Théâtre / Dès 15 ans

Sauvez Bâtard

Sauvez Bâtard

EKART.

On te voit pas sortir souvent.

BÂTARD.

Et alors ? J’en ai besoin ?

EKART.

Et alors. T’as peut-être tort.

BÂTARD.

J’ai rien à voir, dehors. J’adéquate pas. J’suis comme un faucon en cage, une invariable buse, un raté taré. Et je tape mon bec contre les barreaux quand passent les étourneaux. Et quand je sors, le ravage. Comme t’as vu.

Le ciel a disparu. Dans un terrain vague aux airs de fin du monde, Bâtard doit être jugé par un tribunal de rue, composé de Clébard, Clochard et Cafard, pour un meurtre dont lui-même peine à se souvenir s’il l’a vraiment commis. Grâce à ses superpouvoirs de poète, il provoque des trouées dans l’espace-temps, sortes de flashbacks sur la nuit passée. C’est alors qu’apparaît Ekart, l’idole du quartier, seul à avoir un avenir professionnel grâce à ses cours d’anglais…

Et puis au coeur de l’histoire, il y a of course l’amour. Un amour brisé, malade, entre la romance kitsch, le super-drama, et la sincère blessure que la perte peut provoquer.

 

Angles Morts

Angles Morts

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.

Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

Peut-on encore mourir d’amour ?

Peut-on encore mourir d’amour ?

Un spectacle qui parle… d’amour.

Sur scène, deux femmes, une baignoire, des fleurs et un synthé. Judith et Ophélie sont amies. Elles chantent régulièrement (de « Coup de soleil » de Richard Cocciante en passant par des chansons contemporaines ou encore des compositions personnelles). Elles convoquent la pop-culture et la culture tout cours pour parler d’amour, de patriarcat, de femmes mortes et de femmes vivantes, de lesbianisme politique et d’amitié.

En Belgique, en 2022, on vit dans une société patriarcale hétéronormée. Comment faire quand on est une femme qui a envie de vivre de histoires d’amour très romantiques et très intenses mais

aussi égalitaires et libérées des normes ?

EXTREME / MALECANE

EXTREME / MALECANE

Pièce en quatre langues née de la colère de Paola Pisciottano vis à vis de la diffusion des discours néofascistes et néonationalistes parmi les jeunes en Europe.

Dans Extreme/Malecane, interviews, vécu personnel des acteurs, matériel provenant du Net se tissent et font l’objet d’une conférence performative enragée qui déraille progressivement selon une poétique du fragment.

HOME

HOME

Le quotidien des maisons de retraite à travers un théâtre du presque rien. Une invitation à rencontrer la vie des résidents, hors du monde, dans leur mouroir doré.

Trois personnes âgées dans une maison de retraite. Les aides-soignants ont disparus. L’espace est clos, ils ne peuvent pas partir. Ils continuent à vivre, se débrouillant tant bien que mal avec leurs corps et leurs solitudes. Dans ce huis clos où se jouent leurs grands drames, le théâtre s’invite comme consolation, leur permettant de rejouer des fêtes disparues, de se rendre les visites qu’ils n’attendent plus. Au fur et à mesure, (l’espace se détériore, se salit): la nature reprend ses droits.

Deux actrices et un acteur prêtent leurs corps à ces voix, un corps jeune qui endosse les caractéristiques biologiques du vieillissement, sans maquillage ni costume. Ces tableaux se composent des petits riens qui font le quotidien des maisons de retraite, et racontent tour à tour les solitudes, les attentions, la solidarité, les aigreurs qui traversent la vie des résidents.

Cowboy (titre provisoire)

Cowboy (titre provisoire)

Dans un huis clos à ciel ouvert, cinq cowboys traversent des questions existentielles.

Cinq cowboys sont dans un désert chargé, comme on entrerait dans une forêt pleine d’yeux braqués sur soi, comme si la guerre grondait tout autour, sourde et répandue sur le monde telle une gigantesque nappe de pétrole.
Ces cowboys, héros boiteux, luttent avec l’asphyxie ambiante, la chaleur, l’attente, les moralisateurs.
Il faut avoir une personnalité extraordinaire pour se comporter comme si on ne vivait pas en enfer ; et convoquer des moments de dialogue avec les forces du beau, du vrai et de la cruauté.
À la manière de Don quichotte en errance, ces cowboys taillent un costume à la réalité ! Ils pourfendent des ennemis et des morales pas tout à fait imaginaires, avec une force d’âme burlesque, réglant leurs conflits internes, externes, avec le monde.