Un hommage à tous ces moments où l’on n’est pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou à côté de son corps. Une observation de ce qui n’est pas là, maintenant, mais qui peut-être a été, avant, ou ailleurs. Une pièce faite d’allers-retours entre le corps et la pensée, de petits voyages dont le but serait que l’absence apparaisse. Et avec elle, peut-être, les absents.
C’est un solo, un monologue qui devient peu à peu une pièce chorégraphique. Ondine y déroule une pensée, une logorrhée où elle parle des vacances, de l’hypnose, des NDE (Near Death Experience – expérience de mort imminente ), de la maladresse, du bégaiement, de Démosthène, de la grâce et surtout de l’absence.
Elle énonce des états de corps, puis les expérimente physiquement. Ondine est en dehors de son corps, à côté, avant, après. À force d’insister, elle arrive à une danse étrange où elle semble être absente de son propre corps. Elle dissèque cette danse qu’elle nomme la grâce.
Danse et Performance
Lichens
Fascinée depuis toujours par l’animation en tant qu’art du mouvement, Karine Ponties développe sa prochaine création à partir du « Conte des contes », film d’animation russe couronné de Youri Norstein, condensé de poésie dans lequel résonne l’histoire du 20ème siècle.
« Lichens » sera une pièce où la réalité poétique naîtra des oppositions de réalités créées par le montage ou les métamorphoses. C’est une pièce non narrative pour cinq interprètes, de six scènes distinctes, chacune portant son grain particulier, travaillé dans l’épaisseur de l’image. Un paysage diaphane, composé de figures archétypales, un minotaure, une petite fille et sa corde à sauter ; un coin terreux, d’où émergent le détail de muscles et d’os ; une salle de bain qui se retourne sur elle-même…