Théâtre contemporain

Pieuvre 1

Pieuvre 1

Sous forme d’enquête brassant le plus largement possible, Pieuvre 1 explore à partir d’un fait divers – à moins qu’il ne s’agisse d’un événement dit « tragique » – les articulations entre l’intime, l’historique et le politique.

« Je ne sais pas quel serait le début. Peut-être est-il biographique. Peut-être est-ce un inventaire. Simple, objectif. Une liste d’objets qu’on aurait sauvés d’un naufrage. Peut-être faut-il avant tout décrire le paysage à l’instant T… »

L’objectif de cette sorte d’enquête, est de sortir le fait divers de son caractère individuel et de trouver ses ramifications intimes, historiques et politiques. Cette recherche ne se prive d’aucune digression. Françoise Bloch ne s’empêchera pas d’explorer toutes les pattes de la pieuvre qui s’offrent à elle.

Pieuvre 1 est la première partie d’une future création déambulatoire (création prévue pour 2025).

La Salope du Village

La Salope du Village

Avons-nous un besoin compulsif, si profond, si archaïque et intergénérationnel, qu’il faille à tout prix le soulager en crachant sur quelqu’un ? Et si tel est le cas, en quoi la femme dite “salope” représente la cible parfaite ? Que cherche-t-on à punir absolument chez cette fille “trop” sexualisée ?

Pierrick a grandi là où une fille qui avait l’audace de montrer le moindre signe de désir sexuel était une « salope ». Il a pourtant grandi entouré de gens « biens », ouverts et tolérants. Ce paradoxe, ce constat, qu’il observe encore aujourd’hui, c’est l’objet de sa recherche.

Fast

Fast

Spectacle documentaire et poétique à destination des adolescent•e•s, FAST s’intéresse à une thématique à la fois universelle et intime : la fast fashion.

Sans moralisation ni culpabilisation, le spectacle questionne l’ambiguïté de notre mode de consommation du vêtement et interroge notre aveuglement (in)conscient face à ces modes de production anti-sociaux et anti écologiques. Au-delà de ces aspects rationnels, FAST adresse aussi notre rapport intime au vêtement, au plaisir qu’il apporte pour soigner son apparence. Nous abordons comment les marques et la publicité jouent avec ce plaisir en créant chez nous un désir constant de consommation, de nouveauté.

Je crois que dehors c’est le printemps

Je crois que dehors c’est le printemps

Oublier. Se souvenir. En italien on dit dimenticare et ricordare. Les étymologies de ces mots sont mente, tête et cuore, coeur. Quand tu oublies, tu dimentichi. Tu fais sortir de ta tête. Quand tu te souviens, tu ricordi. Tu ramènes à ton coeur.

Mère de famille aimante entourée d’un mari attentionné et de leurs adorables fillettes, Irina se glisse dans la douce quiétude de l’existence jusqu’au jour où la tragédie vient tout anéantir… Si Gaia Saitta et Giorgio Barberio Corsetti s’emparent de cette histoire vraie, c’est moins pour la restituer que pour regarder au-delà, pour capter son souffle de résistance. Puissante d’un droit au bonheur qu’elle doit se réapproprier, Irina se livre dans toute son humanité, avec une beauté presque scandaleuse.

Gaia Saitta, seule en scène, solaire, impressionnante de justesse, donne corps aux émotions d’Irina et transforme la scène en lieu de complicité faisant de nous, plus que des témoins, des acteur·ices d’un parcours de résilience, redonnant au plateau de théâtre toute sa force ancestrale de concorde et de partage des douleurs et des bonheurs singulièrement humains.

Méduse·s

Méduse·s

Dans un univers plastique et audiovisuel, La Gang réécrit le mythe de Méduse en questionnant l’héritage patriarcal de notre société.

La version la plus connue du mythe antique de Méduse nous raconte comment le héros Persée parvient à tuer la “Gorgone”, ce monstre féminin à la chevelure de serpents qui a le pouvoir de pétrifier quiconque la regarde. Mais Méduse, c’est aussi l’histoire d’une femme qui a été transformée en monstre après avoir été violée.

Méduse.s s’approprie ce récit fondateur du patrimoine culturel afin de l’inscrire dans un matrimoine à reconstruire. Sur scène, une puissante atmosphère sonore et visuelle se crée en direct à l’aide de smartphones, de micros, de corps et d’eau. Les passerelles avec notre époque sont convoquées à travers des témoignages de femmes victimes de violences sexuelles qui viennent résonner comme autant de « Méduse » possibles. Le réel côtoie la fiction dans cette flamboyante histoire, ce parcours émaillé de rencontres salvatrices, émancipatrices et réparatrices.

Marche Salope

Marche Salope

« Si vous voulez éviter de vous faire violer, il faut éviter de s’habiller comme une salope. » : telle est la déclaration ravageuse d’un policier canadien en 2011 dont a découlé la marche de protestation SlutWalk ou «Marche des salopes». C’est le point de départ du spectacle de Celine Chariot. Un spectacle sonore et documentaire, comme acte de résistance poétique.

Une femme, sans un mot, déplace des objets qui petit à petit font sens et donnent à sentir et penser la mémoire traumatique. Elle déploie sur la scène avec son talent de femme des arts plastiques et de la photographie, des signifiés et des signifiants soulignés parfois par une voix off, comme un dialogue dans l’esprit d’une victime, rendu audible.

Il est question de la mémoire traumatique de victime de viol. Un évènement personnel dévastateur que vivent de nombreuses femmes qui un jour se réveillent d’une torpeur protectrice, pour réaliser de quelles atrocités elles ont été les victimes. Il est question de résurgence et de parcours mémoriel, de réparation aussi, tout cela, évoqué par la présence d’une femme artiste armée de mots et d’images, jouant une partition aux limites de l’installation plastique et de la performance théâtrale.

Angles Morts

Angles Morts

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.

Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

Voie, Voix, Vois

Voie, Voix, Vois

Le mot voie V.O.I.E. désigne une route faisant la liaison entre deux endroits, ou un chemin.
Le mot voix V.O.I.X. désigne l’ensemble des sons émis par les cordes vocales.
Le mot vois V.O.I.S. est la conjugaison du verbe voir à la première et à la deuxième personne du singulier : je vois, tu vois.

Dans Voie, Voix, Vois les hiérarchies sont questionnées et chamboulées. La performance prend la forme d’un trio collaboratif entre un artiste pluridisciplinaire porteur de handicap (Saaber Bachir), un musicien (Antoine Leroy) et un performeur (Gaël Santisteva).

