2018

Les Terrains vagues

Les Terrains vagues

Entre fable intemporelle et dystopie futuriste, Les Terrains vagues nous invite dans une vaste décharge autrefois destinée à héberger le chantier d’une ville utopique, tissant une inquiétante rêverie sur notre difficulté à habiter poétiquement le monde. On y rencontrera dans le désordre: une petite fille trop grande qui cherche à s’évader d’une chambre trop petite, un marchand de sable inquiétant qui élabore des hallucinogènes ouvrant sur des villes invisibles, une jeune femme qui échange l’enfant qu’elle porte contre un mirage, un incendiaire qui met feu à tout ce qu’il tente de construire.

Dans cette enclave où le réel semble toujours en fuite, ces quatre être suspendus entre peur et curiosité, innocence et violence, pulsion morbide et instinct de survie, s’acharnent à s’émanciper des désirs des autres, pour devenir enfin les architectes de leur propre vie.

J’abandonne une partie de moi que j’adapte

J’abandonne une partie de moi que j’adapte

de Jean Rouch et Edgar Morin. Ensuite, du cinéma-vérité des années 60, nous glissons vers une théâtralité joyeusement contemporaine. Réappropriation poétique et politique opérée avec talent par une jeune équipe d’artistes trentenaires. Qu’en est-il de la notion de la question du bonheur aujourd’hui ? S’interrogent-ils, vifs et dansants, avant de nous tendre un miroir intemporel.

Profondément marqués par Chronique d’un été, Justine Lequette et ses comédiens en reprennent les questions-clés, adressées à des passants, étudiants, ouvriers, employés, immigrés, dont l’entretien se prolongeait parfois dans un cadre plus intime.
Ces questions, qui portent sur le bonheur, la vie, le travail, les utopies etc., ils se les posent aujourd’hui dans une société qui, cinquante-sept ans plus tard, est à la fois restée la même et a beaucoup changé. Mettant les deux époques en perspective, ils insistent, en se nourrissant aussi de séquences documentaires de Pierre Carles, d’extraits de pièces d’Alexandra Badea ainsi que d’écritures de plateau, sur la question du sens que nous donnons à nos vies, dans une esthétique inspirée du réel mais qui toujours développe un point de vue et une dimension ludique.

La musica deuxième

La musica deuxième

Une femme. Un homme. Ces deux-là se sont aimés passionnément. Ils ne s’aiment aujourd’hui plus. À la veille de leur divorce, ils cherchent à (se) comprendre et se livrent à l’autopsie de leur histoire d’amour. Un texte de Marguerite Duras porté par un duo de comédiens hors pair, dans une mise en scène d’une justesse vertigineuse.

Le temps, ses affres et ses tentations ont suivi les pas de ce couple, jusqu’à les perdre et les faire choir. Elle, Anne-Marie, a voulu le suicide, lui, Michel, le meurtre. Puis, ils se sont séparés. C’était avant-hier. C’était hier.
Aujourd’hui les a réunis de nouveau, au tribunal (au théâtre) pour entendre leur divorce prononcé. Une dernière fois, dans la nuit, avant de regagner leurs « autres » respectifs, ils vont chercher à se parler, tenter de comprendre l’énigme qui les a amenés à la perte, au désastre de l’autre. Cris et chuchotements, sourires forcés et fous rires subits, sanglots étouffés, désir de comprendre et refus de savoir, haine et sottise, mots arrachés au silence pour faire taire le silence, pour retarder l’ultime moment du départ où plus rien, jamais, ne pourra être dit.

Prémisse francophonirique

Prémisse francophonirique

Le Théâtre de la Cité à Marseille, partenaire fidèle des Doms, organise du 17 mars au 14 avril 2018 sa Biennale des Écritures du Réel, juste avant Francophoniriques.

En ouverture et en clin d’œil à notre petit festival avec la langue, La Cité invite la metteure en scène belge Frédérique Lecomte pour un happening avec Les super-héros de la cohésion sociale! (12h sur le cours Joseph Thierry à Marseille) suivi de la projection d’un film – Congo Paradiso – sur son travail avec des enfants victimes de guerre (projection à 15h30 au cinéma Les Variétés).

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor)

Entre théâtre documentaire, conférence caustique et espace de résistance, un spectacle plus que jamais nécessaire face aux réflexes de repli communautaire.

