Et nous à l’écouter.

La Berma, Rachel et Moi

La Berma, Rachel et Moi

Sur scène, un homme et une femme explorent un monument de la littérature mondiale – « À la Recherche du temps perdu » de Marcel Proust – et partagent ce qu’ils y trouvent qui a trait au théâtre. Lui, toujours extérieur, toujours Narrateur, toujours spectateur : fasciné d’abord par l’Actrice, puis à travers elle par la représentation, le lieu du théâtre, le jeu social qui l’entoure. Elle, éternelle et unique Actrice, mais aussi dédoublée entre deux actrices concurrentes qu’opposent leurs carrières, mais aussi leur conception du théâtre, et leur vision de ce qu’est « le jeu », entre incarnation et distanciation, entre mimésis et modernité.

Dans la recherche de ces deux corps, flanqués d’autres corps postiches – ombres, projections ou mannequins – et du corps collectif du public présent, se révèle peu à peu, non seulement ce qui nous fascine au théâtre, mais aussi ce qui nourrit plus généralement notre « empathie », ce mouvement de l’âme qui nous met à la place de l’autre. Car c’est bien ce moteur fondamental de notre humanité que cultivent les acteurs dans leur travail, et que nous activons comme spectateurs pour les regarder.

Under the misselstöe (sous le gui)

Under the misselstöe (sous le gui)

Épopée rock inspirée de l’œuvre et du parcours incroyable et tragique d’Aloïse Corbaz.

C’est le portrait imaginaire d’une femme hors du commun, internée à 32 ans, en Suisse, pour « délire pacifiste et antimilitariste » en pleine horreur de la Première Guerre mondiale.
C’est un hommage à une artiste qui mena pendant les quarante-six années de son internement, une quête d’émancipation sans bornes, entre quatre murs.
C’est une fenêtre ouverte sur un royaume étrange et brillant.
C’est une ode à la liberté.

EXTREME / MALECANE

EXTREME / MALECANE

Pièce en quatre langues née de la colère de Paola Pisciottano vis à vis de la diffusion des discours néofascistes et néonationalistes parmi les jeunes en Europe.

Dans Extreme/Malecane, interviews, vécu personnel des acteurs, matériel provenant du Net se tissent et font l’objet d’une conférence performative enragée qui déraille progressivement selon une poétique du fragment.

Eddy

Eddy

Adaptation théâtrale du roman d’Edouard Louis « En finir avec Eddy Bellegueule ».

Dans ce récit autobiographique, l’auteur nous confie son enfance et son adolescence dans un village de Picardie, bercées par l’incompréhension face à sa « différence », le rejet qu’il subit face à ses manières « efféminées », les violences et les humiliations qu’il endure dans un milieu où l’on n’aime pas les « pédés » et où être « un dur ! » est la seule façon de se construire en tant qu’homme.

Au-delà de son histoire personnelle, Edouard Louis nous décrit un monde dont on nous parle si peu souvent. Un milieu précaire où le travail à l’usine détruit les corps, où l’on se retrouve au chômage du jour au lendemain, où l’on boit pour oublier, où la télévision est allumée à longueur de journée, où écrasés, abandonnés et déçus par les gouvernements en place, on vote Front National. Où la santé et l’école ne sont pas une priorité, où la frustration se transmet de génération en génération et l’évolution sociale de l’ordre du mythe.

Comment quitter les siens pour devenir soi-même ? Comment rompre avec la fatalité pour embrasser un avenir qui ne nous était pas offert au départ ?

Lichens

Lichens

Fascinée depuis toujours par l’animation en tant qu’art du mouvement, Karine Ponties développe sa prochaine création à partir du « Conte des contes », film d’animation russe couronné de Youri Norstein, condensé de poésie dans lequel résonne l’histoire du 20ème siècle.
« Lichens » sera une pièce où la réalité poétique naîtra des oppositions de réalités créées par le montage ou les métamorphoses. C’est une pièce non narrative pour cinq interprètes, de six scènes distinctes, chacune portant son grain particulier, travaillé dans l’épaisseur de l’image. Un paysage diaphane, composé de figures archétypales, un minotaure, une petite fille et sa corde à sauter ; un coin terreux, d’où émergent le détail de muscles et d’os ; une salle de bain qui se retourne sur elle-même…

HOME

HOME

Le quotidien des maisons de retraite à travers un théâtre du presque rien. Une invitation à rencontrer la vie des résidents, hors du monde, dans leur mouroir doré.

