EKART.

On te voit pas sortir souvent.

BÂTARD.

Et alors ? J’en ai besoin ?

EKART.

Et alors. T’as peut-être tort.

BÂTARD.

J’ai rien à voir, dehors. J’adéquate pas. J’suis comme un faucon en cage, une invariable buse, un raté taré. Et je tape mon bec contre les barreaux quand passent les étourneaux. Et quand je sors, le ravage. Comme t’as vu.

Le ciel a disparu. Dans un terrain vague aux airs de fin du monde, Bâtard doit être jugé par un tribunal de rue, composé de Clébard, Clochard et Cafard, pour un meurtre dont lui-même peine à se souvenir s’il l’a vraiment commis. Grâce à ses superpouvoirs de poète, il provoque des trouées dans l’espace-temps, sortes de flashbacks sur la nuit passée. C’est alors qu’apparaît Ekart, l’idole du quartier, seul à avoir un avenir professionnel grâce à ses cours d’anglais…

Et puis au coeur de l’histoire, il y a of course l’amour. Un amour brisé, malade, entre la romance kitsch, le super-drama, et la sincère blessure que la perte peut provoquer.