Francophoniriques

LA CONVIVIALITE

LA CONVIVIALITE

« Le spectacle des Belges qui veulent simplifier la langue française »
Tout est faux dans cette phrase.
Pas « simplifier » mais faire preuve d’esprit critique. Pas « des belges », mais des passionnés qui veulent partager les découvertes des linguistes. Pas même la langue, seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, juste le code graphique qui permet de la retranscrire.
Une approche pop et iconoclaste, pour dédramatiser un débat et aussi parce qu’il faut bien avouer que l’Académie Française a un vrai potentiel comique…
Notez que tout n’est pas faux : il s’agit bien d’un spectacle… Et drôle en plus.
C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis?

TRACES

«La décolonisation des esprits doit se faire de part et d’autre de la Méditerranée.» Felwine Sarr
Un africain revenant d’une longue odyssée décide de s’adresser aux siens. Il les invite par une parole poétique à édifier le jour qui vient. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une transformation de l’expérience culturelle et historique d’un continent qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine. Pour son auteur, l’économiste, penseur et poète sénégalais Felwine Sarr, ce texte vise à «pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler les eaux vives». Il s’agit de «rouvrir le champ des possibles et dessiner une utopie africaine.» Cette parole initiatrice invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation.

VACANCES VACANCE

VACANCES VACANCE

Un hommage à tous ces moments où l’on n’est pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou à côté de son corps. Une observation de ce qui n’est pas là, maintenant, mais qui peut-être a été, avant, ou ailleurs. Une pièce faite d’allers-retours entre le corps et la pensée, de petits voyages dont le but serait que l’absence apparaisse. Et avec elle, peut-être, les absents.
C’est un solo, un monologue qui devient peu à peu une pièce chorégraphique. Ondine y déroule une pensée, une logorrhée où elle parle des vacances, de l’hypnose, des NDE (Near Death Experience – expérience de mort imminente ), de la maladresse, du bégaiement, de Démosthène, de la grâce et surtout de l’absence.
Elle énonce des états de corps, puis les expérimente physiquement. Ondine est en dehors de son corps, à côté, avant, après. À force d’insister, elle arrive à une danse étrange où elle semble être absente de son propre corps. Elle dissèque cette danse qu’elle nomme la grâce.

ANGLES MORTS

ANGLES MORTS

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.
Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

CRACHE !

CRACHE !

L’histoire d’une traversée. Une femme entreprend un voyage retour à l’île de la Réunion où elle est née. Quelque chose lui manque. Quelque chose lui fait défaut. Une part de son identité, de sa culture. La langue créole. Une langue qu’elle est incapable de parler alors même qu’il s’agit de l’une de ses langues maternelles. Pendant le trajet retour dans l’avion, du fond de sa mémoire, les souvenirs ressurgissent, la ramenant à l’enfance et à l’adolescence dans l’île, à des épisodes clés qui ont contribué à forger son rapport actuel au créole et au français. Du fond de sa gorge, la langue étouffée gratte et cherche un passage par lequel rejaillir.

Comment la langue, mais aussi les mots, les paroles et les idéologies du monde extérieur nous façonnent pour construire ou déconstruire notre identité ? Comment se rattacher à son lieu et à sa culture d’origine quand on les a quittés ? Comment reconquérir la part minorée de son identité ?

CROLLES

CROLLES

« C’est deux elles qui triiiiiipent sur le beaaaat
Avec des airs de musique et des airs de muses chics
Ça te dynamise CROLLES te dynamite dans les airs
Tu décolles t’envoles
Plaisir corollaire »
Amandine fait plus d’1,80 m, Leïla moins d’1,60 m. Toutes deux sont comédiennes,
chanteuses, ont des crolles* et vivent à Bruxelles.
Leur 30 cm de différence ne les empêche pas de mêler leurs voix et de nous embarquer
dans leur univers à capella. Leur set de compositions personnelles est en français.
Jouant autant avec les mots qu’avec les harmonies, elles nous font vivre un voyage musical aux influences variées : jazz, slam, rap, musique traditionnelle et chanson française.
* En Belgique on dit des crolles pour des boucles de cheveux : elles ont les cheveux crollés  !