Au travers du traitement de la voix et de l’art de la ventriloquie, le trio souhaite ici explorer des questions de légitimité, de pouvoir et de liberté, de soumission et de contrôle. À l’aide d’une colonne de sound system, ils déconstruisent les attentes pour laisser place au libre arbitre et à la marge. Une invitation à prendre le temps d’écouter et assister à un dialogue absurde et fantasmé entre trois personnes qui décident de ne pas considérer les différences qui pourraient extérieurement les stigmatiser.

Y’a brûler et cramer

Y’a brûler et cramer

Y’a des pierres, des éclairs, un volcan. Camille fend le bitume en autostop et se met à l’écoute de ses désirs ardents.

Camille, jeune femme cis de 30 ans, prend feu de l’intérieur. Sans rien dire à personne, elle part en auto-stop, son enregistreur à la main, et traverse le territoire franco-belge jusqu’à la montagne. De voiture en voiture, Camille recueille les histoires intimes des conducteurices qu’elle rencontre. Ces échanges l’aident à se mettre à l’écoute de son propre corps et à se réapproprier le territoire. Elle finit son voyage à Pierrefeu, dernier village au bout de la route, où elle y découvre une pierre oxydée. brûlée ? cramée ?

À la vitesse de l’A7, Y’a brûler et cramer interroge nos corps, nos cicatrices et nos feux ardents.

Peut-on encore mourir d’amour ?

Peut-on encore mourir d’amour ?

Un spectacle qui parle… d’amour.

Sur scène, deux femmes, une baignoire, des fleurs et un synthé. Judith et Ophélie sont amies. Elles chantent régulièrement (de « Coup de soleil » de Richard Cocciante en passant par des chansons contemporaines ou encore des compositions personnelles). Elles convoquent la pop-culture et la culture tout cours pour parler d’amour, de patriarcat, de femmes mortes et de femmes vivantes, de lesbianisme politique et d’amitié.

En Belgique, en 2022, on vit dans une société patriarcale hétéronormée. Comment faire quand on est une femme qui a envie de vivre de histoires d’amour très romantiques et très intenses mais

aussi égalitaires et libérées des normes ?

Wireless people

Wireless people

La rencontre entre le monde virtuel des réseaux sociaux et le monde organique du théâtre.

Une actrice, une compositrice et des poèmes-partitions. Un seule en scène qui propose une traversée éclair, rythmique et ludique de différentes situations et sensations vécues sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui : Facebook, Instagram, TikTok, Twitter, YouTube, etc. On zappe et on scrolle, mais ce n’est pas comme d’habitude. Les réseaux se retrouvent au théâtre, énième lieu de vraisemblance qui tente de faire ressortir le vrai. La scène devient une zone de bug, un chat
Messenger, un vlog YouTube, une recherche Google farfelue, une chorégraphie TikTok…

LA CONVIVIALITE

LA CONVIVIALITE

« Le spectacle des Belges qui veulent simplifier la langue française »
Tout est faux dans cette phrase.
Pas « simplifier » mais faire preuve d’esprit critique. Pas « des belges », mais des passionnés qui veulent partager les découvertes des linguistes. Pas même la langue, seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, juste le code graphique qui permet de la retranscrire.
Une approche pop et iconoclaste, pour dédramatiser un débat et aussi parce qu’il faut bien avouer que l’Académie Française a un vrai potentiel comique…
Notez que tout n’est pas faux : il s’agit bien d’un spectacle… Et drôle en plus.
C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis?

TRACES

«La décolonisation des esprits doit se faire de part et d’autre de la Méditerranée.» Felwine Sarr
Un africain revenant d’une longue odyssée décide de s’adresser aux siens. Il les invite par une parole poétique à édifier le jour qui vient. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une transformation de l’expérience culturelle et historique d’un continent qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine. Pour son auteur, l’économiste, penseur et poète sénégalais Felwine Sarr, ce texte vise à «pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler les eaux vives». Il s’agit de «rouvrir le champ des possibles et dessiner une utopie africaine.» Cette parole initiatrice invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation.

ANGLES MORTS

ANGLES MORTS

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.
Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

CRACHE !

CRACHE !

L’histoire d’une traversée. Une femme entreprend un voyage retour à l’île de la Réunion où elle est née. Quelque chose lui manque. Quelque chose lui fait défaut. Une part de son identité, de sa culture. La langue créole. Une langue qu’elle est incapable de parler alors même qu’il s’agit de l’une de ses langues maternelles. Pendant le trajet retour dans l’avion, du fond de sa mémoire, les souvenirs ressurgissent, la ramenant à l’enfance et à l’adolescence dans l’île, à des épisodes clés qui ont contribué à forger son rapport actuel au créole et au français. Du fond de sa gorge, la langue étouffée gratte et cherche un passage par lequel rejaillir.

Comment la langue, mais aussi les mots, les paroles et les idéologies du monde extérieur nous façonnent pour construire ou déconstruire notre identité ? Comment se rattacher à son lieu et à sa culture d’origine quand on les a quittés ? Comment reconquérir la part minorée de son identité ?

TERVUREN

TERVUREN

Penser la présence de ces objets ici en Europe, c’est envisager leur absence
en Afrique. Que faire après avoir arraché des collections à des humains qui
nous ressemblent ? Est-il possible d’être emphatique est de restituer des objets
aux peuples et aux artistes qui les ont créés ? Pourquoi tant de résistance
face à la question de la restitution du patrimoine et matrimoine africain,
des oeuvres d’Art, des objets culturels, cultuels, et des restes humains, des
biens mal-acquis ou pillés pendant et après la colonisation ? Et quelles
sont les conséquences dans le racisme systémique actuel de la représentation
de l’Autre dans les musées ethnographiques ?
Tervuren pose la question de la décolonisation des musées ethnographiques
et de la restitution du patrimoine-matrimoine africain.

MACC(H)ABEES

MACC(H)ABEES

Macc(h)abées parlera de la mort, non pas de manière métaphorique, mais de manière très directe, corporelle. Le spectacle parlera du deuil, de l’adieu, du rapport compliqué au corps de moins en moins « productif », du choix de la mort, et il parlera donc nécessairement de la vie et du sens qu’on donne à cette vie, à travers nos expériences et nos engagements.

Basé sur une longue période de recherches préliminaires (notamment sur la question de l’euthanasie), d’expériences immersives, troublantes mais nécessaires (le soin des morts), de rencontres bouleversantes (avec des médecins, des patients, des psychologues, des « professionnel-le-s » de la mort), Macc(h)abées veut raconter l’histoire de cette impossible rencontre avec la mort. Comment se séparer de la vie quand il est trop tôt ? Comment prendre la décision de ne plus vivre ? Le vivant appelle la mort, la mort appelle le vivant. Le spectacle sera un rituel théâtralisé, certes, informé par une recherche documentaire poussée, ancré dans le réel de la chose, mais, surtout, un rituel de la mort et donc de la vie. Il prendra comme socle le texte testamentaire d’un médecin du peuple, Dirk Van Duppen, comme une sorte de pacte avec la vie, sur lequel viendront se greffer d’autres matériaux issus de l’enquête préalable.

