Théâtre documentaire

Crache ! Physiologie d’une langue encombrée

Crache ! Physiologie d’une langue encombrée

Crache ! est une traversée, un trajet. Celui d’une langue empêchée qui cherche à s’exprimer librement.

Mettant en jeu des plaques miroir, des plantes tropicales et des masques, une femme imagine, dans une sorte de rituel théâtral, un voyage retour en avion à l’île de la Réunion où elle est née.
Elle cherche à cerner l’origine de son rapport complexe à la langue créole, une langue qu’elle a du mal à parler alors même qu’il s’agit, avec le français, de l’une de ses langues maternelles. Convoquant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence dans l’île, elle retrace les épisodes clés qui ont contribué à la couper de cette partie de son identité, sa langue créole, une langue étouffée qui, du fond de sa gorge gratte et cherche un passage par lequel rejaillir.

La Salope du Village

La Salope du Village

Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ? Et si tel est le cas, en quoi la femme dite “salope” représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille “trop” sexualisée ?

Pierrick a grandi là où une fille qui avait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel était une « salope ». Il a pourtant grandi entouré de gens « biens », ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat, qu’il observe encore aujourd’hui, c’est l’objet de sa recherche.

Pieuvre 1

Pieuvre 1

Sous forme d’enquête brassant le plus largement possible, Pieuvre 1 explore à partir d’un fait divers – à moins qu’il ne s’agisse d’un événement dit « tragique » – les articulations entre l’intime, l’historique et le politique.

« Je ne sais pas quel serait le début. Peut-être est-il biographique. Peut-être est-ce un inventaire. Simple, objectif. Une liste d’objets qu’on aurait sauvés d’un naufrage. Peut-être faut-il avant tout décrire le paysage à l’instant T… »

L’objectif de cette sorte d’enquête, est de sortir le fait divers de son caractère individuel et de trouver ses ramifications intimes, historiques et politiques. Cette recherche ne se prive d’aucune digression. Françoise Bloch ne s’empêchera pas d’explorer toutes les pattes de la pieuvre qui s’offrent à elle.

Pieuvre 1 est la première partie d’une future création déambulatoire (création prévue pour 2025).

Fast

Fast

Spectacle documentaire et poétique à destination des adolescent•e•s, FAST s’intéresse à une thématique à la fois universelle et intime : la fast fashion.

Sans moralisation ni culpabilisation, le spectacle questionne l’ambiguïté de notre mode de consommation du vêtement et interroge notre aveuglement (in)conscient face à ces modes de production anti-sociaux et anti écologiques. Au-delà de ces aspects rationnels, FAST adresse aussi notre rapport intime au vêtement, au plaisir qu’il apporte pour soigner son apparence. Nous abordons comment les marques et la publicité jouent avec ce plaisir en créant chez nous un désir constant de consommation, de nouveauté.

Je crois que dehors c’est le printemps

Je crois que dehors c’est le printemps

Oublier. Se souvenir. En italien on dit dimenticare et ricordare. Les étymologies de ces mots sont mente, tête et cuore, coeur. Quand tu oublies, tu dimentichi. Tu fais sortir de ta tête. Quand tu te souviens, tu ricordi. Tu ramènes à ton coeur.

Mère de famille aimante entourée d’un mari attentionné et de leurs adorables fillettes, Irina se glisse dans la douce quiétude de l’existence jusqu’au jour où la tragédie vient tout anéantir… Si Gaia Saitta et Giorgio Barberio Corsetti s’emparent de cette histoire vraie, c’est moins pour la restituer que pour regarder au-delà, pour capter son souffle de résistance. Puissante d’un droit au bonheur qu’elle doit se réapproprier, Irina se livre dans toute son humanité, avec une beauté presque scandaleuse.

Gaia Saitta, seule en scène, solaire, impressionnante de justesse, donne corps aux émotions d’Irina et transforme la scène en lieu de complicité faisant de nous, plus que des témoins, des acteur·ices d’un parcours de résilience, redonnant au plateau de théâtre toute sa force ancestrale de concorde et de partage des douleurs et des bonheurs singulièrement humains.

Marche Salope

Marche Salope

« Si vous voulez éviter de vous faire violer, il faut éviter de s’habiller comme une salope. » : telle est la déclaration ravageuse d’un policier canadien en 2011 dont a découlé la marche de protestation SlutWalk ou «Marche des salopes». C’est le point de départ du spectacle de Celine Chariot. Un spectacle sonore et documentaire, comme acte de résistance poétique.

