Hommage à l’interprétation, place à la jubilation de la danse. inaudible rend lisible par le corps et les gestes tout ce que nous ne percevons pas dans une partition. Signature du chorégraphe Thomas Hauert qui confronte sur scène interprétations chorégraphique et musicale dans une danse joyeusement décomplexée, inventive et osée.
Dans sa recherche sur le mouvement, Thomas Hauert demeure fasciné par les relations fécondes entre danse et musique. Avec sa dernière pièce de groupe pour six danseurs inaudible (2016), Thomas Hauert prend comme point de départ la notion de l’ « interprétation ». Le chorégraphe utilise des pièces musicales existantes qu’il met en étroite relation avec des partitions chorégraphiques et improvisations structurées. Les danseurs se confrontent ici au Concerto en fa de George Gershwin et à Ludus de Morte Regis du compositeur contemporain Mauro Lanza. Toujours à la recherche de nouvelles approches en danse, le chorégraphe renverse le principe du « mickeymousing » afin de laisser le mouvement suivre la musique au plus près. En résulte une chorégraphie formidablement dense et détaillée, un captivant tissu mouvant qui semble donner une matérialité physique à l’expérience musicale.