GROSSE BAGARRE

GROSSE BAGARRE

Grosse Bagarre, c’est l’histoire d’une bagarre, semblable à tant d’autres, sur une place publique.

Pour s’acquitter, les protagonistes ; Antonin, Elisa, Gwladys, Habib et Maxi devront performer un spectacle préventif contre la violence, en reconstituant leur altercation devant le public.

Très vite, cette reconstitution prendra une dimension artistique, et les comédiens improvisés seront remplacés de force par des professionnels. Ceux qui se sont rencontrés dans une bagarre devront apprendre à travailler main dans la main pour regagner leur place sur scène.

M&M&M

M&M&M

Nelly, Ninon et Camille sont trois actrices d’une trentaine d’années. Sur un plateau de théâtre, elles cherchent à raconter l’histoire incroyable des trois Maria. L’action se déroule à Lisbonne en 1971, les trois actrices interprètent les trois écrivaines portugaises qui en mars de la même année, décident, après l’agression de l’une d’elles, de s’allier pour écrire un livre collectif en guise de résistance, de protestation au fascisme salazariste et d’appel au changement de leur société.
Jouant les premières scènes en portugais, l’intrigue se développe dans des allures de films d’action, la musique met le plateau en tension. Les actrices passent de la fiction au réel de leur propre situation : comment s’emparer et raconter cette histoire ? Comment faire œuvre de théâtre collectivement à partir des textes que les trois poétesses nous ont légués ? Comment éclairer par le sensible la condition des femmes ?

Un quatrième personnage rentre dans ce jeu : l’héroïne des “Lettres de la religieuse portugaise”. Elle surgit sur ce plateau pour faire entendre sa détresse. Femme, enfermée dans un couvent, abandonnée par un homme qui lui a donné tant de plaisir… Mariana devient le point de départ permettant aux trois protagonistes de déployer une narration jubilatoire, grave et profonde autour de la passion amoureuse, du corps des femmes, de la notion d’identité, de liberté et d’amour.

Vivre écrire

Vivre écrire

Un projet qui se vit comme une exploration intime et une expérimentation multiforme autour de l’acte d’écrire. Accompagnée par deux acteur·rice·s, un danseur, une créatrice sonore et une créatrice d’images, je tisse au plateau un récit rêvé autour de mes écrits intimes.

Il y est question des difficultés et des frustrations que j’éprouve à créer. De ces écrits, sortes de face-à-face intraitable avec mes défauts, ma paresse, mes envies, mes terreurs, mes aspirations ; jaillit de la nécessité. Ils prennent vie dans le fond de mon être et s’inscrivent sur un support comme une (im)pulsion de survie. Ils parlent de la création, mais bien au- delà, ils parlent de nos rêves et de nos besoins à tou·te·s.

Crise du poète ou de milieu de vie, ces écrits racontent l’aveu d’une impuissance, d’un échec, d’un constat d’une vie « ratée » mais ne se résignant pas. Avec au centre cette question : que se passe-t-il de vital lorsque je pratique mon art ? Quelle est la nature de cette pulsion à laquelle je me livre malgré moi et avec une telle ardeur ?

Lilith(s)

Lilith(s)

Un seule en scène pas complètement seule dans lequel Lylybeth Merle nous partage sa transition de genre. Documentaire scénique et sororal, entre théâtre et numéro de cabaret, LILITH(s) conte ses découvertes, la douce guérison qui suit la reconnexion, et la joie qui l’accompagne tous les jours depuis. Lylybeth monte sur scène pour raconter et transmettre une vie Trans et Queer. Sur scène, à ses côtés, on retrouve Baxter, créateur.ice sonor.e et régisseur.euse général.e. Lylybeth est aussi accompagnée des voix et des vies des femmes de sa famille : sa Mère, sa Tante et sa Grand-Mère. Celles qui ont été ses modèles et auxquelles elle se connecte aujourd’hui d’une nouvelle manière.

La représentation inclut une scène de nudité.

Tout ça pour l’amour !

Tout ça pour l’amour !

Ovni théâtrale, intense ; drôle et dramatique, l’époustouflante Edwige Baily nous ensorcelle autant qu’elle nous séduit. Sautant sur les petites pierres de nos souvenirs, de nos émois, de nos émotions, elle nous ramène à l’endroit où tout a commencé : la découverte à l’école des auteurs, des poètes et le moment étourdissant où nous comprenions qu’il était possible de penser par nous-mêmes : la classe de français. « La littérature, c’est comme un p’tit cachet qui fait des bulles dans l’eau de la vie. » Texte ciselé, verbe savoureux et parfois fleuri interprété avec fougue et passion, ce seul-en scène s’adresse à tou·te·s. Ceux qui ont adoré découvrir la littérature à l’adolescence pour ne plus la quitter… et ceux qui ont détesté ! Évocation virevoltante et captivante de l’Antigone de Sophocle en passant par Flaubert, Rimbaud, Camus… Ce spectacle prend sa source dans l’histoire vraie d’une femme et d’un amour pur et absolu.

État du Monde : les chroniques

État du Monde : les chroniques

Fresque imaginée par Valérie Cordy, ce rendez-vous quotidien avec l’actualité est composé d’une multitude de performances artistiques qui raconte le monde tel qu’il advient. Les performances sont indépendantes les unes des autres mais tissent, au fil de leur présentation, un patchwork aux couleurs contrastées de nos vies matérielles, numériques et imaginaires. Une joyeuse manière de résister au désastre ! On parlera de la hausse du niveau des océans, de l’art de construire des ponts, des nouvelles alliances pour réveiller les esprits de la terre, de l’avenir de la recherche spatiale mais aussi de la disparition des bals populaires, de la pratique du kayak en période de pandémie, ou de la manière d’accommoder les restes. On parlera de l’état du Monde.