Une femme, sans un mot, déplace des objets qui petit à petit font sens et donnent à sentir et penser la mémoire traumatique. Elle déploie sur la scène avec son talent de femme des arts plastiques et de la photographie, des signifiés et des signifiants soulignés parfois par une voix off, comme un dialogue dans l’esprit d’une victime, rendu audible.

Il est question de la mémoire traumatique de victime de viol. Un évènement personnel dévastateur que vivent de nombreuses femmes qui un jour se réveillent d’une torpeur protectrice, pour réaliser de quelles atrocités elles ont été les victimes. Il est question de résurgence et de parcours mémoriel, de réparation aussi, tout cela, évoqué par la présence d’une femme artiste armée de mots et d’images, jouant une partition aux limites de l’installation plastique et de la performance théâtrale.

Angles Morts

Angles Morts

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.

Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

Voie, Voix, Vois

Voie, Voix, Vois

Le mot voie V.O.I.E. désigne une route faisant la liaison entre deux endroits, ou un chemin.
Le mot voix V.O.I.X. désigne l’ensemble des sons émis par les cordes vocales.
Le mot vois V.O.I.S. est la conjugaison du verbe voir à la première et à la deuxième personne du singulier : je vois, tu vois.

Dans Voie, Voix, Vois les hiérarchies sont questionnées et chamboulées. La performance prend la forme d’un trio collaboratif entre un artiste pluridisciplinaire porteur de handicap (Saaber Bachir), un musicien (Antoine Leroy) et un performeur (Gaël Santisteva).

Au travers du traitement de la voix et de l’art de la ventriloquie, le trio souhaite ici explorer des questions de légitimité, de pouvoir et de liberté, de soumission et de contrôle. À l’aide d’une colonne de sound system, ils déconstruisent les attentes pour laisser place au libre arbitre et à la marge. Une invitation à prendre le temps d’écouter et assister à un dialogue absurde et fantasmé entre trois personnes qui décident de ne pas considérer les différences qui pourraient extérieurement les stigmatiser.

Y’a brûler et cramer

Y’a brûler et cramer

Y’a des pierres, des éclairs, un volcan. Camille fend le bitume en autostop et se met à l’écoute de ses désirs ardents.

Camille, jeune femme cis de 30 ans, prend feu de l’intérieur. Sans rien dire à personne, elle part en auto-stop, son enregistreur à la main, et traverse le territoire franco-belge jusqu’à la montagne. De voiture en voiture, Camille recueille les histoires intimes des conducteurices qu’elle rencontre. Ces échanges l’aident à se mettre à l’écoute de son propre corps et à se réapproprier le territoire. Elle finit son voyage à Pierrefeu, dernier village au bout de la route, où elle y découvre une pierre oxydée. brûlée ? cramée ?

À la vitesse de l’A7, Y’a brûler et cramer interroge nos corps, nos cicatrices et nos feux ardents.

OFF / ON

OFF / ON

Lorsqu’on lui annonce le décès de sa mère, une partie d’Anas s’éteint.

Comment est-ce que submergé par les émotions, il finit par n’en exprimer plus aucune ? C’est bien plus tard, qu’Anas ressent le besoin de se reconnecter à lui-même, de voir le présent à travers l’absent. Il nous livre aujourd’hui un récit de vie touchant et authentique.

Dans OFF/ON, seul mais pas vraiment, Anas nous questionne sur comment le deuil influence notre rapport aux autres et nos relations.

LA CONVIVIALITE

LA CONVIVIALITE

« Le spectacle des Belges qui veulent simplifier la langue française »
Tout est faux dans cette phrase.
Pas « simplifier » mais faire preuve d’esprit critique. Pas « des belges », mais des passionnés qui veulent partager les découvertes des linguistes. Pas même la langue, seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, juste le code graphique qui permet de la retranscrire.
Une approche pop et iconoclaste, pour dédramatiser un débat et aussi parce qu’il faut bien avouer que l’Académie Française a un vrai potentiel comique…
Notez que tout n’est pas faux : il s’agit bien d’un spectacle… Et drôle en plus.
C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis?

TRACES

«La décolonisation des esprits doit se faire de part et d’autre de la Méditerranée.» Felwine Sarr
Un africain revenant d’une longue odyssée décide de s’adresser aux siens. Il les invite par une parole poétique à édifier le jour qui vient. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une transformation de l’expérience culturelle et historique d’un continent qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine. Pour son auteur, l’économiste, penseur et poète sénégalais Felwine Sarr, ce texte vise à «pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler les eaux vives». Il s’agit de «rouvrir le champ des possibles et dessiner une utopie africaine.» Cette parole initiatrice invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation.

