Performance

Le prix Jo Dekmine

Le prix Jo Dekmine

Jo Dekmine a dirigé le Théâtre 140 à Bruxelles pendant plus de 50 ans. Il était un programmateur audacieux, un découvreur de talents. Le Conseil d’administration du Théâtre des Doms a voulu célébrer sa personnalité hors du commun en créant un prix qui distingue un·e artiste de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui donne de la visibilité à ses propositions artistiques émergentes et innovantes. Le Prix Jo Dekmine consiste en une semaine de découverte du Festival d’Avignon. Le·la lauréat·e est invité.e au plus grand festival francophone de théâtre du monde. L’occasion lui est ainsi donnée de découvrir des univers artistiques et des personnalités de la diffusion des arts de la scène, de mettre un pied dans la curiosité et la mobilité et de présenter un de ses projets.

Castélie Yalombo Lilonge est une artiste belgo-hispano-congolaise née et résidant à Bruxelles. Elle est diplômée de l’ULB ainsi que d’un Master de l’Institut Supérieur des Arts et Chorégraphies de l’ArBa-EsA en 2020. Sa pratique artistique se situe à l’intersection de différents champs : la chorégraphie, l’écriture poétique et l’installation. Les questions relatives à l’identité, l’altérité et les modes de relations, ainsi que le statut de sujet/objet du corps, opèrent comme les fondements et structures de sa pratique. Elle a collaboré comme performeuse et danseuse avec les artistes Clément Thirion (2016), Fabian Barba (2017), Ingrid Midgard Fiksal (2019), Faustin Linyekula (2019), Louise Vanneste (2021), Emilienne Flagothier (2023). Sa participation au travail de Faustin Linyekula a contribué à la sensibiliser aux questions décoloniales, et plus particulièrement aux nécessités d’une réarticulation des récits de nos identités dans le grand maillage des Histoires oubliées, confisquées, cachées et dominantes. Depuis 2018, elle travaille à la création de plusieurs performances, le plus souvent en solo ou en duo. Elle crée son premier solo chorégraphique, Water, l’atterrée des eaux vives en mai 2022 au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles.

Son dernier projet

Retrouvez un extrait de sa performance « Water, l’atterrée des eaux vives » le 18 juillet au Théâtre des Doms.
Une invitation à sinuer tel un cours d’eau,  le long des récits, des mémoires et des territoires jouant son corps, comme suspendu, entre le regard des spectateur.ices et sa propre subjectivité.
Son corps, cet objet qui dépose, malgré elle, des histoires de dominations, de déplacements, d’exils et d’espoirs. L’installation de céramiques et le travail sonore interviennent chacun comme différents partenaires de plateau, assurant la résonance torrentielle du magma fragile et violent de l’identité.

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Rêver d’une poésie vivante pour agir par le sensible contre la violence, d’une action réelle qui puisse déplacer les lignes, faire basculer le plan, faire osciller la norme.
Rêver de parler pour ouvrir les débats.
Rêver de ne pas céder à l’anesthésie de notre société, créer des connexions vivantes, concrètes et radicales.
«On ne naît pas femme, on le devient.» Simone de Beauvoir
En 2011, à Toronto, un officier de police a dit que pour éviter d’être violée, il faut éviter de «s’habiller comme une salope». De là, est arrivé le slogan, dans les marches de protestation féministe, «SlutWalk», «Ne nous dites pas comment nous comporter, dites-leur de ne pas violer».
Car il est toujours commun et ordinaire de penser que ce n’est pas au violeur de ne pas violer, mais à la victime de tout faire pour ne pas l’être.
Comment en sommes-nous arrivé·e·s à regarder une femme en plein orgasme alors qu’elle se lave les cheveux?
Hypersexualisation, invisibilité féminine, patriarcat, sexisme, stéréotypes de genre, conventions sociales… La liste est longue.
Et si nous décidions de désobéir car il n’est plus possible d’obéir.
«Quand on explique aux enfants: «Le masculin l’emporte sur le féminin.», ce n’est pas seulement une règle de grammaire, c’est une règle sociale qu’on leur apprend.».
Éliane Viennot

Feutrine

Feutrine

L’autrice Sandrine Roche invite nos oreilles à se fabriquer des images.

De son voyage en Guinée, des laboratoires et des chantiers qu’elle a menés avec le metteur en scène camerounais Martin Ambara autour de son texte Feutrine, elle nous propose – plutôt qu’une lecture – un témoignage sonore.
Belle entrée en matière dans son univers des mots.