Paying for it

Paying for it

Après de multiples rencontres auprès de travailleur.se.s du sexe, de policiers de la brigade des mœurs, de clients, les actrices et acteurs de ce spectacle incarnent la parole de ces personnes que notre monde veut rarement entendre. Les travailleur.se.s du sexe sont ici sur scène et nous parlent de leur métier, de leur vie, d’elles, de nous. De l’écriture du réel, puissante et contradictoire, nait une véritable question de société. On en sort changé ! Le spectacle espère réveiller des alliances en donnant la parole à ces femmes qui réclament qu’on cesse de les traiter comme des victimes ou des criminelles pour enfin les entendre et les regarder comme des personnes. Depuis la liberté qu’elles incarnent et que la société ne cesse de vouloir contrôler, les putes nous interpellent : Qu’est-ce que le sexe ? Quelle place lui donne-t-on dans nos vies ? Dans nos sociétés ? Que protège-t-on en refusant que ce soit un travail ? N’est-il légitime que dans le couple ? Que par amour ? Si on ne le reconnaît pas comme un service, alors le sexe c’est quoi ?

Qui a peur

Qui a peur

Comédie en vase-clos grandiose, cruelle et drôle de Tom Lanoye où le théâtre se fait la métaphore des dérives de notre civilisation contemporaine et le lieu de tous les massacres. Au cœur de cette bataille, s’affronteront le vieux monde et les nouveaux venus. Le choc sera intense, multiculturel, sans gagnant·e·s ni perdant·e·s. Claire et Koen forment un vieux couple à la scène comme à la ville, condamné à vie à jouer la même pièce ! Toutes leurs productions ont été un massacre sauf une qu’ils jouent et rejouent depuis des années dans des villes de province : Qui a peur de Virginia Woolf, ce standard du répertoire populaire qui met en scène un couple d’intellectuels alcooliques et obscènes.

Koulounisation

Koulounisation

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. ». Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi. La langue et les mots ont été parfois l’arme et les munitions d’un combat aussi injuste qu’inégal. De quoi la guerre d’Algérie est-elle le nom ? Comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique- t-il comme histoire, politique ou monde commun ? Salim Djaferi mène l’enquête, charge et décharge les mots du colonialisme au fur et à mesure qu’il compose avec d’autres récits, d’autres mots, les siens. Son regard documenté nous indique les failles du nôtre et révèle les indices que notre Histoire a laissés au creux de notre langue.

La bombe humaine

La bombe humaine

Fonte des glaces, acidification des océans, disparition des espèces animales et végétales… Un mot résume à lui seul l’impact de l’homme sur l’écosystème terrestre : anthropocène. L’ère des activités humaines qui, sous le joug du capitalisme, met à sac la richesse de notre planète. Vincent Hennebicq met le dérèglement climatique au cœur de la réflexion. Il s’en empare avec toute la complexité du sujet, y compris les incohérences. Comment peut-on vivre la catastrophe écologique au quotidien ? Quel geste compte ? Et comment vivre nos histoires d’amour ou faire du théâtre dans ce contexte alarmant ? Car pour faire sens, la démarche de création ne devrait-elle pas avancer « proprement » dans ses recherches ? Exit les voyages comme sources d’informations, les commandes sur Amazon ? Pas si simple.

Home Morceaux de nature en ruine

Home Morceaux de nature en ruine

Chorégraphie poétique dans un EHPAD* comme un autre. Dans un dispositif étonnant, de très jeunes comédien·ne·s incarnent nos aîné·e·s avec justesse et pertinence. Les corps se transforment dans un geste de pure théâtralité, sobre et respectueux de l’enquête qu’a menée la metteuse en scène dans ces lieux. Une première œuvre sans concession, qui fera rire et pleurer, tant, le réel dans ce cas, nous touche dans notre condition d’humain, inexorablement vieillissant.

*Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, appelé “home” en Belgique.

Ce baiser soufflé  sera pour toi

Ce baiser soufflé sera pour toi

Le football a contaminé le théâtre. Les footballeurs, entre gladiateurs et tragédiennes de grosses productions, ont éveillé mes envies de fictions, de faire frictions. Clémence Delmaire aime, c’est plus fort qu’elle. Son champion, son vaincu, l’objet de sa passion, lui a sauté aux yeux, et c’est pas rien de le dire. C’est lors de la finale de la Jupiler Pro League qu’il lui est apparu, sur le gazon du stade Van Den Stock. Footichiste depuis toujours, fervente supportrice du club d’Anderlecht, Clémence ne sait pas qu’elle assiste à son dernier match. Jour après jour, à la même heure, elle revient dans les gradins qui ont vu naître son amour.

Et vivre était sublime

Et vivre était sublime

Trois femmes en prison (une gardienne, deux détenues) découvrent à la lecture de « Belle du Seigneur » qu’elles ont « une histoire avec l’amour » qui dépasse largement les limites de leur raison propre. Ainée d’une fratrie de six enfants habitué·e·s aux grands espaces des belles demeures et aux béatitudes de la messe du dimanche, brillante étudiante en Hypokhâgne, Gentiane Aimery de Pâmefoudre va fêter ses 19 ans en prison.

Son groupe d’amis du parti révolutionnaire bolchevik a été dissout par la police antiterroriste.

Gentiane doit désormais survivre face à une détenue du surnom de Nono, diminutif de Nausicaa, son nom d’ancienne prostituée de luxe, qui entame sa cinquième année derrière les barreaux.

Au cours d’une échauffourée en cellule la gardienne Laura Deume laisse échapper dans la bataille son unique exemplaire de l’ouvrage d’Albert Cohen, « Belle du Seigneur ».

Nono restée seule dans sa cellule avec ce livre entame une lecture fondatrice d’une liberté nouvelle. Fascinée par ces héros qui « aiment pour rien », bouleversée par le vocabulaire multicolore et chatoyant des cocasses personnages du roman, dépassée par leur vaine soif de complétude et intriguée par cette curieuse quête d’absolu dans l’amour, Nono sent qu’elle vit à présent une histoire « avec l’amour » qui diffère et rejoue toutes celles qu’elle a vécu jusque-là. Au retour de Gentiane dans la cellule, elle craque et lui confie ses nouveaux tourments ; jusqu’à l’irruption de Laura, la gardienne, furieuse qu’on l’ait dépossédée de l’ouvrage qui donnait un sens à sa vie de mère célibataire. Les deux prisonnières vont devoir faire corps et constater, à la clandestine lecture de l’ouvrage, combien l’enfermement est d’abord une question de choix.

La place

La place

Le bistrot du coin a fermé. Les arbres ont été arrachés. Le béton a coulé.
Les modifications rapides et violentes que traverse le quartier perturbent leurs repères : Thierry et Karim cherchent leur place.
Partant d’entretiens enregistrés, deux jeunes comédiennes interprètent ces vieux chômeurs célibataires et autodidactes.
L’un dit être un arbre, l’autre Robin des Bois. Contraints à l’immobilité et à l’attente, leur parole est leur seule arme de résistance. Le regard d’autrui, leur seul moyen d’exister.
Pendant ce temps, un personnage sans voix explore, découvre et chamboule les vestiges de l’espace de jeu. Un lieu qui s’effrite et dont la mémoire s’efface.