VACANCES VACANCE

VACANCES VACANCE

Un hommage à tous ces moments où l’on n’est pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou à côté de son corps. Une observation de ce qui n’est pas là, maintenant, mais qui peut-être a été, avant, ou ailleurs. Une pièce faite d’allers-retours entre le corps et la pensée, de petits voyages dont le but serait que l’absence apparaisse. Et avec elle, peut-être, les absents.
C’est un solo, un monologue qui devient peu à peu une pièce chorégraphique. Ondine y déroule une pensée, une logorrhée où elle parle des vacances, de l’hypnose, des NDE (Near Death Experience – expérience de mort imminente ), de la maladresse, du bégaiement, de Démosthène, de la grâce et surtout de l’absence.
Elle énonce des états de corps, puis les expérimente physiquement. Ondine est en dehors de son corps, à côté, avant, après. À force d’insister, elle arrive à une danse étrange où elle semble être absente de son propre corps. Elle dissèque cette danse qu’elle nomme la grâce.

ANGLES MORTS

ANGLES MORTS

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.
Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

CRACHE !

CRACHE !

L’histoire d’une traversée. Une femme entreprend un voyage retour à l’île de la Réunion où elle est née. Quelque chose lui manque. Quelque chose lui fait défaut. Une part de son identité, de sa culture. La langue créole. Une langue qu’elle est incapable de parler alors même qu’il s’agit de l’une de ses langues maternelles. Pendant le trajet retour dans l’avion, du fond de sa mémoire, les souvenirs ressurgissent, la ramenant à l’enfance et à l’adolescence dans l’île, à des épisodes clés qui ont contribué à forger son rapport actuel au créole et au français. Du fond de sa gorge, la langue étouffée gratte et cherche un passage par lequel rejaillir.

Comment la langue, mais aussi les mots, les paroles et les idéologies du monde extérieur nous façonnent pour construire ou déconstruire notre identité ? Comment se rattacher à son lieu et à sa culture d’origine quand on les a quittés ? Comment reconquérir la part minorée de son identité ?

RAPA

RAPA

L’histoire vraie du petit Marc qui apprend dans ses rêves une langue inconnue et se met à la parler couramment. Sa maman, ses camarades, tous se moquent de son charabia. Que faire de mes rêves ? Y aurait-t-il quelqu’un sur la terre, qui parle la langue de mes rêves ? Plus de 6000 langues sont parlées à travers le monde et, chaque année, certaines disparaissent : les préserver devient une urgence ? Pourquoi un rêve la nuit devient un cauchemar le jour ? Avec l’aide de la bibliothécaire délurée, Mademoiselle Berlingot, ils vont prendre le taureau par les cornes et plonger dans les aventures linguistiques…
Un spectacle qui nous parle de la fragilité des langues, mais aussi d’une belle complicité et de l’importance de poursuivre son rêve, quoiqu’il arrive.

Un goûter en l’honneur de Saint-Nicolas vous sera offert à l’issue de la représentation. Qui sait, peut-être que Saint-Nicolas lui-même viendra le servir aux enfants… !

TERVUREN

TERVUREN

Penser la présence de ces objets ici en Europe, c’est envisager leur absence
en Afrique. Que faire après avoir arraché des collections à des humains qui
nous ressemblent ? Est-il possible d’être emphatique est de restituer des objets
aux peuples et aux artistes qui les ont créés ? Pourquoi tant de résistance
face à la question de la restitution du patrimoine et matrimoine africain,
des oeuvres d’Art, des objets culturels, cultuels, et des restes humains, des
biens mal-acquis ou pillés pendant et après la colonisation ? Et quelles
sont les conséquences dans le racisme systémique actuel de la représentation
de l’Autre dans les musées ethnographiques ?
Tervuren pose la question de la décolonisation des musées ethnographiques
et de la restitution du patrimoine-matrimoine africain.

Lilith(s)

Lilith(s)

Un seule en scène pas complètement seule dans lequel Lylybeth Merle nous partage sa transition de genre. Documentaire scénique et sororal, entre théâtre et numéro de cabaret, LILITH(s) conte ses découvertes, la douce guérison qui suit la reconnexion, et la joie qui l’accompagne tous les jours depuis. Lylybeth monte sur scène pour raconter et transmettre une vie Trans et Queer. Sur scène, à ses côtés, on retrouve Baxter, créateur.ice sonor.e et régisseur.euse général.e. Lylybeth est aussi accompagnée des voix et des vies des femmes de sa famille : sa Mère, sa Tante et sa Grand-Mère. Celles qui ont été ses modèles et auxquelles elle se connecte aujourd’hui d’une nouvelle manière.

La représentation inclut une scène de nudité.