Trois personnes âgées dans une maison de retraite. Les aides-soignants ont disparus. L’espace est clos, ils ne peuvent pas partir. Ils continuent à vivre, se débrouillant tant bien que mal avec leurs corps et leurs solitudes. Dans ce huis clos où se jouent leurs grands drames, le théâtre s’invite comme consolation, leur permettant de rejouer des fêtes disparues, de se rendre les visites qu’ils n’attendent plus. Au fur et à mesure, (l’espace se détériore, se salit): la nature reprend ses droits.

Deux actrices et un acteur prêtent leurs corps à ces voix, un corps jeune qui endosse les caractéristiques biologiques du vieillissement, sans maquillage ni costume. Ces tableaux se composent des petits riens qui font le quotidien des maisons de retraite, et racontent tour à tour les solitudes, les attentions, la solidarité, les aigreurs qui traversent la vie des résidents.

MET LIEFDE

MET LIEFDE

Recherche chorégraphique sur le sentiment d’amour et ses effets sur le corps dans une danse performative au cœur de l’énergie amoureuse.

«Met liefde» peut se traduire du néerlandais par «avec amour» ou «avec cœur», deux points de départs qui furent l’essence de la dramaturgie engagée sur ce travail. Avec les performeur.euse.s, nous créons le pont entre sentiment et effet direct sur le corps. Que se passe-t-il lorsque l’on tombe amoureux.se.s? On a chaud, on transpire, on en parle, on se court après, on se prend des claques, on s’amuse, on tourne en rond, …
C’est ce bouillonnement d’énergies diverses qu’on désire retranscrire en mouvements, en langages corporels.

IDA

IDA

Adaptation marionnettique de la nouvelle éponyme d’Irène Némirovsky: Ida.
L’histoire d’une chute, la chute d’une étrangère qui avait presque mis Paris à ses pieds.

Ida, vedette indétrônée depuis des décennies, tient le haut de l’affiche.
La petite étrangère accueillie avec tant d’hostilité et de mépris lors de son arrivée en France, jouit aujourd’hui pleinement de sa revanche: elle est LA reine du music-hall parisien.
Ida est une guerrière. Mais une guerrière qui s’apprête à livrer sa dernière bataille.
Son armure se fissure: les souvenirs, les regrets, les rancœurs, les doutes, la fatigue, la peur, s’immiscent et croissent en elle.

Les Terrains vagues

Les Terrains vagues

Entre fable intemporelle et dystopie futuriste, Les Terrains vagues nous invite dans une vaste décharge autrefois destinée à héberger le chantier d’une ville utopique, tissant une inquiétante rêverie sur notre difficulté à habiter poétiquement le monde. On y rencontrera dans le désordre: une petite fille trop grande qui cherche à s’évader d’une chambre trop petite, un marchand de sable inquiétant qui élabore des hallucinogènes ouvrant sur des villes invisibles, une jeune femme qui échange l’enfant qu’elle porte contre un mirage, un incendiaire qui met feu à tout ce qu’il tente de construire.

Dans cette enclave où le réel semble toujours en fuite, ces quatre être suspendus entre peur et curiosité, innocence et violence, pulsion morbide et instinct de survie, s’acharnent à s’émanciper des désirs des autres, pour devenir enfin les architectes de leur propre vie.

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

Entre théâtre documentaire, conférence caustique et espace de résistance, un spectacle plus que jamais nécessaire face aux réflexes de repli communautaire.

«D’où viens-tu?» De cette question a priori anodine, L.U.C.A. explore les origines de l’Homme en questionnant avec (im)pertinence les notions d’héritage et d’intégration.
Comment d’anciens immigrés peuvent-ils développer des discours xénophobes? Pour tenter d’y répondre, deux comédiens italo-belges sondent les histoires de leurs familles et celles de leurs semblables. Un parti pris: briser le silence et les barrières entre anciens et nouveaux migrants. À l’heure où les identités nationales montrent les dents et où la question de l’intégration crispe le débat politique, L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor) s’annonce comme un OVNI scénique.