Parc

Parc

Un cauchemar à l’odeur de sang et de chlore, une comédie noire qui exhume les désenchantements de la génération “Sauvez Willy”. C’est depuis les coulisses d’un parc aquatique – où les shows avec les otaries, les dauphins et les orques se succèdent – que Le Collectif La Station nous invite à observer de plus près une fine équipe de dresseur·euse·s d’animaux marins.
Anke, Lars, Nicolaï et Kania sont sur le point de vivre un drame qui les forcera brusquement à entrevoir l’envers peu reluisant du décor.
Ces personnages emplis de contradictions voient tout à coup s’effondrer leurs croyances et certitudes les plus établies. S’ouvrent alors des gouffres aussi sensibles que cruels.
Qu’advient-il quand, dans les espaces de divertissement contemporains que sont les parcs à shows aquatiques, ces travailleur·euse·s – qui se doivent de tout contrôler – se retrouvent confronté·e·s à un accident qui les ramène à ce qu’ils·elles sont : dresseur·euse·s d’une force indressable ?
Parc est une écriture collective sur les réactions humaines face au choc qui met en lumière une société de divertissement qui nous fascine autant qu’elle nous répugne.

Ouragan

Ouragan

Ouragan c’est l’histoire d’une absurde nuit d’insomnie initiatique.
Celle d’Abdeslam, livreur de nouilles à vélo.
Seul dans son appartement, noyé dans la fumée de ses idées noires, il cherche sa place…
Ce projet aurait tout aussi bien pu s’appeler Douceur ou Violence.
Avec une tendre absurdité et une surprenante distribution, Ilyas Mettioui capte l’insoutenable légèreté de l’être uberisé dans la jungle urbaine. Abdeslam est indépendant complémentaire. Ça sonne plutôt bien comme formule, mais concrètement, Abdeslam est livreur de nouilles et pizzas sans moteur. “Livreur cycliste partenaire” qu’ils disent. Partenaire de galère. Travailleur jetable, objet éphémère, il se confronte à une forme de violence sournoise.
Son prénom n’a jamais été facile à porter. C’est curieux, car Abdeslam en arabe signifie “porteur de paix” et pas ”porteur de sac”. Abdeslam est un être sensible. Trop sans doute.
On le découvre dans son fauteuil, pétard au bec. Lorsque son réfrigérateur se met à fumer à son tour, il se lève pour régler le problème et c’est à ce moment qu’un deuxième Abdeslam apparaît. Puis un troisième, un quatrième et un cinquième. Début de schizophrénie, abus de marijuana ou fatigue exacerbée, peu importe. Abdeslam quintuplé et confronté à lui-même devra tenter de concilier ses différentes personnalités afin de trouver la paix dont son nom est annonciateur.

La Pavane

La Pavane

Une révérence irrévérencieuse faite au jour de notre naissance, qu’on a appelé plus tard “Renaissance”, afin de le peindre sans doute aux couleurs de la fatalité. Trois figures costumées, comme tout droit sorties du placard, rejouent à l’ombre du jardin les jeux furieux du regard occidental, au rythme lent d’une pavane. Un jardin auquel on accède par une volée de marches, il est ceint par un mur de vieilles pierres et surplombé par la végétation : si l’on fait silence et que l’on tend l’oreille, on peut entendre le passage du vent dans les feuilles, le froissement bavard des cigales, l’agitation de la terrasse du théâtre en contrebas et, plus éloignées encore, les rues de la ville.

Llouise

Llouise

Un voyage au cœur d’un univers qui se fait se frôler marionnettes, manipulation, danse/mouvements et arts numériques. « Llouise » est inspirée de la vie et l’œuvre de Louise Bourgeois artiste franco-américaine.

Sur scène, des objets font référence à certaines œuvres de l’artiste. C’est alors un voyage sensible qui commence avec une danseuse qui, au contact des objets, questionne l’impact de l’enfance, la filiation, le rôle de la mère, de la femme, de l’artiste.

Alors le trouble renvoie à de nouvelles impressions avec les images, le corps dansant et le double de Louise.

Une araignée géante motorisée, à l’image de l’œuvre emblématique « Spider », se met en vie peu à peu jusqu’à l’affrontement et la rencontre. Et puis, oser toucher, repousser, caresser l’animal, comme pour dépasser les limites de nos peurs et de nos propres expériences.

Chasser les fantômes

Chasser les fantômes

L’histoire débute quelque part en Afrique et se poursuit en France. Roxane et Marco s’aiment et sont prêt·e·s à braver toutes les frontières pour vivre leur amour. Un homme noir, une femme blanche se veulent plus fort·e·s que les cultures, les lois et les kilomètres qui les séparent. Mais quand enfin la douane est passée, leurs retrouvailles tant attendues tâtonnent…
Le Collectif ildi ! eldi fait le récit d’un amour hanté par l’histoire coloniale rythmée par la plume d’Hakim Bah. Une même histoire, deux regards, deux continents, deux voix.

La vengeance de la petite sirène

La vengeance de la petite sirène

Une joyeuse déambulation révolutionnaire, débridée, musicale, spectaculaire et naïve. Un aperçu critique des dysfonctionnements qui nous mettent en colère. Une vengeance collective et drôle qui nous soulagera de nos peurs.

Dans un festival de boudin moule et une soirée sans frites, la méchante Petite Sirène va vous faire payer votre connerie.
Un conte pervers et chanté par une lolita effrayante accompagnée d’un chœur d’avignonnais·e·s déjanté·e·s. Ils·elles proposeront des actions magiques jubilatoires de ce qu’ils·elles ont toujours voulu faire sans jamais oser.
Cette effrayante perverse Petite Sirène va se jouer des metteurs en scène crapuleux, des tragédies inaccessibles, des vieux phoques, des faces de haches, des finlandaises vicieuses, des grands-mères acariâtres, des sales raies manta, des libidineux, des offensés, des manipulateurs, des pays sans gouvernement, des méchants exploiteurs, des colonisateurs, des chauffards, des qui se croient plus malin.