État du Monde : les chroniques

État du Monde : les chroniques

Fresque imaginée par Valérie Cordy, ce rendez-vous quotidien avec l’actualité est composé d’une multitude de performances artistiques qui raconte le monde tel qu’il advient. Les performances sont indépendantes les unes des autres mais tissent, au fil de leur présentation, un patchwork aux couleurs contrastées de nos vies matérielles, numériques et imaginaires. Une joyeuse manière de résister au désastre ! On parlera de la hausse du niveau des océans, de l’art de construire des ponts, des nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre, de l’avenir de la recherche spatiale mais aussi de la disparition des bals populaires, de la pratique du kayak en période de pandémie, ou de la manière d’accommoder les restes. On parlera de l’état du Monde.

Paying for it

Paying for it

Après de multiples rencontres auprès de travailleur.se.s du sexe, de policiers de la brigade des mœurs, de clients, les actrices et acteurs de ce spectacle incarnent la parole de ces personnes que notre monde veut rarement entendre. Les travailleur.se.s du sexe sont ici sur scène et nous parlent de leur métier, de leur vie, d’elles, de nous. De l’écriture du réel, puissante et contradictoire, nait une véritable question de société. On en sort changé ! Le spectacle espère réveiller des alliances en donnant la parole à ces femmes qui réclament qu’on cesse de les traiter comme des victimes ou des criminelles pour enfin les entendre et les regarder comme des personnes. Depuis la liberté qu’elles incarnent et que la société ne cesse de vouloir contrôler, les putes nous interpellent : Qu’est-ce que le sexe ? Quelle place lui donne-t-on dans nos vies ? Dans nos sociétés ? Que protège-t-on en refusant que ce soit un travail ? N’est-il légitime que dans le couple ? Que par amour ? Si on ne le reconnaît pas comme un service, alors le sexe c’est quoi ?

Koulounisation

Koulounisation

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. ». Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi. La langue et les mots ont été parfois l’arme et les munitions d’un combat aussi injuste qu’inégal. De quoi la guerre d’Algérie est-elle le nom ? Comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique- t-il comme histoire, politique ou monde commun ? Salim Djaferi mène l’enquête, charge et décharge les mots du colonialisme au fur et à mesure qu’il compose avec d’autres récits, d’autres mots, les siens. Son regard documenté nous indique les failles du nôtre et révèle les indices que notre Histoire a laissés au creux de notre langue.

La bombe humaine

La bombe humaine

Fonte des glaces, acidification des océans, disparition des espèces animales et végétales… Un mot résume à lui seul l’impact de l’homme sur l’écosystème terrestre : anthropocène. L’ère des activités humaines qui, sous le joug du capitalisme, met à sac la richesse de notre planète. Vincent Hennebicq met le dérèglement climatique au cœur de la réflexion. Il s’en empare avec toute la complexité du sujet, y compris les incohérences. Comment peut-on vivre la catastrophe écologique au quotidien ? Quel geste compte ? Et comment vivre nos histoires d’amour ou faire du théâtre dans ce contexte alarmant ? Car pour faire sens, la démarche de création ne devrait-elle pas avancer « proprement » dans ses recherches ? Exit les voyages comme sources d’informations, les commandes sur Amazon ? Pas si simple.

IDA don’t cry me love

IDA don’t cry me love

À l’origine, il y a Ida Rubinstein, danseuse légendaire des Ballets russes, muse de Serge Diaghilev, qui fit sensation à Paris au début du XXè siècle par son charisme, sa beauté et sa présence sulfureuse. Aujourd’hui, il y a trois femmes qui réinterrogent ce mythe à la lumière actuelle. Spectacle ancré dans notre époque qui questionne la pluralité et la liberté de nos identités contemporaines avec pour outil, l’Histoire de la danse et singulièrement, celle des Ballets russes.

Koulounisation

Koulounisation

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. »
Qui choisit les mots pour qui ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique-t-il comme histoire, politique ou monde commun ?
Cette prise de conscience a déclenché une quête et une enquête. De rencontres en anecdotes, « Koulounisation » se nourrit des histoires des autres, et des mots qu’ils et elles emploient pour raconter ces histoires.

