Danse

Simple

Simple

À partir d’un vocabulaire chorégraphique volontairement restreint, économe, Ayelen Parolin lance trois interprètes dans un étonnant jeu de rythme et de construction, à la fois répétitif et toujours mouvant, sans cesse redistribué, restructuré, ré-envisagé.

Un jeu dont l’inachevé et le recommencement seraient les règles de base. Un jeu-labyrinthe.

Un jeu musical… sans musique.

Car dans SIMPLE, la chorégraphe s’est privée d’un de ses principaux partenaires de jeu. Et comme la musique n’est pas au rendez-vous, c’est aux corps qu’elle embarque sur scène de l’inventer, de l’imaginer, de la jouer. À la recherche d’une pulsation vitale. À trois, en complicité, en connivence. Avec la puissance et la sincérité profondément humaine de l’idiot, du naïf, de l’enfant – là où tout est (encore) possible, de l’insensé à l’onirique.

Rain

Rain

Un solo pour se réapproprier sa féminité et la redéfinir sans la rejeter. Pour libérer les spectateur·rice·s du poids des préconçus et atteindre une présence iconique de l’intime. Souvenir et mémoire d’enfance traversent la danse délicate et sensible de Meytal Blanaru. “Rain” revient sur un événement traumatisant, déchirement de l’intime que les détails du mouvement révèlent peu à peu à travers le corps et ses transformations, entre violence et vulnérabilité. Basée sur la technique Feldenkrais, la pièce est d’autant plus forte et lumineuse qu’elle joue sur la simplicité et l’économie de sa mise en forme : postures, silences, tensions.

Au fil du temps

Au fil du temps

Ces artistes de la scène hip hop underground ont acquis un palmarès international. Avec leurs origines et parcours différents, elles souhaitent porter sur scène leurs différences tout en revendiquant une réelle union. Le spectacle est né d’un constat et de leur volonté de le secouer.
« Par notre éducation et notre environnement, nous sommes sans arrêt immergées malgré nous dans un système de croyances, de clichés sans toujours être conscientes qu’il y a d’autres influences à exploiter. Nous sommes imprégnées des conventions reçues de notre éducation, du vécu et de l’expérience que nos parents nous ont transmis. Cette zone de confort, notre ego ou la peur nous empêche souvent de les dépasser. »

With

With

“Danser est une action jouissive et libératrice, mais c’est aussi le miroir acerbe des complexes que l’on peut avoir, par rapport à son corps et à tout ce qu’il peut dire de nous, malgré nous…”

Comme artiste, j’ai toujours eu une attirance pour la part d’ombre, le côté obscur, de l’être humain (pour reprendre l’expression de Jung) et, en particulier, pour tout ce qui nous rapproche de l’animal, de l’idiot ou de la naïveté de l’enfance.
Dès mes premières pièces, j’ai travaillé sur ce qu’en général on préfère cacher vis-à-vis des autres : tous ces défauts que l’on juge horribles, que sans cesse on cherche à éliminer, mais qui sans cesse nous reviennent en pleine figure.
Et si, au lieu de vouloir nier ces zones imparfaites, nous essayons de mieux les connaître, voire d’accepter ce qui ne sont en réalité que des fragilités ? Et si, à la place de punir ces côtés sombres, nous arrivions à les inclure, avec humour et dérision ? Dans une société qui vénère la performance et le succès, ces questions n’ont rien d’innocent…
Ayelen Parolin

i-clit

i-clit

Un spectacle manifeste du corps, de la chair, où l’objet sexuel devient sujet.

Une nouvelle vague féministe est née – ultra-connectée, ultra-sexuée et plus populaire. Mais face au pouvoir ambivalent de la pop culture, où et comment se placer dans ce combat en tant que jeune femme ? Quelles armes utiliser ?
Ce solo explore les différents courants féministes contemporains et leur lien avec la culture pop. La popularisation du féminisme est-elle une réelle prise de pouvoir ou une auto-contradiction profonde ? Une vraie revendication ou une récupération marketing ?

« i-clit » traque ces moments de fragilité, où l’on oscille entre affranchissement et nouvelles formes d’oppression.

inaudible

inaudible

Hommage à l’interprétation, place à la jubilation de la danse. inaudible rend lisible par le corps et les gestes tout ce que nous ne percevons pas dans une partition. Signature du chorégraphe Thomas Hauert qui confronte sur scène interprétations chorégraphique et musicale dans une danse joyeusement décomplexée, inventive et osée.

Dans sa recherche sur le mouvement, Thomas Hauert demeure fasciné par les relations fécondes entre danse et musique. Avec sa dernière pièce de groupe pour six danseurs inaudible (2016), Thomas Hauert prend comme point de départ la notion de l’ « interprétation ». Le chorégraphe utilise des pièces musicales existantes qu’il met en étroite relation avec des partitions chorégraphiques et improvisations structurées. Les danseurs se confrontent ici au Concerto en fa de George Gershwin et à Ludus de Morte Regis du compositeur contemporain Mauro Lanza. Toujours à la recherche de nouvelles approches en danse, le chorégraphe renverse le principe du « mickeymousing » afin de laisser le mouvement suivre la musique au plus près. En résulte une chorégraphie formidablement dense et détaillée, un captivant tissu mouvant qui semble donner une matérialité physique à l’expérience musicale.

À travers l’Autre

À travers l’Autre

Les Mybalés sont liées par une histoire commune et une complicité profonde : elles sont jumelles. Cette éméllité les unit d’autant plus qu’elle joue une place prépondérante dans leur vie. Vécu comme une ébidence, leur duo est une force.

Dans la continuité de leur premier spectacle Illusion, Les Mybalés explorent les différentes symboliques de la géméllité d’une culture à travers l’autre : bonheur, bénédiction, malheur, protection…Elles interrogent les jumeaux sur leurs sentiments, leur manière de vivre et leur construction identitaire. C’est une profonde démarche, pour comprendre et comparer les différentes relations entre jumeaux, qui nourrira leur spectacle des émotions et sentiments qui les lient.

Nativos

Nativos

Avec Nativos, la chorégraphe bruxelloise d’origine argentine Ayelen Parolin part d’une relecture à la fois absurde et éclatée des rituels chamaniques coréens, pour resserrer ensuite son écriture dans une forme chorégraphique mathématique et obsessionnelle.

Nativos est une proposition faite à Ayelen Parolin par le théâtre de Liège et la Korea National Contemporary Dance Company.
L’idée initiale était de partir de sa pièce Hérétiques, inspirée du chamanisme et tentant d’imaginer un rituel en rapport avec notre société, hyper-codifiée, uniformisée, machinique.
En compagnie de quatre danseurs coréens, Ayelen a ainsi cherché à réactiver le matériel chorégraphique d’Hérétiques tout en le confrontant à la culture coréenne et notamment sa forte tradition chamanique. Dans ce cheminement, toute l’équipe a assisté à une cérémonie chamanique à Séoul, qui a donné au projet sa couleur singulière : une interrogation/réinterprétation de cette expérience vécue ensemble.
Une façon d’explorer de nouvelles zones dans la partition initiale et d’y intégrer des questionnements liés au processus même de cette création, résultat d’une rencontre entre cultures.
Le tout est rythmé par une composition au piano de Lea Petra, additionnée des tonalités plus traditionnelles (supprimer) du (remplacer par) d’un percussionniste et chanteur coréen.