La grotte

La grotte

La grotte est un lieu de rêveries. À la fois paysage mental et réalité concrète, la grotte est un espace fascinant: un creux ménagé dans l’épaisseur du monde, partagé entre sol et sous-sol, dont on ne sait s’il faut s’en méfier ou s’y réfugier.
Antagoniste par nature, la grotte semble appeler l’Homme à l’exploration, à la découverte de mystères profonds, tout comme au repli à l’écart du monde.
Car la grotte est d’abord un abri, un refuge. Le lieu où l’on entre pour se couper du monde extérieur et pour recréer ou communiquer avec un autre monde, un autre temps intérieur. L’entrée dans une grotte est aussi un voyage: un voyage dans le temps. Deux sœurs se retrouvent après des années de séparation, et mènent l’enquête à la recherche de leur passé.
Tandis que l’une enquête sur les dessins gravés par nos ancêtres sur les parois d’une grotte préhistorique, l’autre sœur fouille frénétiquement la cave familiale à la recherche des traces de son passé.
Leurs deux enquêtes vont faire voyager le·la spectateur·rice entre grotte et cave, entre histoire millénaire et autofiction contemporaine.
Elles révéleront la présence d’un ancêtre oublié prêt à bousculer nos conceptions de l’altérité.

QUI A PEUR

QUI A PEUR

Les non-dits et les abcès du politiquement correct crevés dans une pièce de théâtre sur le théâtre.
Une mise en abyme qui règle quelques comptes avec les sujets subversifs actuels: théâtre post-décolonisation, conflit de génération, #metoo. Sans tabous et avec humour noir décapant.

Deux vieux et méchants acteurs en fin de carrière font le point sur leur amour l’un pour l’autre et leur amour du métier. Vivant de leur gloire passée, ils veulent gagner beaucoup d’argent avec un classique du répertoire populaire mettant en scène des intellectuels obscènes et alcooliques. Toutes leurs productions sont un fiasco à part ce standard outrageux qui continue d’attirer le public. Ainsi, nuit après nuit, ils sont condamnés à se faire face, toujours dans les mêmes rôles. Seuls deux membres du casting changent régulièrement: deux acteurs plus jeunes qui, après un certain temps et comme leurs prédécesseurs, s’en vont en claquant la porte.
Cependant, l’État vient à leur secours. Le couple de jeunes acteurs suivant reçoit une subvention socioculturelle à condition qu’ils soient d’origine étrangère et de préférence de couleur. Leur première rencontre voit surgir tous les conflits réprimés car les deux nouveaux sont loin d’être dociles et la partie va tourner au jeu de massacre.

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

L’histoire de Mawda, petite fille de deux ans tuée par balle par un policier belge en mai 2018.
Une tragédie portée sur scène pour ne pas devenir fait divers. Une invitation à l’indignation.

«Toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne sauraient être fortuites.»

Mawda Shawri avait deux ans. Elle se trouvait à l’arrière d’une camionnette qui devait la ramener en Angleterre avec ses parents, son frère et une vingtaine d’autres personnes. La camionnette a été prise en chasse par la police sur une autoroute belge. Un policier a tiré. La balle a atteint Mawda à la tête. Elle est morte pendant la nuit. Ses parents et son frère étaient au cachot.
Prhast et Shamdin Shawri viennent du Kurdistan irakien. Ils ont dû fuir parce qu’on ne voulait pas qu’ils se marient. Ils ont fui parce qu’ils s’aimaient.

Contes nus

Contes nus

Après Antifreeze solution et Daisy Tambour, le trio Tomassenko entame un troisième volet, Contes nus. Un nouveau spectacle tourné vers le dehors, sous les étoiles, explorant l’énigme de l’infiniment grand, et du tout petit que nous sommes. «C’est en ouvrant le frigo que je vois le riz, dans un pot, dans le frigo de la maison, dans la rue du pays du continent, etc…».
Ces contenus dans des contenants. Le contenant d’un contenu étant le contenu du contenant suivant. Mais quel est donc le dernier contenant? Une fois que le bout du bout est atteint, et que l’univers entier est un contenu qui cherche son contenant? À moins que l’univers soit un contenu auto-contenant?
Que nous reste-t-il à raconter. Quelles histoires, combien nous en faudra-t-il alors que la science, la physique et les télescopes s’enfoncent toujours plus loin vers le début des temps (pour autant qu’un début existe)? Le mystère s’épaissit. Et puis raconter des histoires, s’entendre raconter des histoires, un mal nécessaire pour se rassurer de l’infinitude? Le réel peut-il se passer de la poésie? Ou se raconter des histoires: des bobards pour se voiler la face?

À NOS CORPS DÉFENDUS

À NOS CORPS DÉFENDUS

Deux propositions en une (installation numérique + spectacle vivant) pour interroger de façon sensible et poétique notre rapport aux corps, le nôtre et celui des autres.

Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leurs parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps.

Elles se sont ensuite emparées de cette «matière» vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux œuvres artistiques: une installation vidéo et une proposition théâtrale.

Au long de ce voyage intime, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu(e) danseuse de tango argentin, une journaliste – stripteaseuse, une femme au cœur fragile qui s’inquiète du poids de ses enfants et bien d’autres personnes qui pourraient être vous… ou alors pas du tout.
Une merveilleuse occasion pour s’ouvrir à la réflexion, l’écoute, le sensible et le partage d’émotions.

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Rêver d’une poésie vivante pour agir par le sensible contre la violence, d’une action réelle qui puisse déplacer les lignes, faire basculer le plan, faire osciller la norme.
Rêver de parler pour ouvrir les débats.
Rêver de ne pas céder à l’anesthésie de notre société, créer des connexions vivantes, concrètes et radicales.
«On ne naît pas femme, on le devient.» Simone de Beauvoir
En 2011, à Toronto, un officier de police a dit que pour éviter d’être violée, il faut éviter de «s’habiller comme une salope». De là, est arrivé le slogan, dans les marches de protestation féministe, «SlutWalk», «Ne nous dites pas comment nous comporter, dites-leur de ne pas violer».
Car il est toujours commun et ordinaire de penser que ce n’est pas au violeur de ne pas violer, mais à la victime de tout faire pour ne pas l’être.
Comment en sommes-nous arrivé·e·s à regarder une femme en plein orgasme alors qu’elle se lave les cheveux?
Hypersexualisation, invisibilité féminine, patriarcat, sexisme, stéréotypes de genre, conventions sociales… La liste est longue.
Et si nous décidions de désobéir car il n’est plus possible d’obéir.
«Quand on explique aux enfants: «Le masculin l’emporte sur le féminin.», ce n’est pas seulement une règle de grammaire, c’est une règle sociale qu’on leur apprend.».
Éliane Viennot

Tomber du monde

Tomber du monde

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration. Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tomber du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

Feutrine

Feutrine

L’autrice Sandrine Roche invite nos oreilles à se fabriquer des images.

De son voyage en Guinée, des laboratoires et des chantiers qu’elle a menés avec le metteur en scène camerounais Martin Ambara autour de son texte Feutrine, elle nous propose – plutôt qu’une lecture – un témoignage sonore.
Belle entrée en matière dans son univers des mots.