Un Silence ordinaire

Un Silence ordinaire

D’abord, il y a Clara, qui voudrait bien que son père ne soit pas “comme ça”. Il y a aussi Leila qui voudrait passer une soirée sans “penser à ça”. Et puis, il y a Alexandre qui a retrouvé la joie de vivre depuis qu’il a arrêté “cette chose-là”. Et Jérémy qui ne sait pas comment sauver sa mère de “ce truc-là”. Enfin, il y a Janine qui respire depuis qu’elle a accepté qu’elle ne pouvait rien changer à “ça”. Il y a moi aussi, Didier, qui cherche comment parler de “ça”. Raconter les histoires des autres, c’est aller vers l’autre, mais aussi tenter de se rapprocher de la sienne. Suivant la voie du théâtre documentaire, Un Silence ordinaire, nous propose de partager, dans une narration simple et sincère, des récits de vies liés à l’alcoolisme. Symbole de convivialité, de fête et de plaisir autant que signe de maladie, de rejet et d’isolement, qu’est-ce que l’alcool nous dévoile de nous-même et de notre société ?

Des histoires du réel

Des histoires du réel

Trois actes. Trois histoires d’amour. Trois réalités. Trois pays à raconter. Pour nous renvoyer à notre propre réalité. Soixante minutes de spectacle. Du journalisme autrement. Sans magazine. Avec des couleurs, des sons, des odeurs. Les codes du conte pour raconter le vivant, le vécu aussi. Une invitation au voyage à travers des récits que j’ai entendus. Des moments suspendus. Des observations qui m’ont bouleversée, dégoûtée, amusée, transcendée.

Des moments rocambolesques. Des baisers passionnés entrecoupés de discussions autour de disparition, d’identités multiples et de résilience. La guerre, c’est parfois au-dedans, parfois au-dehors. Le personnel pour ouvrir l’universel. Les luttes psychologiques et la géopolitique. La jeunesse, les rêves, les désillusions. Le poids du passé qui bombarde la légèreté.

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

L’histoire de Mawda, petite fille de deux ans tuée par balle par un policier belge en mai 2018.
Une tragédie portée sur scène pour ne pas devenir fait divers. Une invitation à l’indignation.

«Toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne sauraient être fortuites.»

Mawda Shawri avait deux ans. Elle se trouvait à l’arrière d’une camionnette qui devait la ramener en Angleterre avec ses parents, son frère et une vingtaine d’autres personnes. La camionnette a été prise en chasse par la police sur une autoroute belge. Un policier a tiré. La balle a atteint Mawda à la tête. Elle est morte pendant la nuit. Ses parents et son frère étaient au cachot.
Prhast et Shamdin Shawri viennent du Kurdistan irakien. Ils ont dû fuir parce qu’on ne voulait pas qu’ils se marient. Ils ont fui parce qu’ils s’aimaient.

À NOS CORPS DÉFENDUS

À NOS CORPS DÉFENDUS

Deux propositions en une (installation numérique + spectacle vivant) pour interroger de façon sensible et poétique notre rapport aux corps, le nôtre et celui des autres.

Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leurs parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps.

Elles se sont ensuite emparées de cette «matière» vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux œuvres artistiques: une installation vidéo et une proposition théâtrale.

Au long de ce voyage intime, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu(e) danseuse de tango argentin, une journaliste – stripteaseuse, une femme au cœur fragile qui s’inquiète du poids de ses enfants et bien d’autres personnes qui pourraient être vous… ou alors pas du tout.
Une merveilleuse occasion pour s’ouvrir à la réflexion, l’écoute, le sensible et le partage d’émotions.

La Berma, Rachel et Moi

La Berma, Rachel et Moi

Sur scène, un homme et une femme explorent un monument de la littérature mondiale – « À la Recherche du temps perdu » de Marcel Proust – et partagent ce qu’ils y trouvent qui a trait au théâtre. Lui, toujours extérieur, toujours Narrateur, toujours spectateur : fasciné d’abord par l’Actrice, puis à travers elle par la représentation, le lieu du théâtre, le jeu social qui l’entoure. Elle, éternelle et unique Actrice, mais aussi dédoublée entre deux actrices concurrentes qu’opposent leurs carrières, mais aussi leur conception du théâtre, et leur vision de ce qu’est « le jeu », entre incarnation et distanciation, entre mimésis et modernité.

Dans la recherche de ces deux corps, flanqués d’autres corps postiches – ombres, projections ou mannequins – et du corps collectif du public présent, se révèle peu à peu, non seulement ce qui nous fascine au théâtre, mais aussi ce qui nourrit plus généralement notre « empathie », ce mouvement de l’âme qui nous met à la place de l’autre. Car c’est bien ce moteur fondamental de notre humanité que cultivent les acteurs dans leur travail, et que nous activons comme spectateurs pour les regarder.

EXTREME / MALECANE

EXTREME / MALECANE

Pièce en quatre langues née de la colère de Paola Pisciottano vis à vis de la diffusion des discours néofascistes et néonationalistes parmi les jeunes en Europe.