Avez-vous intégré le principe de réussite ?

Avez-vous intégré le principe de réussite ?

Récit aux allures fantaisistes qui en dit long sur notre rapport au « jetable ».

Claire, 45 ans, artiste, voltigeuse équestre et marionnettiste, se retrouve au chômage. Elle qui habite Bruxelles, est forcée d’accepter un travail de steward dans le bureau des objets trouvés de sa ville natale, Liège car c’est tout à fait dans ses cordes, selon Pôle Emploi.
Voici le point et le lieu de départ de ce nouveau spectacle d’Isabelle Darras.

innocence

innocence

Dialogue sur le temps qui passe en portés acrobatiques et main à main.

Un homme, une femme.

Elle se projette, regarde en arrière et loin devant, fait des bonds, des ponts entre les temps.
Va-t-on vieillir ensemble?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos corps?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos têtes?

Il est pragmatique, un poil cynique. «On verra bien.»
Il éloigne la télévision qui grésille de ses souvenirs et tente de la ramener à l’instant qui se déguste au présent.

Les scènes se succèdent de la réalité au fantasme.
On ne sait plus si elle s’invente un autre présent, se projette dans le futur, ou se remémore des souvenirs.
Lui se plie à ses rêveries, revient du passé, apaise l’avenir.

Digressions et autres détours avant de jouer

Digressions et autres détours avant de jouer

Plongée dans l’univers de la compagnie La Fabrique Imaginaire et dans leur nouveau spectacle en création.

Ce projet artistique est composé de deux parties.
Il s’agit d’abord d’assister à la projection du film « Le Plaisir du désordre » réalisé par Christian Rouaud, qui raconte les trois premières années de recherche du précédent spectacle de La Fabrique Imaginaire « L’heure et la seconde ».
Dans un deuxième temps, le public assiste à « Digressions et autres détours avant de jouer » une fiction sous la forme d’un exposé théâtral et imaginaire. Le public retrouve ainsi les deux protagonistes dont il a été question dans le film, à savoir Ève Bonfanti et Yves Hunstad, qui poursuivent devant le même public, l’épopée aventureuse de la création de « L’heure et la seconde »

Cowboy (titre provisoire)

Cowboy (titre provisoire)

Dans un huis clos à ciel ouvert, cinq cowboys traversent des questions existentielles.

Cinq cowboys sont dans un désert chargé, comme on entrerait dans une forêt pleine d’yeux braqués sur soi, comme si la guerre grondait tout autour, sourde et répandue sur le monde telle une gigantesque nappe de pétrole.
Ces cowboys, héros boiteux, luttent avec l’asphyxie ambiante, la chaleur, l’attente, les moralisateurs.
Il faut avoir une personnalité extraordinaire pour se comporter comme si on ne vivait pas en enfer ; et convoquer des moments de dialogue avec les forces du beau, du vrai et de la cruauté.
À la manière de Don quichotte en errance, ces cowboys taillent un costume à la réalité ! Ils pourfendent des ennemis et des morales pas tout à fait imaginaires, avec une force d’âme burlesque, réglant leurs conflits internes, externes, avec le monde.

SilverRat Band

SilverRat Band

La musique parfaite pour une ouverture de saison : énergique et inventive.

SilverRat Band propose des créations atypiques par son orchestration : 3 souffleurs, voix, batterie… Le délicat portrait d’un jazz de qualité, de rap et de hip-hop.
Une rencontre qui donne naissance à une musique dynamique et inventive, un flow groovy et rafraîchissant. L’épaisseur humaine de ce groupe mixte, mélange de générations, nous transporte dans un univers plein de complicité, d’humour et de rigueur. Un travail d’équipe, une réelle présence sur scène et de l’énergie à revendre, un cocktail parfaitement maîtrisé par ces artistes. Des compositions aussi bien en anglais qu’en français, originales et percutantes.

SupeRésidence II

SupeRésidence II

Une SupeRésidence, c’est avant tout un moment d’échanges, parce que nous croyons en la rencontre entre des artistes de toutes les origines, de tous les horizons et de toutes les pratiques. Parce que de cette rencontre naîtront sans aucun doute de l’intelligence et de la beauté.