Feutrine se présente sous la forme d’un conte cruel, celui d’une famille soucieuse de construire, selon un mode de pensée mathématico-cynique, un monde «chaleureux et apaisant» dans lequel la circulation des sujets et des biens est soumise au contrôle bienveillant de ceux qui la domine.
L’histoire prend place dans un lieu unique, une sorte de ville nouvelle en construction dans laquelle l’ascension vers le 5ème et dernier étage d’un immeuble est devenu synonyme de réussite. En contrepoint à cette ascension sociale, une des filles de la famille, celle «qui ne leur ressemble pas», creuse lentement de ses mains une galerie souterraine pour échapper – «par en dessous» – à la normalité obligatoire dans laquelle on tente de l’enfermer.
Allégorie politique, Feutrine est avant tout une fable, un objet littéraire qui se veut aussi une réflexion sur la liberté créatrice actuelle.

Une peau de louve

Une peau de louve

Relations et abus de pouvoir questionnés à fleur de peau dans un conte théâtral.

C’est l’histoire d’une enfant qui voudrait tout vivre, tout goûter. Une enfant qui s’est tissé une peau de lumière avec les histoires qu’elle a lues, entendues, inventées. Le jour où elle quitte le grenier et ses jeux, revêtue de cette peau de lumière, tout bascule. Confrontée au désir des autres, elle assiste, seule, à l’usure de sa peau, dont chacun veut un morceau. Elle traverse la ville, à la recherche d’une nouvelle peau. Sans plus de protection, elle absorbe la douleur des autres, jusqu’à l’épuisement. Les mots autrefois partenaires de jeu n’ont plus de sens. Elle est une terre envahie. Ses souvenirs d’enfant l’invitent à s’enfoncer dans la forêt, une de ces forêts profondes, comme dans les contes, et dans laquelle une épreuve l’attend et la transformera.

Carnet de voyage

Carnet de voyage

Les enjeux de la Migration abordés entre mots et mouvements des artistes Bilia Bah et Lionel Frédoc.

Depuis ce matin, la mer ne cesse de baver
ou plutôt dois-je dire de cracher son vomi
sur la plus belle plage du monde
notre plage…

Un carnet de voyage retrouvé sur la plage entre des dépouilles de migrants met en conflit un politicien et son ombre.
Lui est convaincu d’avoir trouvé le moyen ultime d’avoir le contrôle sur sa population.
Mais son ombre choquée ne veut plus cautionner ses actes.
Ne pouvant rien faire sans son ombre, il essaie de lui forcer la main.

Le Grand Feu

Le Grand Feu

Une plongée contemporaine et authentique dans l’œuvre de Brel.
Le rappeur belge Mochélan, le beatmaker Rémon Jr et le metteur en scène Jean-Michel Van den Eeyden se sont lancés le défi de porter à la scène des textes de Jacques Brel en version rap, 40 ans après sa disparition. Plus qu’un hommage et loin du concert de reprise, Le Grand Feu est un rendez-vous avec l’artiste, ses mots, sa pensée.

Après Nés Poumon Noir, créé à Avignon en 2013, le trio artistique (Mochélan, Rémon Jr et JM Van den Eeyden) se retrouvent avec une envie commune: celle de se confronter à Brel et à son univers. Quarante ans après sa mort, son œuvre et ses mots résonnent toujours autant dans leurs vies. Amour, liberté, soif d’aventure, mort, solitude… l’universalité de son écriture est interpellante.
Sur scène, ils portent les textes les moins connus du Grand Jacques pour leur donner un nouveau souffle. Et quand Mochélan chante Brel, une certaine filiation se dessine! Un spectacle à la croisée du théâtre et de la musique, où ils nous racontent leur Brel.

Des caravelles & des batailles

Des caravelles & des batailles

Nous voilà hors du Monde ou plutôt hors de l’agitation du Monde. Dans un espace-temps où évolue un curieux microcosme. Aujourd’hui, celui-ci s’apprête à accueillir un nouveau membre et c’est à travers lui que nous découvrons le lieu et les préoccupations particulières de ceux qui y habitent. Inspiré, entre autres, par La Montagne magique de Thomas Mann, ce spectacle ouvre un espace pour l’imaginaire, autorise l’utopie. Formidable expérience de théâtre tout en sensibilité.

Un lieu a priori banal peut-il devenir le plus bel endroit du monde? Serait-il possible, sans se détourner de l’horreur, de ménager une tendresse?

Crâne

Crâne

Récit en trois actes d’une opération à crâne ouvert.
Devant nous, un écrivain à qui l’on doit retirer une tumeur. Il s’agit d’une intervention dite de chirurgie éveillée. Il faudra sonder le patient pour être certain de ne pas lui ôter le langage. C’est son outil de travail en quelque sorte et sa raison de vivre peut-être. On nous parlera du deuil impossible pour un chien, de la poésie de Shakespeare, du ridicule accoutrement opératoire et de la dignité qui se loge parfois dans les détails même face à une mort hypothétique.

Il sera question de la journée du 27 mars 2013.
Et, avant cela, des heures et des années qui ont précédé.
Et, après cela, des heures et des mois qui ont suivi.

Alexandre Nacht est confortablement installé sur scène. Trois hommes l’entourent et viennent successivement raconter la récente opération au cerveau de Nacht.

Le premier narrateur plante le contexte: la tumeur, l’épée de Damoclès constante et la décision d’intervention. Le deuxième détaille la journée de l’opération et la technique de la chirurgie éveillée. Les jours qui suivent et le lent retour à la vie sont décrits par le troisième narrateur.
Trois face-à-face distincts qui constituent autant d’étapes vers la conscience de soi, interrogeant notre rapport à l’altérité, au sens de l’existence, à la mort. Un récit clinique intense et haletant.

METAGORE MAJEURE

METAGORE MAJEURE

Déclaration schizophrène de deux duchesses au rappeur misogyne Booba. Elles lui déclarent leur amour et leur haine et reprennent ainsi le pouvoir.

Au départ de Métagore Majeure, le rap de Booba. Le constat est sans appel: les femmes sont des chiennes, des putes, des grosses biatchs, des tass-pé, seulement bonnes à se faire baiser ou à faire à manger. Dans un parking glauque, sur un ring de boxe improvisé, deux duchesses survoltées préparent leur revanche. Sur fond de punchlines crues, de stéréotypes gangstas et de musique baroque, ces demoiselles décident de reprendre le pouvoir, tiraillées entre amour et haine pour le rappeur. Et quand la dentelle se frotte au gore, le mélange ne peut être que corrosif.

Pilou Carmin

Pilou Carmin

Fable désinvolte et fantaisiste sur l’obéissance, l’autorité et la parole empêchée.