Dans Extreme/Malecane, interviews, vécu personnel des acteurs, matériel provenant du Net se tissent et font l’objet d’une conférence performative enragée qui déraille progressivement selon une poétique du fragment.

HOME

HOME

Le quotidien des maisons de retraite à travers un théâtre du presque rien. Une invitation à rencontrer la vie des résidents, hors du monde, dans leur mouroir doré.

Trois personnes âgées dans une maison de retraite. Les aides-soignants ont disparus. L’espace est clos, ils ne peuvent pas partir. Ils continuent à vivre, se débrouillant tant bien que mal avec leurs corps et leurs solitudes. Dans ce huis clos où se jouent leurs grands drames, le théâtre s’invite comme consolation, leur permettant de rejouer des fêtes disparues, de se rendre les visites qu’ils n’attendent plus. Au fur et à mesure, (l’espace se détériore, se salit): la nature reprend ses droits.

Deux actrices et un acteur prêtent leurs corps à ces voix, un corps jeune qui endosse les caractéristiques biologiques du vieillissement, sans maquillage ni costume. Ces tableaux se composent des petits riens qui font le quotidien des maisons de retraite, et racontent tour à tour les solitudes, les attentions, la solidarité, les aigreurs qui traversent la vie des résidents.

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

Entre théâtre documentaire, conférence caustique et espace de résistance, un spectacle plus que jamais nécessaire face aux réflexes de repli communautaire.

«D’où viens-tu?» De cette question a priori anodine, L.U.C.A. explore les origines de l’Homme en questionnant avec (im)pertinence les notions d’héritage et d’intégration.
Comment d’anciens immigrés peuvent-ils développer des discours xénophobes? Pour tenter d’y répondre, deux comédiens italo-belges sondent les histoires de leurs familles et celles de leurs semblables. Un parti pris: briser le silence et les barrières entre anciens et nouveaux migrants. À l’heure où les identités nationales montrent les dents et où la question de l’intégration crispe le débat politique, L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor) s’annonce comme un OVNI scénique.

Burning (Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura)

Burning (Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura)

Burning, c’est à la fois du cirque documentaire et de la poésie chorégraphique. Une envie de replacer l’individu au centre et d’utiliser un langage proche du collage. Un remarquable travail de corps, de voix et d’esprit qui témoigne de la façon insidieuse avec laquelle s’installe la souffrance au travail.

Pris au piège dans l’espace de la représentation, un personnage évolue, contraint par son environnement. Il tente de rester assis ou debout, d’aligner des cartons, en prise avec un espace où tout bascule, effaçant petit à petit tout horizon possible.
En parallèle, Laurence Vielle égrène en voix off les mots d’une lente combustion intérieure : essoufflement, rythmes sans répit, fragments de témoignages.
Ici le corps évolue en résonance avec les mots, l’acte acrobatique se fond au langage vidéo. Graphiques… pourcentages… témoignages… corps malmené… dépeignent un monde du travail, du rendement, du capital et de la surconsommation malade, où l’homme y est devenu marchandise, où le sens y est perdu.

L’herbe de l’oubli

L’herbe de l’oubli

Tchernobyl, 30 ans après. Les comédiens et marionnettes de Point Zéro offrent une magnifique tribune aux témoins et héritiers de la catastrophe rencontrés sur place. Du théâtre qui dépasse le documentaire et dont l’étrange poésie visuelle renforce un propos d’une terrifiante actualité.

Le 26 avril 1986, le cœur du réacteur numéro quatre de la centrale de Tchernobyl explose et prend feu, projetant un nuage de radioactivité dont on a retrouvé des traces dans toute l’Europe. Poussières, aérosols et gaz radioactifs sont projetés dans l’atmosphère. Le quatrième réacteur, nom de code « Abri », conserve toujours dans son ventre gainé de plomb et de béton armé, près de vingt tonnes de combustible nucléaire.
Tchernobyl, en Russe, se traduit absinthe, l’herbe de l’oubli…
Et trente ans après, quelles leçons retient-on de cette explosion ?
Composé à partir de la parole d’habitants proches de la zone d’exclusion en Biélorussie, de scientifiques actifs dans le dépistage de césium 137, de personnes ressources partisanes – ou non – du nucléaire qu’a rencontrés la compagnie Point Zéro ; L’Herbe de l’Oubli, s’inspire de la démarche de récolte de témoignages réalisés par par Svetlana Alexievitch (prix Nobel de Littérature 2015 – La Supplication, éditions JC Lattès).

Heimaten

Heimaten

Interrogation théâtrale sur les notions d’identité culturelle, politique, territoriale.

Heimaten: en allemand, pluriel du mot «Heimat», terme sans équivalent francophone, signifiant à la fois «foyer», «patrie», «nation», «lieu d’où l’on vient».