Dans la rencontre, l’artiste créé un réseau des pratiques et des praticiens. Il s’ouvre à la diffusion de son univers créatif. Il explore l’idée de pluridisciplinarité et des possibles collaborations hors sa région, son territoire avec ses confrères, partenaires européens de demain.

En 2016, la première SupeRésidence avait réuni 6 artistes sélectionnés sur appel à candidatures autour de la question du IN et du OUT.
En 2018, ils sont 6 artistes de France et de Belgique pour une SupeRésidence sur la thématique de l’itinérance Nord/Sud.

L’itinérance est apparue comme une évidence. Aller du Nord vers le Sud, de Frameries à Marseille et prendre la route des possibles, des vides encore à remplir, de l’absence, des vacances donc. Volontairement générique et ludique, le thème est un support autour duquel les artistes participants joueront du collectif en apportant leur pratique singulière dans un espace créatif partagé et pluridisciplinaire. C’est le thème qui nous indique la marche à suivre, les partenaires, dispersés sur la route, le rythme de cette marche…

Chaque halte dans chaque lieu/ville partenaire sera l’occasion d’avancer vers une proposition commune et d’organiser des rencontres avec des créateurs, des structures et des projets locaux.

E.D.I.T

E.D.I.T

E.D.I.T est un projet de recherche sur la (re)transcription et l’archivage des écritures théâtrales dites « de plateau ». Lisa Gilot, designer graphique, et Lorette Moreau, metteure en scène, se rencontrent autour d’une recherche transdisciplinaire, à la croisée de leurs deux pratiques. Elles s’interrogent sur les nouvelles modalités de notation scénique et investiguent leurs moyens de conservation. Comment retranscrire l’hétérogénéité de ces écritures pluri-médias et polymorphes ? Quel outil contemporain pour répondre aux besoins des artistes en matière d’archivage ?

Heimaten

Heimaten

Interrogation théâtrale sur les notions d’identité culturelle, politique, territoriale.

Heimaten: en allemand, pluriel du mot «Heimat», terme sans équivalent francophone, signifiant à la fois «foyer», «patrie», «nation», «lieu d’où l’on vient».

Quels liens entretenons-nous avec nos origines?
Dans quelle mesure notre langue et les lieux où nous avons grandi déterminent-ils notre identité? Heimaten explore ces thématiques en invitant des acteurs de différents pays et quatre auteurs belges à confronter leurs parcours.
Ce projet de recherche mené par De Facto se construit en différentes étapes depuis 2016 et aboutira à la création d’une forme longue en 2021.

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Enquête théâtrale originale sur le lien entre réel et virtuel.

Cela ne sera pas tout à fait une pièce de théâtre, ni tout à fait une conférence, cela ne sera pas un concert non plus, mais la Compagnie MAPS vous fera découvrir le lien évident entre la musique de Bach, les zombies, le café arabica, l’aviation, les jeux vidéos, les catapultes, les chiens et le climat du Nouveau Mexique. Surtout, nous tenterons de répondre ensemble à cette question essentielle: pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?

En s’emparant avec dérision d’outils numériques variés (jeux vidéos, projections, musique digitale, etc.), en passant d’une ”conférence gesticulée” au récit tragique de Brandon, l’ambition de la Cie MAPS est de reconstruire en direct un puzzle dont chaque pièce aborderait, l’air de rien, les notions complexes d’une société hyperconnectée: réalité, virtualité, fiction, vérité, guerre propre, ”digital natives”, pouvoir fascinant des médias…

Les Nautilus

Les Nautilus

La pièce met en scène un groupe de jeunes activistes vivant en communauté.
Engagés dans l’action, ils interviennent dans l’espace public déguisés et masqués. Action politique, collectif, espoirs d’une société nouvelle, réalité de la vie et de l’amour seront les moteurs d’un récit écrit pour ce groupe d’acteurs par Jean-Marie Piemme en réponse à une demande que ces étudiants lui ont faite en mai dernier.

Jean-Marie Piemme enseigna longtemps à l’Insas et a profondément marqué tant la pédagogie de l’école que les nombreux élèves qui eurent la chance de le rencontrer. Isabelle Pousseur, familière de son œuvre qu’elle porta plusieurs fois à la scène, dirige ce travail.

