Munie d’un carnet de notes et d’un appareil photo, Isabelle Jonniaux explore les espaces urbains environnants, portant son attention sur tous les signes croisés dans la rue qui racontent une partie de nous-mêmes. Un tag, une poubelle, un regard, une publicité, une bouche d’égout ; nos villes sont le siège de mille récits et réflexions sur notre condition humaine.
Dans un dispositif scénique qui recompose ses explorations, elle invite le public à circuler au milieu des photos et des mots. Le spectacle prend la forme d’une déambulation physique et philosophique ; il interroge notre capacité à voir ce qui nous entoure. C’est une invitation à réfléchir le monde dans lequel on vit, une incitation à combattre l’indifférence qui guette nos modes de vie contemporains. C’est un peu tragique, à l’image d’une partie de notre civilisation, mais teinté d’humour, pour contrecarrer la désolation. C’est aussi rempli d’empathie et de célébrations.
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19 h
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“S’arrêter et réfléchir. Cette injonction a jalonné ma recherche, comme une réponse intime et une urgence à ce qui, au regard des crises que nous traversons et de la nervosité qu’elles engendrent, s’avère une nécessité collective. “Il faut peut-être arrêter de consommer le monde et commencer par le contempler” ; cette phrase du philosophe Dominique Bourg marquera le début de ma démarche d’observation du réel. Bien d’autres philosophes avant lui ont affirmé la nécessité de la contemplation ; une disposition de l’esprit permettant de porter une attention profonde aux choses, de poser un regard long et lent. C’est une façon de s’opposer à l’hystérie de la société active moderne et de se mettre en capacité de réfléchir le monde qui nous entoure. Cette nécessité m'apparaît encore plus présente aujourd’hui, au sortir d’un confinement qui nous a isolé·e·s davantage dans nos divisions, et qui a renforcé notre besoin de réactiver toutes les connexions au vivant.”
Notes à propos de l'origine du projet - Isabelle Jonniaux
Distribution
Conception, écriture, jeu : Isabelle Jonniaux
Collaboration à la mise en scène : Anne Thuot
Conseiller à la dramaturgie : Olivier Hespel
Création lumière, direction technique : Christophe Van Hove
Production
Production : RUDA asbl
Coproduction : Charleroi danse
Accueil en résidence : Charleroi danse - La Raffinerie, Le Centquatre - Paris, Kanal-Centre Pompidou, Studio L’Envers, Théâtre des Doms
Soutien : Fédération Wallonie-Bruxelles, Centre Wallonie-Bruxelles
Ayelen Parolin est accueillie en compagnonnage au Théâtre de Liège (2018-2022).