ADAMA CISSOKO ET LES DJAKOROS

ADAMA CISSOKO ET LES DJAKOROS

Adama Cissoko est un griot Burkinabé garant des traditions musicales et orales d’Afrique de l’Ouest. Arrivé en France depuis plus de 25 ans, il a tout d’abord importé ses vibrations avec le groupe Dounia avec qui il a sorti un premier album. S’enchaînent des tournées internationales.

Passionné de Reggae, il fonde ensuite le groupe Adama Cissoko et Les Blakoros. Les Blakoros sont les musiciens malicieux apportant chacun une touche pour créer un style très personnel et les performances live sont remarquées. Le groupe arrive second au concours national des jeunes talents de Reggae à Paris.
Artiste insatiable, il monte également le groupe Djama aux couleurs d’Afro Jazz. Le groupe fait la première partie de Salif Keita.

De toutes ces expériences, naît Djakoros, fusion des deux derniers groupes pour de nouvelles compositions. C’est précisément ce métissage qui est la signature de l’artiste aux milles facettes qui se renouvelle sans cesse pour nous emmener dans son univers.

RAPA

RAPA

L’histoire vraie du petit Marc qui apprend dans ses rêves une langue inconnue et se met à la parler couramment. Sa maman, ses camarades, tous se moquent de son charabia. Que faire de mes rêves ? Y aurait-t-il quelqu’un sur la terre, qui parle la langue de mes rêves ? Plus de 6000 langues sont parlées à travers le monde et, chaque année, certaines disparaissent : les préserver devient une urgence ? Pourquoi un rêve la nuit devient un cauchemar le jour ? Avec l’aide de la bibliothécaire délurée, Mademoiselle Berlingot, ils vont prendre le taureau par les cornes et plonger dans les aventures linguistiques…
Un spectacle qui nous parle de la fragilité des langues, mais aussi d’une belle complicité et de l’importance de poursuivre son rêve, quoiqu’il arrive.

Un goûter en l’honneur de Saint-Nicolas vous sera offert à l’issue de la représentation. Qui sait, peut-être que Saint-Nicolas lui-même viendra le servir aux enfants… !

SOUS LE NOIR DU TARMAC

SOUS LE NOIR DU TARMAC

Artiste pluridisciplinaire et engagé.e, le théâtre, l’écriture, le chant, le slam, la musique et la danse sont les paysages de Marie Darah. C’est en questionnant les notions d’équité et d’ouverture d’esprit, qu’ielle trouve un semblant d’équilibre pour réussir à avancer et inventer son chemin, ielle qui se constate au milieu d’un rond point d’intersectionnalité. Les thèmes qu’ielle aborde dans ses textes sont des sujets graves comme le racisme, l’homophobie ou encore le patriarcat. L’objectif ? Comprendre et combattre les oppressions.

Rituel pour une métamorphose

Rituel pour une métamorphose

Un cheminement du monde des apparences vers celui des vérités.
Damas à la fin du XIXè siècle : bafouée par son époux, la première dame de la cité devient prostituée pour assouvir ses désirs et se libérer du joug que lui impose son rang.
Cette affaire de mœurs où se mêlent jeux de pouvoir, religion, prostitution et homosexualité, métamorphose ses protagonistes, dévoilant leurs désirs intimes et les angoisses enfouies d’une société en crise, brimée par la morale collective. Tradition et modernité ne peuvent que s’affronter ; la liberté individuelle y menace le dogme.

Koulounisation

Koulounisation

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. »
Qui choisit les mots pour qui ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique-t-il comme histoire, politique ou monde commun ?
Cette prise de conscience a déclenché une quête et une enquête. De rencontres en anecdotes, « Koulounisation » se nourrit des histoires des autres, et des mots qu’ils et elles emploient pour raconter ces histoires.