June ou le Goût de la Carotte Salée

June ou le Goût de la Carotte Salée

Création théâtrale sur une séparation parentale du point de vue d’un enfant.

June se rappelle, elle se souvient de la séparation de ses parents, le départ de son père le jour de son anniversaire, la souffrance de sa mère qui s’écroule en coupant les carottes. Nous sommes dans la tête de June, nous voyageons à travers ses souvenirs, à différents âges.
Comme dans un rêve, les personnages et les lieux se transforment, tintés d’une inquiétante étrangeté…

J’appelle mes frères

J’appelle mes frères

Le théâtre comme tribune pour soulever les questions d’exclusion et d’appartenance.

Une voiture piégée a explosé semant l’inquiétude. Sans doute un acte terroriste. Amor, jeune homme issu de l’immigration, marche dans la ville. Quelle attitude adopter quand on ressemble comme un frère à ceux qui…? Le téléphone sonne, ses proches s’inquiètent eux aussi, ils connaissent ses angoisses, ses colères, ce grondement apeuré au fond de lui. Et Amor marche encore, cours, tremble, erre, doute, sous le regard des passants. Est-il réellement observé, traqué? Il s’inquiète de la suspicion, il se méfie de la méfiance, il a peur de son ombre.

Après les attentats de Stockholm en 2010, Jonas Hassen Khemiri publie une tribune intitulée J’appelle mes frères dans un grand quotidien suédois et le transforme en texte de théâtre. En 2015, après les attentats de Charlie Hebdo, il ré-écrit cette même tribune dans Libération.

L’écriture engagée de Khemiri ramène un questionnement de société (l’immigration, l’intégration) à sa réalité intime (une crise identitaire) et la déploie sans résolution, assumant un personnage central complexe et ambigu. C’est un spectacle dense et vif, qui avance au rythme d’Amor, tonique, déboussolé, hésitant. Il y a du stand up dans le rapport d’Amor au public auquel il se raconte. C’est rythmique, percussif et urbain.

Ce projet participatif mêle aux quatre comédiens un groupe d’amateurs de tous âges, toutes origines et tous milieux, des citoyens sur le plateau, une société.

Dernière ligne droite pour la Cie du Rouhault dans la création de ce spectacle. La première aura lieu en janvier 2018 à la Comédie de Béthune, centre dramatique national des Hauts-de-France et la tournée s’annonce déjà belle. Mais avant, halte pour cette équipe, dans le cocon des Doms pour un travail de répétitions du corps et du texte.

Régimes amoureux

Régimes amoureux

Recherche théâtrale autour de l’amour pour une question de vie ou de mort.

Ce pourrait être un fait divers. Thomas fait une dépression. Léa, sa compagne, pour lui changer les idées, organise un repas avec trois de leurs amis. Ils auraient voulu que le repas scelle un retour à la normale mais tout l’inverse se passe; tout bascule avec fracas. Thomas annonce qu’il va mourir et demande qu’on le dévore. Une terrible requête qui va réveiller en chaque personnage un terrible appétit de vie, un appétit d’ogre! En eux, hurle une exigence qu’ils peinent à faire taire: que la vie soit superbe, pleine de troubles et de lions.

Le Collectif Greta Koetz arrive en résidence aux Doms avec l’idée de poursuivre l’écriture de cette histoire en multipliant les recherches au plateau. Ils ont une énergie débordante. L’envie et le besoin de se confronter à un public. C’est là que vous intervenez. À table et bon appétit.

Quand je regarde une fraise, je pense à une langue

Quand je regarde une fraise, je pense à une langue

Une danse engagée dans l’ici et maintenant. Belle “brochette” d’artistes en résidence aux Doms pour la création d’un spectacle sur leur passé individuel et un futur partagé. Leur source d’inspiration: le roman de Goliarda Sapienza L’art de la joie qui questionne notamment l’engagement social et politique, la croissance personnelle, le rôle parental, le désir sexuel et le vieillissement.