Quels liens entretenons-nous avec nos origines?
Dans quelle mesure notre langue et les lieux où nous avons grandi déterminent-ils notre identité? Heimaten explore ces thématiques en invitant des acteurs de différents pays et quatre auteurs belges à confronter leurs parcours.
Ce projet de recherche mené par De Facto se construit en différentes étapes depuis 2016 et aboutira à la création d’une forme longue en 2021.

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Enquête théâtrale originale sur le lien entre réel et virtuel.

Cela ne sera pas tout à fait une pièce de théâtre, ni tout à fait une conférence, cela ne sera pas un concert non plus, mais la Compagnie MAPS vous fera découvrir le lien évident entre la musique de Bach, les zombies, le café arabica, l’aviation, les jeux vidéos, les catapultes, les chiens et le climat du Nouveau Mexique. Surtout, nous tenterons de répondre ensemble à cette question essentielle: pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?

En s’emparant avec dérision d’outils numériques variés (jeux vidéos, projections, musique digitale, etc.), en passant d’une ”conférence gesticulée” au récit tragique de Brandon, l’ambition de la Cie MAPS est de reconstruire en direct un puzzle dont chaque pièce aborderait, l’air de rien, les notions complexes d’une société hyperconnectée: réalité, virtualité, fiction, vérité, guerre propre, ”digital natives”, pouvoir fascinant des médias…

J’appelle mes frères

J’appelle mes frères

Le théâtre comme tribune pour soulever les questions d’exclusion et d’appartenance.

Une voiture piégée a explosé semant l’inquiétude. Sans doute un acte terroriste. Amor, jeune homme issu de l’immigration, marche dans la ville. Quelle attitude adopter quand on ressemble comme un frère à ceux qui…? Le téléphone sonne, ses proches s’inquiètent eux aussi, ils connaissent ses angoisses, ses colères, ce grondement apeuré au fond de lui. Et Amor marche encore, cours, tremble, erre, doute, sous le regard des passants. Est-il réellement observé, traqué? Il s’inquiète de la suspicion, il se méfie de la méfiance, il a peur de son ombre.

Après les attentats de Stockholm en 2010, Jonas Hassen Khemiri publie une tribune intitulée J’appelle mes frères dans un grand quotidien suédois et le transforme en texte de théâtre. En 2015, après les attentats de Charlie Hebdo, il ré-écrit cette même tribune dans Libération.

L’écriture engagée de Khemiri ramène un questionnement de société (l’immigration, l’intégration) à sa réalité intime (une crise identitaire) et la déploie sans résolution, assumant un personnage central complexe et ambigu. C’est un spectacle dense et vif, qui avance au rythme d’Amor, tonique, déboussolé, hésitant. Il y a du stand up dans le rapport d’Amor au public auquel il se raconte. C’est rythmique, percussif et urbain.

Ce projet participatif mêle aux quatre comédiens un groupe d’amateurs de tous âges, toutes origines et tous milieux, des citoyens sur le plateau, une société.

Dernière ligne droite pour la Cie du Rouhault dans la création de ce spectacle. La première aura lieu en janvier 2018 à la Comédie de Béthune, centre dramatique national des Hauts-de-France et la tournée s’annonce déjà belle. Mais avant, halte pour cette équipe, dans le cocon des Doms pour un travail de répétitions du corps et du texte.

Décris-Ravage

Décris-Ravage

Ce spectacle est né à la suite d’entretiens entre la créatrice et des artistes occidentaux d’âges différents ayant vécu quelques mois en Israël ou en Palestine, à différentes époques. Confronter ces entretiens à des extraits de pièces de théâtre historiques en arabe traitant des mêmes événements mais dans une perspective qui ne soit pas européaniste. Démêler puis refaire le nœud de “ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive là” exige de la patience. Nœud gros de plus de cent ans. Éviter les mots qui provoquent les réactions violentes, rayer les sarcasmes, débusquer les termes qui découragent, qui tendent au lieu de délier.

Décris-Ravage retrace l’histoire des retrouvailles, à partir de 1799, entre l’Occident et un territoire peuplé aux enjeux imaginaires infiniment grands, Israël / Palestine / Terre Sainte. Entre théâtre documentaire et conférence inattendue, mêlant sources historiques, témoignages, œuvres de dramaturges arabes, Adeline Rosenstein y décrit autant deux-cents ans d’Histoire palestinienne que les liens anciens entre l’Europe et cette partie du monde arabe. Rappelant une histoire en grande partie méconnue. Décris-Ravage ausculte ainsi à la fois une situation donnée et les manières de transmettre l’histoire, déjouant les simplismes partisans et reliant à nouveau inventivité et lucidité contre l’hystérie et le passé réifié, mis au service de la violence.