Au fil du temps

Au fil du temps

Ces artistes de la scène hip hop underground ont acquis un palmarès international. Avec leurs origines et parcours différents, elles souhaitent porter sur scène leurs différences tout en revendiquant une réelle union. Le spectacle est né d’un constat et de leur volonté de le secouer.
« Par notre éducation et notre environnement, nous sommes sans arrêt immergées malgré nous dans un système de croyances, de clichés sans toujours être conscientes qu’il y a d’autres influences à exploiter. Nous sommes imprégnées des conventions reçues de notre éducation, du vécu et de l’expérience que nos parents nous ont transmis. Cette zone de confort, notre ego ou la peur nous empêche souvent de les dépasser. »

Une ouïe inouïe

Une ouïe inouïe

Drôle et tendre à la fois. André Borbé est bien en phase avec son temps et son public puisqu’il a choisi d’être musicalement accompagné de tablettes numériques qu’il manipule avec une remarquable aisance, produisant une très recherchée et étonnante palette de sons. Le set est entièrement acoustique, sans micro, la voix chaude et rugueuse du chanteur jouant la proximité. L’artiste pianote, tapote, glisse les doigts sur ses écrans, s’amusant comme un enfant et créant d’inattendus et « inentendus» arrangements, tout en nuances, pour de courtes chansons poétiques ou humoristiques à la bonne humeur communicative.

Du bout des lèvres

Du bout des lèvres

Pas toujours facile d’aborder certains sujets avec ses parents. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi, c’était impossible. Ado, je n’aurais jamais imaginé parler de sexualité avec mon père. Quant à ma mère, elle avait des réflexions terribles sur la chose.
Dans certaines régions d’Afrique, ce sont les grands-mères qui transmettent ce savoir.
Alors, je me suis adressée aux miennes.
Des origines de l’homme et de la femme, à la découverte de leur intimité, Ria Carbonez propose une plongée dans un spectacle érotico afro-disiaque, empreint de sensibilité.

YELLI YELLI

YELLI YELLI

Moitié kabyle, moitié tchèque, née en banlieue parisienne, 100 % Maisons-Alfort, 200 % queer, Yelli Yelli raconte son histoire de femme, d’identité plurielle et ses entre-deux. Elle est la France et l’Algérie et ni l’un ni l’autre aussi. Yelli Yelli est l’entre-deux où naissent les voix orphelines des machines à mémoires.
Débordante de mots et d’histoires, Yelli Yelli renoue la collaboration créatrice de son premier album avec Piers Faccini. Retiré·e·s dans son studio dans les Cévennes, le songwriter multi-instrumentiste propose l’enveloppe musicale, à la parole Yelli Yelli. Ainsi naissent les chansons…

Chasser les fantômes

Chasser les fantômes

L’histoire débute quelque part en Afrique et se poursuit en France. Roxane et Marco s’aiment et sont prêt·e·s à braver toutes les frontières pour vivre leur amour. Un homme noir, une femme blanche se veulent plus fort·e·s que les cultures, les lois et les kilomètres qui les séparent. Mais quand enfin la douane est passée, leurs retrouvailles tant attendues tâtonnent…
Le Collectif ildi ! eldi fait le récit d’un amour hanté par l’histoire coloniale rythmée par la plume d’Hakim Bah. Une même histoire, deux regards, deux continents, deux voix.

Feutrine

Feutrine

L’autrice Sandrine Roche invite nos oreilles à se fabriquer des images.

De son voyage en Guinée, des laboratoires et des chantiers qu’elle a menés avec le metteur en scène camerounais Martin Ambara autour de son texte Feutrine, elle nous propose – plutôt qu’une lecture – un témoignage sonore.
Belle entrée en matière dans son univers des mots.

Feutrine se présente sous la forme d’un conte cruel, celui d’une famille soucieuse de construire, selon un mode de pensée mathématico-cynique, un monde «chaleureux et apaisant» dans lequel la circulation des sujets et des biens est soumise au contrôle bienveillant de ceux qui la domine.
L’histoire prend place dans un lieu unique, une sorte de ville nouvelle en construction dans laquelle l’ascension vers le 5ème et dernier étage d’un immeuble est devenu synonyme de réussite. En contrepoint à cette ascension sociale, une des filles de la famille, celle «qui ne leur ressemble pas», creuse lentement de ses mains une galerie souterraine pour échapper – «par en dessous» – à la normalité obligatoire dans laquelle on tente de l’enfermer.
Allégorie politique, Feutrine est avant tout une fable, un objet littéraire qui se veut aussi une réflexion sur la liberté créatrice actuelle.

