Après Antifreeze solution et Daisy Tambour, le trio Tomassenko entame un troisième volet, Contes nus. Un nouveau spectacle tourné vers le dehors, sous les étoiles, explorant l’énigme de l’infiniment grand, et du tout petit que nous sommes. «C’est en ouvrant le frigo que je vois le riz, dans un pot, dans le frigo de la maison, dans la rue du pays du continent, etc…».
Ces contenus dans des contenants. Le contenant d’un contenu étant le contenu du contenant suivant. Mais quel est donc le dernier contenant? Une fois que le bout du bout est atteint, et que l’univers entier est un contenu qui cherche son contenant? À moins que l’univers soit un contenu auto-contenant?
Que nous reste-t-il à raconter. Quelles histoires, combien nous en faudra-t-il alors que la science, la physique et les télescopes s’enfoncent toujours plus loin vers le début des temps (pour autant qu’un début existe)? Le mystère s’épaissit. Et puis raconter des histoires, s’entendre raconter des histoires, un mal nécessaire pour se rassurer de l’infinitude? Le réel peut-il se passer de la poésie? Ou se raconter des histoires: des bobards pour se voiler la face?
Théâtre et Musique
Le Grand Feu
Une plongée contemporaine et authentique dans l’œuvre de Brel.
Le rappeur belge Mochélan, le beatmaker Rémon Jr et le metteur en scène Jean-Michel Van den Eeyden se sont lancés le défi de porter à la scène des textes de Jacques Brel en version rap, 40 ans après sa disparition. Plus qu’un hommage et loin du concert de reprise, Le Grand Feu est un rendez-vous avec l’artiste, ses mots, sa pensée.
Après Nés Poumon Noir, créé à Avignon en 2013, le trio artistique (Mochélan, Rémon Jr et JM Van den Eeyden) se retrouvent avec une envie commune: celle de se confronter à Brel et à son univers. Quarante ans après sa mort, son œuvre et ses mots résonnent toujours autant dans leurs vies. Amour, liberté, soif d’aventure, mort, solitude… l’universalité de son écriture est interpellante.
Sur scène, ils portent les textes les moins connus du Grand Jacques pour leur donner un nouveau souffle. Et quand Mochélan chante Brel, une certaine filiation se dessine! Un spectacle à la croisée du théâtre et de la musique, où ils nous racontent leur Brel.
Daisy tambour
Olivier Thomas, raconteur d’histoires en biais, déglingueur de mots, recycleur de notes et ses deux complices investissent la scène pour un moment poétique, chanté, parlé, joué. Une perfusion de pur bonheur à mettre à portée de tous les publics. Risques de plaisir communicatif.
L’amour, c’est… c’est… c’est compliqué.
Daisy Tambour. Ça sonne comme un désir. Et comme un battement de cœur.
Vous voyez ? Vous sentez ? Cette chose qu’on ne peut nommer et qui pourtant jaillit du-corps-de-la-pensée-de-la-voix-des-envies-des-rêves-des-angoisses-du-vide de tous les jours.
Comment vivre ? À fond ? À moitié ? Sur le plan comptable, à moitié c’est plus rentable. Mais quand l’amour s’en mêle (s’emmêle ?)…
Après Antifreeze solution (accueilli en 2013), Olivier Thomas, recycleur de petits riens et de lectures en biais, déploie sa petite musique singulière à portée universelle, détricote le sens et le non-sens avec la même gourmandise, entre fête champêtre et infinie poésie. Et la poésie, sur le plateau comme dans la vie, c’est un peu le sourire des minutes qui passent.
Un orchestre de poche pour musique de chambre pas bien rangée…