2020

La grotte

La grotte

La grotte est un lieu de rêveries. À la fois paysage mental et réalité concrète, la grotte est un espace fascinant: un creux ménagé dans l’épaisseur du monde, partagé entre sol et sous-sol, dont on ne sait s’il faut s’en méfier ou s’y réfugier.
Antagoniste par nature, la grotte semble appeler l’Homme à l’exploration, à la découverte de mystères profonds, tout comme au repli à l’écart du monde.
Car la grotte est d’abord un abri, un refuge. Le lieu où l’on entre pour se couper du monde extérieur et pour recréer ou communiquer avec un autre monde, un autre temps intérieur. L’entrée dans une grotte est aussi un voyage: un voyage dans le temps. Deux sœurs se retrouvent après des années de séparation, et mènent l’enquête à la recherche de leur passé.
Tandis que l’une enquête sur les dessins gravés par nos ancêtres sur les parois d’une grotte préhistorique, l’autre sœur fouille frénétiquement la cave familiale à la recherche des traces de son passé.
Leurs deux enquêtes vont faire voyager le·la spectateur·rice entre grotte et cave, entre histoire millénaire et autofiction contemporaine.
Elles révéleront la présence d’un ancêtre oublié prêt à bousculer nos conceptions de l’altérité.

TOMBÉS DU MONDE

TOMBÉS DU MONDE

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration.

Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tombés du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

QUI A PEUR

QUI A PEUR

Les non-dits et les abcès du politiquement correct crevés dans une pièce de théâtre sur le théâtre.
Une mise en abyme qui règle quelques comptes avec les sujets subversifs actuels: théâtre post-décolonisation, conflit de génération, #metoo. Sans tabous et avec humour noir décapant.

Deux vieux et méchants acteurs en fin de carrière font le point sur leur amour l’un pour l’autre et leur amour du métier. Vivant de leur gloire passée, ils veulent gagner beaucoup d’argent avec un classique du répertoire populaire mettant en scène des intellectuels obscènes et alcooliques. Toutes leurs productions sont un fiasco à part ce standard outrageux qui continue d’attirer le public. Ainsi, nuit après nuit, ils sont condamnés à se faire face, toujours dans les mêmes rôles. Seuls deux membres du casting changent régulièrement: deux acteurs plus jeunes qui, après un certain temps et comme leurs prédécesseurs, s’en vont en claquant la porte.
Cependant, l’État vient à leur secours. Le couple de jeunes acteurs suivant reçoit une subvention socioculturelle à condition qu’ils soient d’origine étrangère et de préférence de couleur. Leur première rencontre voit surgir tous les conflits réprimés car les deux nouveaux sont loin d’être dociles et la partie va tourner au jeu de massacre.

Dehors est blanc

Dehors est blanc

Une installation chorégraphique en suspens; un portrait de l’Homme contemporain qui, aujourd’hui plus que jamais, s’interroge sur les déterminants de son équilibre, et de son territoire.
Dehors est blanc est une référence à un phénomène optique atmosphérique, le «blanc dehors», dans lequel les contrastes sont nuls et où tout semble enveloppé d’une lueur blanche uniforme. L’observateur·rice ne peut alors discerner ni les ombres, ni l’horizon, provoquant une perte du sens de la profondeur et de l’orientation.

L’être humain est un assemblage de forces en constant déséquilibre ; une tentative de résistance dans l’organisation de la matière. Il est l’un des multiples visages habilement bricolés par la nature, insignifiant et audacieux, dont la survie dépend essentiellement de sa capacité à se repositionner.
Dehors est blanc explore la définition de l’équilibre et du territoire, imaginant un dispositif qui permet d’expérimenter l’équilibre d’un corps dans le vide, suspendu en l’air par des contre-poids autonomes.

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

MAWDA, ÇA VEUT DIRE TENDRESSE (titre provisoire)

L’histoire de Mawda, petite fille de deux ans tuée par balle par un policier belge en mai 2018.
Une tragédie portée sur scène pour ne pas devenir fait divers. Une invitation à l’indignation.

«Toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne sauraient être fortuites.»

Mawda Shawri avait deux ans. Elle se trouvait à l’arrière d’une camionnette qui devait la ramener en Angleterre avec ses parents, son frère et une vingtaine d’autres personnes. La camionnette a été prise en chasse par la police sur une autoroute belge. Un policier a tiré. La balle a atteint Mawda à la tête. Elle est morte pendant la nuit. Ses parents et son frère étaient au cachot.
Prhast et Shamdin Shawri viennent du Kurdistan irakien. Ils ont dû fuir parce qu’on ne voulait pas qu’ils se marient. Ils ont fui parce qu’ils s’aimaient.