Carnet de voyage

Carnet de voyage

Les enjeux de la Migration abordés entre mots et mouvements des artistes Bilia Bah et Lionel Frédoc.

Depuis ce matin, la mer ne cesse de baver
ou plutôt dois-je dire de cracher son vomi
sur la plus belle plage du monde
notre plage…

Un carnet de voyage retrouvé sur la plage entre des dépouilles de migrants met en conflit un politicien et son ombre.
Lui est convaincu d’avoir trouvé le moyen ultime d’avoir le contrôle sur sa population.
Mais son ombre choquée ne veut plus cautionner ses actes.
Ne pouvant rien faire sans son ombre, il essaie de lui forcer la main.

Les dits de nul et de tous

Les dits de nul et de tous

Plongée dans la tradition orale du conte guinéen en compagnie du porteur d’histoires Mohamed Sylla et de la balafoniste Yéli Guinée.

Sur scène, le conteur guinéen Mohamed Sylla accompagné par Yéli Guinée au balafon, créent l’univers de la Saga et se transforment en témoins, pour raconter, faire voyager, découvrir, danser, chanter, rire.
De l’univers de la brousse à la politique coloniale, ces fables illustrent la conscience en mouvement de la civilisation villageoise des populations guinéennes.
Comptines, randonnées, contes d’animaux, contes facétieux ou merveilleux, contes de mensonges ou de sagesse: le conte guinéen, tout un art.

Atelier d’écriture partagée

Atelier d’écriture partagée

Même point de départ pour trois ateliers d’écriture menés par l’autrice belge Veronika Mabardi à Tournai, à Conakry et à Avignon avec le même public (des jeunes de + de 15 ans) et sur la même thématique du «Je suis ici».

«Les jeunes de Tournai exploreront leurs «ici», et en confieront des fragments que j’emporterai dans ma valise, à Conakry. S’y ajouteront les «ici» des jeunes de Conakry, et la valise arrivera à Avignon un peu plus lourde et s’y complètera avec les «ici» des jeunes d’Avignon. En faisant le pari qu’en cours de route, la rencontre de tous ces fragments fabriquera un nouveau paysage.»
Veronika Mabardi

Une invitation au voyage que nous racontera l’autrice en présence des jeunes avignonnais.

M-119 Autopsie

M-119 Autopsie

Le metteur en scène Laurent Hatat nous livre les résultats de son «enquête» sur sa collaboration avec l’autrice Hermine Yollo et son texte M-119 Autopsie.

Laurent Hatat et Hermine Yollo se sont retrouvés à Conakry pour un chantier de trois semaines d’exploration dramaturgique. Le metteur en scène vient nous raconter sa rencontre avec l’autrice, son écriture, leur travail en binôme, la façon dont ils ont porté ce texte au plateau, comment ils l’ont fait découvrir au public guinéen.
Au cœur d’une fabrique d’écriture contemporaine.

Près d’une semaine après l’annonce de la disparition d’une intervenante artistique, une journaliste d’investigation mène une enquête sur une prison pour femmes, pour savoir ce qui s’est réellement passé. Au fil de son enquête, elle découvrira que cette disparition n’était que la partie visible de l’iceberg, et que cette affaire cache des secrets beaucoup plus sombres: tortures, expériences interdites, cobaye humains, meurtres, cannibalisme.

Entre ici et là-bas

Entre ici et là-bas

Univers des Mots comme si vous y étiez!
Organisateurs, intervenants ou invités du festival: chacun à leur façon ils vous font vivre l’édition 2019 d’Univers des Mots par procuration.

Lectures, récits, photos, vidéos, cartes postales sonores, témoignages … de:
Marie Baudet, journaliste (Belgique)
Céline Chariot, photographe (Belgique)
Bilia Bah, auteur et directeur général d’Univers des Mots (Guinée)
Hakim Bah, auteur et directeur artistique d’Univers des Mots (Guinée)
Alain Cofino Gomez, auteur et directeur du Théâtre des Doms (France)

Sibongile Mbambo

Sibongile Mbambo

L’Afrique du Sud en un claquement de voix.