GEN Z

GEN Z

Du théâtre documentaire pour observer la jeune génération de A à Z.

GEN Z (code diminutif de la “génération Z”, celle née après 1995) est une recherche théâtrale, une exploration documentaire, un événement pour célébrer la jeunesse européenne et notre futur.

Ce projet s’écrit à partir d’entretiens réalisés avec de jeunes gens rencontrés sur leurs espaces quotidiens de vie(s) (écoles, associations, terrains de jeux, etc.) et dans différentes villes d’Europe. Quels sont les rêves qui les tiennent? Les questionnements qui les habitent? Les réflexions qui les animent? Créateurs du monde de demain, ces jeunes ont des choses à nous dire sur le monde d’aujourd’hui. Observer, écouter, donner à voir et à entendre ce qu’ils tendent à exprimer.

Pour que la “retranscription” de ce que vit cette GEN Z soit juste, différents moyens sont envisagés.
La présence sur scène, avec les comédiens professionnels, de certains des adolescents rencontrés.
Une forme théâtrale modulable, mouvante, à l’image d’une génération en mouvement permanent que l’on peut saisir avec intensité ici et reperdre là.
L’adaptation de chaque représentation au lieu où le spectacle est joué; le respect de la notion de territoire (comment, à cet endroit, les jeunes vivent et projettent le monde).
Et ça dit quoi, du côté de la jeunesse avignonnaise?

Is there life on Mars ?

Is there life on Mars ?

À travers les témoignages de personnes autistes et leurs familles, une mise en scène visuelle et sonore décalée, Is there life on Mars? nous entraîne peu à peu dans une autre perception du réel. Une expérience théâtrale à l’image des personnes autistes qui bousculent en permanence nos codes et nous confrontent à nos propres modes de fonctionnement.

Is there life on Mars ? sonne comme une question existentielle : y a-t-il une autre forme d’existence, une autre façon d’être au monde ?
La nouvelle création de la Compagnie What’s Up ?! se présente comme un voyage dans l’univers déroutant de l’autisme.
La metteuse en scène a effectué un long travail de rencontres et d’interviews auprès de personnes autistes et de leur entourage. Ce spectacle veut leur donner la parole. Comment rendre compte de ces vécus multiples et complexes, souvent méconnus ?
Porté par quatre comédiens, Is there life on Mars ? se veut une expérience théâtrale à l’image des personnes autistes qui bousculent en permanence les codes que nous connaissons et nous confrontent à nos propres modes de fonctionnement.

Thinker’s Corner

Thinker’s Corner

Le Thinker’s Corner, ou coin des penseurs, est un dispositif créé pour restaurer la pensée dans l’espace public sous une forme ludique et conviviale. De jeunes acteurs placés derrière des stands de démonstrateur relayent des pensées que le public choisit par hasard à l’aide d’une roue de la chance. Cette expérience permet au citoyen de rentrer en contact avec des pensées actuelles ou anciennes, toujours innovantes, qui revisitent nos idées reçues.
Ces réflexions sont centrées sur notre existence et notre condition d’être humain plutôt que sur l’actualité directe. Toutes les questions posées sont fondamentales (en lien avec ce qui nous fonde) et donc urgentes à se réapproprier.

La vedette du quartier

La vedette du quartier

Dans ce 1er épisode d’une trilogie autofictionnelle, Riton nous parle de ses premiers pas, à treize ans, dans le monde sans pitié du cinéma. Un épisode de sa vie qu’il traite avec une autodérision aussi singulière que bruxelloise.

Après le succès de « Liebman Renégat » au Festival d’Avignon 2016, Riton nous raconte ses débuts triomphants au cinéma puis la jungle du « showbiz » avec toujours autant d’humour belge et d’autodérision !
1977, Riton a 13 ans. Au désespoir de sa mère, il est choisi pour tourner dans « Préparez vos mouchoirs » de Bertrand Blier avec Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. La scène où il finit dans le lit de Carole Laure fera de lui la vedette du quartier. Fort de cette nouvelle notoriété, il quitte alors l’école à 16 ans et tente sa chance pour devenir acteur. Entre sorties et castings, c’est le Paris des années 80 qu’il découvre aux côtés des stars de l’époque. Mais le rêve initial a du mal à atteindre la réalité.
Avec « La Vedette du quartier », Riton nous offre autant l’histoire d’un mec qui se prend les pieds dans les portes du paradis, que celle d’un enfant perdu dans un monde de grands.