La vie en balançoire

La vie en balançoire

Un voyage en montagnes russes dans l’œuvre d’Eugène Savitzkaya. Une visite en musique, créée pour la circonstance, en accord avec la matière textuelle.
Sur scène, Eugène Savitzkaya habite ses propres récits. Dans cet antre, avec lui, trois musiciens électriques ayant créé des chansons inédites improvisées à partir des textes de l’auteur. Véritable objet scénique hybride, La vie en balançoire, avec ses hauts et ses bas, ses pleins et ses déliés, ses ritournelles et ses coups de gueule, ses extases et ses dégoûts, nous porte là où le particulier devient universel, là où la poésie est au cœur même de la vie.

Contes nus

Contes nus

Après Antifreeze solution et Daisy Tambour, le trio Tomassenko entame un troisième volet, Contes nus. Un nouveau spectacle tourné vers le dehors, sous les étoiles, explorant l’énigme de l’infiniment grand, et du tout petit que nous sommes. «C’est en ouvrant le frigo que je vois le riz, dans un pot, dans le frigo de la maison, dans la rue du pays du continent, etc…».
Ces contenus dans des contenants. Le contenant d’un contenu étant le contenu du contenant suivant. Mais quel est donc le dernier contenant? Une fois que le bout du bout est atteint, et que l’univers entier est un contenu qui cherche son contenant? À moins que l’univers soit un contenu auto-contenant?
Que nous reste-t-il à raconter. Quelles histoires, combien nous en faudra-t-il alors que la science, la physique et les télescopes s’enfoncent toujours plus loin vers le début des temps (pour autant qu’un début existe)? Le mystère s’épaissit. Et puis raconter des histoires, s’entendre raconter des histoires, un mal nécessaire pour se rassurer de l’infinitude? Le réel peut-il se passer de la poésie? Ou se raconter des histoires: des bobards pour se voiler la face?

À NOS CORPS DÉFENDUS

À NOS CORPS DÉFENDUS

Deux propositions en une (installation numérique + spectacle vivant) pour interroger de façon sensible et poétique notre rapport aux corps, le nôtre et celui des autres.

Alexia Vidal comédienne et metteuse en scène et Karine Debouzie, artiste plasticienne, ont entendu près de 30 personnes qui ont accepté de partager leurs parcours, leurs ressentis, leurs histoires, leurs réflexions, sur leurs corps.

Elles se sont ensuite emparées de cette «matière» vivante, sensible, documentaire, pour en faire deux œuvres artistiques: une installation vidéo et une proposition théâtrale.

Au long de ce voyage intime, vous entendrez des adolescentes et des adolescents contre les diktats, un homme âgé qui déteste les complexes sportifs, un ancien chauffeur routier devenu(e) danseuse de tango argentin, une journaliste – stripteaseuse, une femme au cœur fragile qui s’inquiète du poids de ses enfants et bien d’autres personnes qui pourraient être vous… ou alors pas du tout.
Une merveilleuse occasion pour s’ouvrir à la réflexion, l’écoute, le sensible et le partage d’émotions.

BALADES 1#BRUXELLES + EYMEN

BALADES 1#BRUXELLES + EYMEN

Balades 1#Bruxellesest un projet vidéo/cirque in situ où Élodie Doñaque suspend son trapèze dans l’espace public et se filme. Elle sort ainsi la pratique du cirque hors des cadres qui lui sont réservés et explore la relation du corps dans un milieu urbain. Sa démarche est plastique. Elle s’installe sur les frontières, les failles et renouvelle la lecture de paysages.
Balades 1# est une série de portraits urbains réalisés à Bruxelles, projetés sous la musique live d’Éric Bribosia au clavier. Eymen est une courte forme pour une trapéziste et un musicien.
Pour cette performance, Élodie Doñaque présente un travail autour de la suspension.
Une recherche radicale du corps / musique / son.
Élodie joue avec la gravité et sa propre fragilité.
Elle expérimente la fatigue pour atteindre un nouvel état, repousse ses limites d’endurance, de force, de lenteur, de douceur ou de légèreté.
La performance est accompagnée par Fabian Fiorini au piano.
La musique ouvre un imaginaire, aiguise un état, offre des respirations, une suspension du temps, une possibilité de mouvement.

ALICE

ALICE

La compagnie artéfa revisite la bande son de quatre dessins animés issus des Alice Comedies de Walt Disney.

