Conférence illustrée

Pieuvre 1

Pieuvre 1

Sous forme d’enquête brassant le plus largement possible, Pieuvre 1 explore à partir d’un fait divers – à moins qu’il ne s’agisse d’un événement dit « tragique » – les articulations entre l’intime, l’historique et le politique.

« Je ne sais pas quel serait le début. Peut-être est-il biographique. Peut-être est-ce un inventaire. Simple, objectif. Une liste d’objets qu’on aurait sauvés d’un naufrage. Peut-être faut-il avant tout décrire le paysage à l’instant T… »

L’objectif de cette sorte d’enquête, est de sortir le fait divers de son caractère individuel et de trouver ses ramifications intimes, historiques et politiques. Cette recherche ne se prive d’aucune digression. Françoise Bloch ne s’empêchera pas d’explorer toutes les pattes de la pieuvre qui s’offrent à elle.

Pieuvre 1 est la première partie d’une future création déambulatoire (création prévue pour 2025).

La Salope du Village

La Salope du Village

Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ? Et si tel est le cas, en quoi la femme dite “salope” représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille “trop” sexualisée ?

Pierrick a grandi là où une fille qui avait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel était une « salope ». Il a pourtant grandi entouré de gens « biens », ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat, qu’il observe encore aujourd’hui, c’est l’objet de sa recherche.

Fast

Fast

Spectacle documentaire et poétique à destination des adolescent•e•s, FAST s’intéresse à une thématique à la fois universelle et intime : la fast fashion.

Sans moralisation ni culpabilisation, le spectacle questionne l’ambiguïté de notre mode de consommation du vêtement et interroge notre aveuglement (in)conscient face à ces modes de production anti-sociaux et anti écologiques. Au-delà de ces aspects rationnels, FAST adresse aussi notre rapport intime au vêtement, au plaisir qu’il apporte pour soigner son apparence. Nous abordons comment les marques et la publicité jouent avec ce plaisir en créant chez nous un désir constant de consommation, de nouveauté.

LA CONVIVIALITE

LA CONVIVIALITE

« Le spectacle des Belges qui veulent simplifier la langue française »
Tout est faux dans cette phrase.
Pas « simplifier » mais faire preuve d’esprit critique. Pas « des belges », mais des passionnés qui veulent partager les découvertes des linguistes. Pas même la langue, seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, juste le code graphique qui permet de la retranscrire.
Une approche pop et iconoclaste, pour dédramatiser un débat et aussi parce qu’il faut bien avouer que l’Académie Française a un vrai potentiel comique…
Notez que tout n’est pas faux : il s’agit bien d’un spectacle… Et drôle en plus.
C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis?

TERVUREN

TERVUREN

Penser la présence de ces objets ici en Europe, c’est envisager leur absence
en Afrique. Que faire après avoir arraché des collections à des humains qui
nous ressemblent ? Est-il possible d’être emphatique est de restituer des objets
aux peuples et aux artistes qui les ont créés ? Pourquoi tant de résistance
face à la question de la restitution du patrimoine et matrimoine africain,
des oeuvres d’Art, des objets culturels, cultuels, et des restes humains, des
biens mal-acquis ou pillés pendant et après la colonisation ? Et quelles
sont les conséquences dans le racisme systémique actuel de la représentation
de l’Autre dans les musées ethnographiques ?
Tervuren pose la question de la décolonisation des musées ethnographiques
et de la restitution du patrimoine-matrimoine africain.

État du Monde : les chroniques

État du Monde : les chroniques

Fresque imaginée par Valérie Cordy, ce rendez-vous quotidien avec l’actualité est composé d’une multitude de performances artistiques qui raconte le monde tel qu’il advient. Les performances sont indépendantes les unes des autres mais tissent, au fil de leur présentation, un patchwork aux couleurs contrastées de nos vies matérielles, numériques et imaginaires. Une joyeuse manière de résister au désastre ! On parlera de la hausse du niveau des océans, de l’art de construire des ponts, des nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre, de l’avenir de la recherche spatiale mais aussi de la disparition des bals populaires, de la pratique du kayak en période de pandémie, ou de la manière d’accommoder les restes. On parlera de l’état du Monde.

IDA don’t cry me love

IDA don’t cry me love

À l’origine, il y a Ida Rubinstein, danseuse légendaire des Ballets russes, muse de Serge Diaghilev, qui fit sensation à Paris au début du XXè siècle par son charisme, sa beauté et sa présence sulfureuse. Aujourd’hui, il y a trois femmes qui réinterrogent ce mythe à la lumière actuelle. Spectacle ancré dans notre époque qui questionne la pluralité et la liberté de nos identités contemporaines avec pour outil, l’Histoire de la danse et singulièrement, celle des Ballets russes.

