Dialogue sur le temps qui passe en portés acrobatiques et main à main.
Un homme, une femme.
Elle se projette, regarde en arrière et loin devant, fait des bonds, des ponts entre les temps.
Va-t-on vieillir ensemble?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos corps?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos têtes?
Il est pragmatique, un poil cynique. «On verra bien.»
Il éloigne la télévision qui grésille de ses souvenirs et tente de la ramener à l’instant qui se déguste au présent.
Les scènes se succèdent de la réalité au fantasme.
On ne sait plus si elle s’invente un autre présent, se projette dans le futur, ou se remémore des souvenirs.
Lui se plie à ses rêveries, revient du passé, apaise l’avenir.
Où en êtes-vous de votre parcours artistique?
Nous sommes un duo de main à main, sortis de l’Ecole des Arts du Cirque de Bruxelles (ESAC) en 2010. Nous avons créé la compagnie Un de ces 4, puis intégré la compagnie Side-Show. Aujourd’hui nous créons notre premier spectacle en duo.
La Scie du BOURGEON signe avec innocence sa première création; un spectacle intime, dans un univers quotidien à la frontière du réel et de l’inventé, avec en fil rouge: le lien.
Résider aux Doms, pour trouver quoi?
Pour s’éloigner de Bruxelles et nous immerger entièrement dans la création.
Pour assembler les dernières pièces du puzzle.
Pour confronter notre travail au regard d’un public.
L’art au quotidien, c’est comment?
innocence c’est l’essence de trois années en une heure de spectacle.
C’est chercher sans savoir ce que l’on va trouver, repousser les limites, bien s’entourer, s’imprégner du quotidien pour en faire autre chose.