À la façon de Sapienza qui saute de pensée en pensée et se sert de différents styles et formes linguistiques en fonction du contenu émotionnel de l’histoire, nos artistes créeront une série de tableaux dont la “playlist” sera différente à chaque représentation. La présence de la voix et/ou de la langue fera partie de la chorégraphie et la danse traditionnelle s’invitera dans leur travail contemporain.

Le questionnement est riche: comment créer de la danse et de la musique basées sur de la littérature? Quelles sont la structure et la méthode nécessaires pour recréer ensemble une autre version du spectacle tous les jours? En jazz c’est une procédure standard, mais comment cela peut être réalisé dans une réalité multidisciplinaire? Comment le contexte réel de l’espace de jeu peut-il vraiment affecter les spectacles? Bienvenue dans leur laboratoire de recherches!

Projet Ligne 14 / Interlignes #2

Projet Ligne 14 / Interlignes #2

Un projet multiforme pour tisser des liens et faire bouger les lignes.

Il y a l’avenir qui se fait et l’avenir qu’on fait. L’avenir réel se compose des deux.
Alain – Propos sur le bonheur

La ligne d’autobus 14 traverse le territoire de la ville d’Avignon d’est en ouest sans passer par le centre. De la ceinture verte jusqu’au terminus du Pontet, en serpentant à travers la mosaïque humaine et architecturale de la rocade, en passant par les temples de la consommation, les cités pavillonnaires, et les zones agricoles en jachères, la ligne 14 offre un condensé de la diversité des territoires et des gens qui y vivent.
Dans le mouvement de cette traversée, la Cie Mises en Scène met en partage la question de L’AVENIR entre des habitants et des artistes, et dans ses dimensions intimes et collectives. Il s’agit d’interroger la mémoire vive, d’aller à la recherche des traces, de relier les différents quartiers et leurs riverains par une multiplicité d’actions.

GEN Z

GEN Z

Du théâtre documentaire pour observer la jeune génération de A à Z.

GEN Z (code diminutif de la “génération Z”, celle née après 1995) est une recherche théâtrale, une exploration documentaire, un événement pour célébrer la jeunesse européenne et notre futur.

Ce projet s’écrit à partir d’entretiens réalisés avec de jeunes gens rencontrés sur leurs espaces quotidiens de vie(s) (écoles, associations, terrains de jeux, etc.) et dans différentes villes d’Europe. Quels sont les rêves qui les tiennent? Les questionnements qui les habitent? Les réflexions qui les animent? Créateurs du monde de demain, ces jeunes ont des choses à nous dire sur le monde d’aujourd’hui. Observer, écouter, donner à voir et à entendre ce qu’ils tendent à exprimer.

Pour que la “retranscription” de ce que vit cette GEN Z soit juste, différents moyens sont envisagés.
La présence sur scène, avec les comédiens professionnels, de certains des adolescents rencontrés.
Une forme théâtrale modulable, mouvante, à l’image d’une génération en mouvement permanent que l’on peut saisir avec intensité ici et reperdre là.
L’adaptation de chaque représentation au lieu où le spectacle est joué; le respect de la notion de territoire (comment, à cet endroit, les jeunes vivent et projettent le monde).
Et ça dit quoi, du côté de la jeunesse avignonnaise?

Chansons rebelles et d’amour

Du jazz psychédélique pour rêver éveillés toutes oreilles dehors.

Animus Anima est un groupe de jazz contemporain aux nuances rock et progressi(v)(st)es, dont le leader et compositeur, Nicolas Ankoudinoff, est aussi auteur de chansons folk en français, sous l’appellation ANKsolo, chansons rebelles et d’amour. Le but poursuivi lors de cette résidence est la fusion des deux mondes.

Animus Anima a toujours exploré univers lyriques et poétiques. En témoignent leurs collaborations avec Paul Camus, Vincent Matyn ou encore Anja Kowalski pour dire ou chanter les mots de Pablo Neruda ou Noam Chomski lors d’aventures précédentes. En témoignent l’oratorio Larmes pour New York d’après Adonis et la chanson The Road to Freedom qui ouvre leur premier album micro-édité à compte d’auteurs. Un retour aux sources ou une nouvelle métamorphose?…

Une résidence pour créer de nouveaux tissus instrumentaux, dénicher d’autres perles, fomenter quelques résistances.