Artiste plurielle, native de Cape Town, Bongi livre avec émotion des compositions écrites dans sa langue natale, le xhosa.
Elle offre sa voix à des métissages raffinés, mêlant son timbre chaud aux guitares, percussions, flûtes et chants diphoniques pour un mariage subtil et enchanteur.
La sensualité du chant et l’éclat du tempo.

Démocratie chez les grenouilles

Démocratie chez les grenouilles

Partition langagière pour un poème dramatique sur les injustices de notre temps.

Une transe vient de frapper un quartier qui craque dans la mare. Une guerre est lancée contre des grenouilles pacifiques qui ne pèchent que par leur coassement. Au départ, elles furent ignorées parce qu’elles nourrissaient le rêve du quartier par leur concert et leur chorale. Mais cette chorale va dégénérer très vite.

Le cadavre dans l’œil

Le cadavre dans l’œil

Un texte coup de poing pour une traversée en théâtre, hip-hop et beat box dans une page de l’Histoire de Guinée.

Le pont 8 novembre, temple des pendaisons publiques, symbole des années sombres de la Guinée sous le règne de Sékou Touré, va être détruit, remplacé par un échangeur. C’est un pan de l’histoire de la Guinée qui s’écroule.
C’est sur ce pont que Dany a rencontré son père pour la première fois, se balançant au bout d’une corde…
Dany est né au camp Boiro. Son père y était enfermé, puis sa mère, sans qu’on en connaisse la raison.
Ce camp qui a vu mourir 50 000 personnes entre 1966 et 1984, accusés de complots contre le régime alors en place en Guinée. Dany assiste à la destruction du «Pont des pendus» et se souvient.

Pour porter cette parole, trois artistes sur le plateau: un comédien, un danseur hip hop et un beat-boxer. L’histoire se raconte dans un caractère d’urgence, de fabrique de l’instantané.

Prémisse francophonirique

Prémisse francophonirique

Le Théâtre de la Cité à Marseille, partenaire fidèle des Doms, organise du 17 mars au 14 avril 2018 sa Biennale des Écritures du Réel, juste avant Francophoniriques.

En ouverture et en clin d’œil à notre petit festival avec la langue, La Cité invite la metteure en scène belge Frédérique Lecomte pour un happening avec Les super-héros de la cohésion sociale! (12h sur le cours Joseph Thierry à Marseille) suivi de la projection d’un film – Congo Paradiso – sur son travail avec des enfants victimes de guerre (projection à 15h30 au cinéma Les Variétés).

On m’a donné du citron, j’en ai fait de la limonade #2

On m’a donné du citron, j’en ai fait de la limonade #2

Le 1er chantier de ce projet a eu lieu en janvier 2018 au Centre Culturel Franco-Nigérien de Niamey sous forme de laboratoire. Aminata Adboulaye, Aurélien Arnoux et Laetitia Ajanohun ont invité comédiennes et danseuses à venir travailler avec eux la question de la représentation du Corps Noir dans l’imaginaire contemporain. Après ce premier laboratoire à aborder le plateau en tentative performative et musicale, est venu le temps de l’écriture. C’est avec une première ébauche du texte d’Aminata Adboulaye, Laetitia Ajanohun et Samuel Padolus s’installent aux Doms pour donner un premier souffle à cette matière.

Francophonika

Francophonika

Francophonika est un projet mêlant arts numériques et cultures urbaines.

Le public se fait le créateur d’une matière sonore, textuelle et visuelle en participant à plusieurs modules d’animations numériques. Cette matière est ensuite réunie pour composer dans la foulée un spectacle virtuel. Le public assiste au résultat final: Francophonika, un spectacle sous forme de battle-performance unique en son genre où 1 Vdjayer et 1 beatmaker vont utiliser la matière produite par le public pour défier les artistes sur scène. Qui du public ou des pro aura le dernier mot? Au-delà d’une performance musicale et vidéo, l’objectif est bien de créer une résonance entre les différents citoyens de différents territoires francophones (Belgique, France, Afrique, Suisse, Québec, etc…) mais aussi de contribuer à la mixité sociale des territoires, en mettant en musique et en image des textes, des paroles, des accents, des expressions locales, sur un sujet commun: la richesse de la langue francophone grâce à la diversité culturelle et sociale des citoyens qui la compose.