J’aime beaucoup ici

J’aime beaucoup ici

Munie d’un carnet de notes et d’un appareil photo, Isabelle Jonniaux explore les espaces urbains environnants, portant son attention sur tous les signes croisés dans la rue qui racontent une partie de nous-mêmes. Un tag, une poubelle, un regard, une publicité, une bouche d’égout ; nos villes sont le siège de mille récits et réflexions sur notre condition humaine.
Dans un dispositif scénique qui recompose ses explorations, elle invite le public à circuler au milieu des photos et des mots. Le spectacle prend la forme d’une déambulation physique et philosophique ; il interroge notre capacité à voir ce qui nous entoure. C’est une invitation à réfléchir le monde dans lequel on vit, une incitation à combattre l’indifférence qui guette nos modes de vie contemporains. C’est un peu tragique, à l’image d’une partie de notre civilisation, mais teinté d’humour, pour contrecarrer la désolation. C’est aussi rempli d’empathie et de célébrations.

La Berma, Rachel et Moi

La Berma, Rachel et Moi

Sur scène, un homme et une femme explorent un monument de la littérature mondiale – « À la Recherche du temps perdu » de Marcel Proust – et partagent ce qu’ils y trouvent qui a trait au théâtre. Lui, toujours extérieur, toujours Narrateur, toujours spectateur : fasciné d’abord par l’Actrice, puis à travers elle par la représentation, le lieu du théâtre, le jeu social qui l’entoure. Elle, éternelle et unique Actrice, mais aussi dédoublée entre deux actrices concurrentes qu’opposent leurs carrières, mais aussi leur conception du théâtre, et leur vision de ce qu’est « le jeu », entre incarnation et distanciation, entre mimésis et modernité.

Dans la recherche de ces deux corps, flanqués d’autres corps postiches – ombres, projections ou mannequins – et du corps collectif du public présent, se révèle peu à peu, non seulement ce qui nous fascine au théâtre, mais aussi ce qui nourrit plus généralement notre « empathie », ce mouvement de l’âme qui nous met à la place de l’autre. Car c’est bien ce moteur fondamental de notre humanité que cultivent les acteurs dans leur travail, et que nous activons comme spectateurs pour les regarder.

Faire l’école aux grands singes

Faire l’école aux grands singes

Une conférence-spectacle ludique et décalée qui interroge l’ennui du corps en classe.

Une éthologue * débarque dans une classe. Voyant avec désespoir les forêts tropicales disparaître, elle s’inquiète du sort qui sera fait aux grands singes une fois que leur habitat ne sera plus. Vu leur intelligence, ils finiront peut-être par venir dans les villes pour cohabiter avec les humains. Mais si c’est le cas, il y a fort à parier qu’ils décident également d’intégrer les écoles. Pourtant une question se pose : au sein même de cette école, que faire du corps des grands singes si on ne parle qu’à leur tête ? Si le corps des grands singes s’ennuie, une punition suffira-t-elle à maintenir la discipline en classe ?

Décris-Ravage

Décris-Ravage

Ce spectacle est né à la suite d’entretiens entre la créatrice et des artistes occidentaux d’âges différents ayant vécu quelques mois en Israël ou en Palestine, à différentes époques. Confronter ces entretiens à des extraits de pièces de théâtre historiques en arabe traitant des mêmes événements mais dans une perspective qui ne soit pas européaniste. Démêler puis refaire le nœud de “ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive là” exige de la patience. Nœud gros de plus de cent ans. Éviter les mots qui provoquent les réactions violentes, rayer les sarcasmes, débusquer les termes qui découragent, qui tendent au lieu de délier.

Décris-Ravage retrace l’histoire des retrouvailles, à partir de 1799, entre l’Occident et un territoire peuplé aux enjeux imaginaires infiniment grands, Israël / Palestine / Terre Sainte. Entre théâtre documentaire et conférence inattendue, mêlant sources historiques, témoignages, œuvres de dramaturges arabes, Adeline Rosenstein y décrit autant deux-cents ans d’Histoire palestinienne que les liens anciens entre l’Europe et cette partie du monde arabe. Rappelant une histoire en grande partie méconnue. Décris-Ravage ausculte ainsi à la fois une situation donnée et les manières de transmettre l’histoire, déjouant les simplismes partisans et reliant à nouveau inventivité et lucidité contre l’hystérie et le passé réifié, mis au service de la violence.

Thinker’s Corner

Thinker’s Corner

Le Thinker’s Corner, ou coin des penseurs, est un dispositif créé pour restaurer la pensée dans l’espace public sous une forme ludique et conviviale. De jeunes acteurs placés derrière des stands de démonstrateur relayent des pensées que le public choisit par hasard à l’aide d’une roue de la chance. Cette expérience permet au citoyen de rentrer en contact avec des pensées actuelles ou anciennes, toujours innovantes, qui revisitent nos idées reçues.
Ces réflexions sont centrées sur notre existence et notre condition d’être humain plutôt que sur l’actualité directe. Toutes les questions posées sont fondamentales (en lien avec ce qui nous fonde) et donc urgentes à se réapproprier.