Ils sont 5, ils sont jeunes et ils sont en uniformes militaires.
Ces corps disciplinés nous permettent de jouer avec les rapports de hiérarchie et de pouvoir. Par tableau, chacun des acteurs endosse un costume qui va lui donner une autorité, et lui permettre de devenir maître de la scène.
Un personnage, Pilou-Carmin, essaie de faire entendre sa voix, pour raconter comment c’était, sa guerre, en 1960…
Mais cette parole est empêchée et jusqu’au bout, on se demande, s’il va réussir à la faire entendre, son histoire. Et nous à l’écouter.

On est sauvage comme on peut

On est sauvage comme on peut

Lors d’un sympathique repas entre amis, la demande surréaliste d’un convive va faire basculer la banalité des rapports vers une sauvagerie jubilatoire. Dans ce drame un peu absurde tissé d’improvisations, de musique et d’humour noir, le collectif Greta Koetz fait l’éloge de la passion et rêve à nous donner le goût d’être en vie, de nous lier.

Léa organise un repas entre amis en espérant passer un moment convivial. C’est que Thomas, son compagnon, est en dépression. Voilà des mois qu’il ne fréquente plus le bureau. Alors l’idée d’accueillir son collègue Antoine, sa femme Marie et un troisième comparse, Sami, est plutôt réjouissante. Mais le souper prend des allures effrayantes quand épuisant les discussions de surface, Thomas fait une demande aussi terrible qu’incongrue, plongeant ces retrouvailles dans un abîme de folie. Alors le réel vacille.

Eddy

Eddy

Adaptation théâtrale du roman d’Edouard Louis « En finir avec Eddy Bellegueule ».

Dans ce récit autobiographique, l’auteur nous confie son enfance et son adolescence dans un village de Picardie, bercées par l’incompréhension face à sa « différence », le rejet qu’il subit face à ses manières « efféminées », les violences et les humiliations qu’il endure dans un milieu où l’on n’aime pas les « pédés » et où être « un dur ! » est la seule façon de se construire en tant qu’homme.

Au-delà de son histoire personnelle, Edouard Louis nous décrit un monde dont on nous parle si peu souvent. Un milieu précaire où le travail à l’usine détruit les corps, où l’on se retrouve au chômage du jour au lendemain, où l’on boit pour oublier, où la télévision est allumée à longueur de journée, où écrasés, abandonnés et déçus par les gouvernements en place, on vote Front National. Où la santé et l’école ne sont pas une priorité, où la frustration se transmet de génération en génération et l’évolution sociale de l’ordre du mythe.

Comment quitter les siens pour devenir soi-même ? Comment rompre avec la fatalité pour embrasser un avenir qui ne nous était pas offert au départ ?

HOME

HOME

Le quotidien des maisons de retraite à travers un théâtre du presque rien. Une invitation à rencontrer la vie des résidents, hors du monde, dans leur mouroir doré.

Trois personnes âgées dans une maison de retraite. Les aides-soignants ont disparus. L’espace est clos, ils ne peuvent pas partir. Ils continuent à vivre, se débrouillant tant bien que mal avec leurs corps et leurs solitudes. Dans ce huis clos où se jouent leurs grands drames, le théâtre s’invite comme consolation, leur permettant de rejouer des fêtes disparues, de se rendre les visites qu’ils n’attendent plus. Au fur et à mesure, (l’espace se détériore, se salit): la nature reprend ses droits.

Deux actrices et un acteur prêtent leurs corps à ces voix, un corps jeune qui endosse les caractéristiques biologiques du vieillissement, sans maquillage ni costume. Ces tableaux se composent des petits riens qui font le quotidien des maisons de retraite, et racontent tour à tour les solitudes, les attentions, la solidarité, les aigreurs qui traversent la vie des résidents.

IDA

IDA

Adaptation marionnettique de la nouvelle éponyme d’Irène Némirovsky: Ida.
L’histoire d’une chute, la chute d’une étrangère qui avait presque mis Paris à ses pieds.

Ida, vedette indétrônée depuis des décennies, tient le haut de l’affiche.
La petite étrangère accueillie avec tant d’hostilité et de mépris lors de son arrivée en France, jouit aujourd’hui pleinement de sa revanche: elle est LA reine du music-hall parisien.
Ida est une guerrière. Mais une guerrière qui s’apprête à livrer sa dernière bataille.
Son armure se fissure: les souvenirs, les regrets, les rancœurs, les doutes, la fatigue, la peur, s’immiscent et croissent en elle.

La musica deuxième

La musica deuxième

Une femme. Un homme. Ces deux-là se sont aimés passionnément. Ils ne s’aiment aujourd’hui plus. À la veille de leur divorce, ils cherchent à (se) comprendre et se livrent à l’autopsie de leur histoire d’amour. Un texte de Marguerite Duras porté par un duo de comédiens hors pair, dans une mise en scène d’une justesse vertigineuse.

Le temps, ses affres et ses tentations ont suivi les pas de ce couple, jusqu’à les perdre et les faire choir. Elle, Anne-Marie, a voulu le suicide, lui, Michel, le meurtre. Puis, ils se sont séparés. C’était avant-hier. C’était hier.
Aujourd’hui les a réunis de nouveau, au tribunal (au théâtre) pour entendre leur divorce prononcé. Une dernière fois, dans la nuit, avant de regagner leurs « autres » respectifs, ils vont chercher à se parler, tenter de comprendre l’énigme qui les a amenés à la perte, au désastre de l’autre. Cris et chuchotements, sourires forcés et fous rires subits, sanglots étouffés, désir de comprendre et refus de savoir, haine et sottise, mots arrachés au silence pour faire taire le silence, pour retarder l’ultime moment du départ où plus rien, jamais, ne pourra être dit.

Cowboy (titre provisoire)

Cowboy (titre provisoire)

Dans un huis clos à ciel ouvert, cinq cowboys traversent des questions existentielles.

Cinq cowboys sont dans un désert chargé, comme on entrerait dans une forêt pleine d’yeux braqués sur soi, comme si la guerre grondait tout autour, sourde et répandue sur le monde telle une gigantesque nappe de pétrole.
Ces cowboys, héros boiteux, luttent avec l’asphyxie ambiante, la chaleur, l’attente, les moralisateurs.
Il faut avoir une personnalité extraordinaire pour se comporter comme si on ne vivait pas en enfer ; et convoquer des moments de dialogue avec les forces du beau, du vrai et de la cruauté.
À la manière de Don quichotte en errance, ces cowboys taillent un costume à la réalité ! Ils pourfendent des ennemis et des morales pas tout à fait imaginaires, avec une force d’âme burlesque, réglant leurs conflits internes, externes, avec le monde.