Univers des mots 2018

Univers des mots 2018

Depuis 2012, à Conakry, en Guinée, le festival de théâtre Univers des Mots, défend les écritures contemporaines en Afrique. Il accueille en résidence de jeunes auteurs africains, qui viennent confronter leurs écritures au plateau, accompagnés d’une équipe d’acteurs dirigée par deux metteurs en scène venant du Nord et du Sud. En mars 2017, aux Dims, nous avions invité certains de ces auteurs à présenter leurs textes sur le thèmr Nos Migr’actions (écrits à partir de témoignages de clandestins ou de migrants qui ont fair le choix du retour). En novembre 2017, a eu lieu une édition spéciale d’Univers des Mots inscrit dans l’événement phare Conakry, capitale du livre de l’UNESCO.

Nous avons donc de nouveau invité l’équipe du festival pour qu’elle nous raconte en images (film, photos) et en mots (lectures, rencontre) cette édition 2017 particulière. L’occasion de poursuivre la découverte de cette étonnante fabrique des écritures contemporaines en Afrique.

Avec Bilia Bah, Hakim Bah, Habibatou Bah et deux étudiants de l’ESAD (Ecole supérieure d’art dramatique de Paris).

À travers l’Autre

À travers l’Autre

Les Mybalés sont liées par une histoire commune et une complicité profonde : elles sont jumelles. Cette éméllité les unit d’autant plus qu’elle joue une place prépondérante dans leur vie. Vécu comme une ébidence, leur duo est une force.

Dans la continuité de leur premier spectacle Illusion, Les Mybalés explorent les différentes symboliques de la géméllité d’une culture à travers l’autre : bonheur, bénédiction, malheur, protection…Elles interrogent les jumeaux sur leurs sentiments, leur manière de vivre et leur construction identitaire. C’est une profonde démarche, pour comprendre et comparer les différentes relations entre jumeaux, qui nourrira leur spectacle des émotions et sentiments qui les lient.

Et si Brel était une femme…

Et si Brel était une femme…

Vingt chansons dans de nouvelles interprétations où Iris Munos ne cherche pas à reproduire, mais tente de s’approprier la voix intérieure de Brel afin de la rendre féminine, différente. Un concert qui donne une vision plus riche et large de ce qui était et est toujours l’un des plus grands chanteurs du XXème siècle. Et finalement, Brel était-il misogyne? N’avait-il pas quelque chose de féminin en lui? Peut-être même était-il une femme dans le corps d’un homme? Le spectacle n’apporte aucune réponse, mais permet de se demander comment serait le monde de la chanson si Brel était une femme?

10 sur 10

10 sur 10

DramEducation, Centre International de Théâtre Francophone en Pologne a mis en place l’opération «10 sur 10» qui propose aux jeunes qui apprennent la langue française de jouer des pièces contemporaines francophones. Pour cela, 10 auteurs francophones ont été invités à écrire 10 pièces de 10 pages pour 10 jeunes comédiens.

Nous avons proposé aux élèves du Collège Viala et aux étudiants du Conservatoire d’Avignon de s’emparer de certains de ces textes (et même d’un texte inédit, pas encore publié) et d’en faire une mise en lecture.

Congo Eza

Congo Eza

Trois voix fortes, singulières, deux poétesses et un rappeur se rejoignent pour questionner leur rapport particulier au Congo, à la Belgique, à cet entre-deux réceptacle de leurs identités, leurs imaginaires multiples.

Congo Eza c’est aussi «comment être un enfant du Congo dans le pays de Tintin». Joëlle Sambi, écrivaine et activiste a grandi entre Kinshasa et Bruxelles, Lisette Lombé, slameuse de mère belge et de père congolais a grandi à Namur et vit à Liège, Badi est un rappeur bruxellois, lauréat 2017 du prix Paroles Urbaines. Ils offrent une vision sensible, cocasse et sans concession, qui questionne l’appartenance, lève le voile sur l’intime et le politique.