Feutrine se présente sous la forme d’un conte cruel, celui d’une famille soucieuse de construire, selon un mode de pensée mathématico-cynique, un monde «chaleureux et apaisant» dans lequel la circulation des sujets et des biens est soumise au contrôle bienveillant de ceux qui la domine.
L’histoire prend place dans un lieu unique, une sorte de ville nouvelle en construction dans laquelle l’ascension vers le 5ème et dernier étage d’un immeuble est devenu synonyme de réussite. En contrepoint à cette ascension sociale, une des filles de la famille, celle «qui ne leur ressemble pas», creuse lentement de ses mains une galerie souterraine pour échapper – «par en dessous» – à la normalité obligatoire dans laquelle on tente de l’enfermer.
Allégorie politique, Feutrine est avant tout une fable, un objet littéraire qui se veut aussi une réflexion sur la liberté créatrice actuelle.

Atelier d’écriture partagée

Atelier d’écriture partagée

Même point de départ pour trois ateliers d’écriture menés par l’autrice belge Veronika Mabardi à Tournai, à Conakry et à Avignon avec le même public (des jeunes de + de 15 ans) et sur la même thématique du «Je suis ici».

«Les jeunes de Tournai exploreront leurs «ici», et en confieront des fragments que j’emporterai dans ma valise, à Conakry. S’y ajouteront les «ici» des jeunes de Conakry, et la valise arrivera à Avignon un peu plus lourde et s’y complètera avec les «ici» des jeunes d’Avignon. En faisant le pari qu’en cours de route, la rencontre de tous ces fragments fabriquera un nouveau paysage.»
Veronika Mabardi

Une invitation au voyage que nous racontera l’autrice en présence des jeunes avignonnais.

Entre ici et là-bas

Entre ici et là-bas

Univers des Mots comme si vous y étiez!
Organisateurs, intervenants ou invités du festival: chacun à leur façon ils vous font vivre l’édition 2019 d’Univers des Mots par procuration.

Lectures, récits, photos, vidéos, cartes postales sonores, témoignages … de:
Marie Baudet, journaliste (Belgique)
Céline Chariot, photographe (Belgique)
Bilia Bah, auteur et directeur général d’Univers des Mots (Guinée)
Hakim Bah, auteur et directeur artistique d’Univers des Mots (Guinée)
Alain Cofino Gomez, auteur et directeur du Théâtre des Doms (France)

Prémisse francophonirique

Prémisse francophonirique

Le Théâtre de la Cité à Marseille, partenaire fidèle des Doms, organise du 17 mars au 14 avril 2018 sa Biennale des Écritures du Réel, juste avant Francophoniriques.

En ouverture et en clin d’œil à notre petit festival avec la langue, La Cité invite la metteure en scène belge Frédérique Lecomte pour un happening avec Les super-héros de la cohésion sociale! (12h sur le cours Joseph Thierry à Marseille) suivi de la projection d’un film – Congo Paradiso – sur son travail avec des enfants victimes de guerre (projection à 15h30 au cinéma Les Variétés).

SupeRésidence II

SupeRésidence II

Une SupeRésidence, c’est avant tout un moment d’échanges, parce que nous croyons en la rencontre entre des artistes de toutes les origines, de tous les horizons et de toutes les pratiques. Parce que de cette rencontre naîtront sans aucun doute de l’intelligence et de la beauté.

Dans la rencontre, l’artiste créé un réseau des pratiques et des praticiens. Il s’ouvre à la diffusion de son univers créatif. Il explore l’idée de pluridisciplinarité et des possibles collaborations hors sa région, son territoire avec ses confrères, partenaires européens de demain.

En 2016, la première SupeRésidence avait réuni 6 artistes sélectionnés sur appel à candidatures autour de la question du IN et du OUT.
En 2018, ils sont 6 artistes de France et de Belgique pour une SupeRésidence sur la thématique de l’itinérance Nord/Sud.

L’itinérance est apparue comme une évidence. Aller du Nord vers le Sud, de Frameries à Marseille et prendre la route des possibles, des vides encore à remplir, de l’absence, des vacances donc. Volontairement générique et ludique, le thème est un support autour duquel les artistes participants joueront du collectif en apportant leur pratique singulière dans un espace créatif partagé et pluridisciplinaire. C’est le thème qui nous indique la marche à suivre, les partenaires, dispersés sur la route, le rythme de cette marche…

Chaque halte dans chaque lieu/ville partenaire sera l’occasion d’avancer vers une proposition commune et d’organiser des rencontres avec des créateurs, des structures et des projets locaux.

Thinker’s Corner

Thinker’s Corner

Le Thinker’s Corner, ou coin des penseurs, est un dispositif créé pour restaurer la pensée dans l’espace public sous une forme ludique et conviviale. De jeunes acteurs placés derrière des stands de démonstrateur relayent des pensées que le public choisit par hasard à l’aide d’une roue de la chance. Cette expérience permet au citoyen de rentrer en contact avec des pensées actuelles ou anciennes, toujours innovantes, qui revisitent nos idées reçues.
Ces réflexions sont centrées sur notre existence et notre condition d’être humain plutôt que sur l’actualité directe. Toutes les questions posées sont fondamentales (en lien avec ce qui nous fonde) et donc urgentes à se réapproprier.