Le souhait dans cette création est d’explorer un cinéma d’animation moins connu de Walt Disney et d’en faire une œuvre globale entre cinéma, musique et décor. La musique est le lien entre les trois arts, elle permet au décor de s’animer au gré́ des tableaux visuels, elle souligne les images des films utilisés.
Alice, personnage principal, évolue dans un monde de toons avec lesquels elle partage des aventures burlesques, entre rêve et réalité́. Grâce à ce procédé́ visuel, qui mêle animation et prise de vues réelle, la fillette, tantôt joueuse de flûte, pêcheuse sur la banquise, exploratrice ou équilibriste dans un cirque, vit des situations que seul le dessin animé autorise.
Installé autour d’un cube flottant de 2,5 mètres de haut par 2,5 mètres de large, le public vivra une immersion complète dans l’univers du film d’animation.

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Ceci n’est pas un corps ou Marche Salope! (titres provisoires)

Rêver d’une poésie vivante pour agir par le sensible contre la violence, d’une action réelle qui puisse déplacer les lignes, faire basculer le plan, faire osciller la norme.
Rêver de parler pour ouvrir les débats.
Rêver de ne pas céder à l’anesthésie de notre société, créer des connexions vivantes, concrètes et radicales.
«On ne naît pas femme, on le devient.» Simone de Beauvoir
En 2011, à Toronto, un officier de police a dit que pour éviter d’être violée, il faut éviter de «s’habiller comme une salope». De là, est arrivé le slogan, dans les marches de protestation féministe, «SlutWalk», «Ne nous dites pas comment nous comporter, dites-leur de ne pas violer».
Car il est toujours commun et ordinaire de penser que ce n’est pas au violeur de ne pas violer, mais à la victime de tout faire pour ne pas l’être.
Comment en sommes-nous arrivé·e·s à regarder une femme en plein orgasme alors qu’elle se lave les cheveux?
Hypersexualisation, invisibilité féminine, patriarcat, sexisme, stéréotypes de genre, conventions sociales… La liste est longue.
Et si nous décidions de désobéir car il n’est plus possible d’obéir.
«Quand on explique aux enfants: «Le masculin l’emporte sur le féminin.», ce n’est pas seulement une règle de grammaire, c’est une règle sociale qu’on leur apprend.».
Éliane Viennot

Tomber du monde

Tomber du monde

Voyage dans le parcours de vie de Fridtjof Nansen, aventurier nordique, scientifique et humanitaire norvégien.
L’histoire d’un homme qui a passé sa vie à outrepasser la notion de frontière et qui nous amène à une réflexion sensible sur les questions d’environnement, de migration, de géopolitique et d’exploration. Quatre personnes issues de la diplomatie européenne sont invitées par une de leur consœur dans un no man’s land, un abri reculé probablement dans l’extrême nord de la Norvège pour expérimenter de nouvelles formes de communication et d’échanges d’idées.
Ils sont assistés de deux intendants pour le bon déroulé de ce conclave d’un genre nouveau. Il s’agit de proposer des ambiances, des mises en situation, des jeux de rôles pour accéder à une nouvelle forme de compréhension du monde et des autres.
Un des intendants, tel un régisseur plateau, s’occupe d’activer les diverses machines et rouages qui habitent l’espace. Le second se charge de l’ambiance sonore entre le bruiteur et le musicien de salon.
Tomber du monde est un huis-clos qui dérive subrepticement vers les confins de la connaissance, une partition hybride à la fois musicale, chorégraphique et technique sous l’égide de Fridtjof Nansen.

Para bellum (si vis pacem…)

Para bellum (si vis pacem…)

Si vis pacem, para bellum, si tu veux la paix, prépare la guerre.
Un solo émancipateur.
Une émancipation primaire et personnelle, une nouvelle quête d’autonomie.
Un solo comme un combat. Laisser surgir l’idée du combat, de sa préparation, avec, au centre, un corps, féminine matière en réinvention. L’envie de mener bataille, comme un jeu avec soi-même, avec les mondes que l’on a pu traverser, et avec tout qui peut encore advenir… devant soi.

Tout d’abord et, avant tout, il y a le désir.
Se recentrer, reprendre la forme solo, puis «se déplacer». Comme une redécouverte à la fois des mouvements du corps et de ses environnements. Avec leurs vides, leurs pleins, et tout ce qui les traverse… imperceptiblement.

Tout d’abord, aussi, il y a une forme de colère.
Moteur d’un désir en sourdine, qui retarde sans arrêt son entrée… ou sa sortie.
Cette puissance également, qui pousse à la lutte, au combat, à poursuivre, persévérer.
Ceci, sans que l’idée soit de travailler sur ce mot, mais sur ses racines : partir de…