«D’où viens-tu?» De cette question a priori anodine, L.U.C.A. explore les origines de l’Homme en questionnant avec (im)pertinence les notions d’héritage et d’intégration.
Comment d’anciens immigrés peuvent-ils développer des discours xénophobes? Pour tenter d’y répondre, deux comédiens italo-belges sondent les histoires de leurs familles et celles de leurs semblables. Un parti pris: briser le silence et les barrières entre anciens et nouveaux migrants. À l’heure où les identités nationales montrent les dents et où la question de l’intégration crispe le débat politique, L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor) s’annonce comme un OVNI scénique.

Avez-vous intégré le principe de réussite ?

Avez-vous intégré le principe de réussite ?

Récit aux allures fantaisistes qui en dit long sur notre rapport au « jetable ».

Claire, 45 ans, artiste, voltigeuse équestre et marionnettiste, se retrouve au chômage. Elle qui habite Bruxelles, est forcée d’accepter un travail de steward dans le bureau des objets trouvés de sa ville natale, Liège car c’est tout à fait dans ses cordes, selon Pôle Emploi.
Voici le point et le lieu de départ de ce nouveau spectacle d’Isabelle Darras.

Système 2

Système 2

Une comédie désopilante, rondement menée par un duo de comédiens pétillants qui fera rire petits et grands.

Ils sont deux à s’en occuper.
– Oui, chef, tout va bien.
Trier, classer, caser.
– Oui, tout va bien.
Briquer, lustrer, tamponner.
– Oui, chef, tout va bien.
– Y a un intrus, vous l’avez vu ?
– Heu… Non.
– Sautez-lui dessus !

Chacun son rythme

Chacun son rythme

Petit cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, l’air de rien.

Bienvenue à cette formation d’une heure durant laquelle Gustave et Véronique vous révèleront tout ce que vous devez savoir sur l’utilisation de l’Appareil d’Échange Jouistique et de Développement Génotype, communément appelé AEJDG. Illustrations à l’appui, nos deux conférenciers passeront en revue différents problèmes que l’on peut rencontrer lors des premières utilisations, ils évoqueront les nombreuses combinaisons envisageables et répondront à des questions qui se posent fréquemment…

Avec sa métaphore absurde de la sexualité, Chacun son rythme, pose un regard décalé, drôle et tendre sur les relations amoureuses.
Un cours d’éducation sexuelle au théâtre, tout en second degré, qui désamorce en douceur et humour, une foule de questions taboues et qui souligne l’importance du respect de l’autre.

innocence

innocence

Dialogue sur le temps qui passe en portés acrobatiques et main à main.

Un homme, une femme.

Elle se projette, regarde en arrière et loin devant, fait des bonds, des ponts entre les temps.
Va-t-on vieillir ensemble?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos corps?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos têtes?

Il est pragmatique, un poil cynique. «On verra bien.»
Il éloigne la télévision qui grésille de ses souvenirs et tente de la ramener à l’instant qui se déguste au présent.

Les scènes se succèdent de la réalité au fantasme.
On ne sait plus si elle s’invente un autre présent, se projette dans le futur, ou se remémore des souvenirs.
Lui se plie à ses rêveries, revient du passé, apaise l’avenir.

Digressions et autres détours avant de jouer

Digressions et autres détours avant de jouer

Plongée dans l’univers de la compagnie La Fabrique Imaginaire et dans leur nouveau spectacle en création.

Ce projet artistique est composé de deux parties.
Il s’agit d’abord d’assister à la projection du film « Le Plaisir du désordre » réalisé par Christian Rouaud, qui raconte les trois premières années de recherche du précédent spectacle de La Fabrique Imaginaire « L’heure et la seconde ».
Dans un deuxième temps, le public assiste à « Digressions et autres détours avant de jouer » une fiction sous la forme d’un exposé théâtral et imaginaire. Le public retrouve ainsi les deux protagonistes dont il a été question dans le film, à savoir Ève Bonfanti et Yves Hunstad, qui poursuivent devant le même public, l’épopée aventureuse de la création de « L’heure et la seconde »

Burning (Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura)

Burning (Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura)

Burning, c’est à la fois du cirque documentaire et de la poésie chorégraphique. Une envie de replacer l’individu au centre et d’utiliser un langage proche du collage. Un remarquable travail de corps, de voix et d’esprit qui témoigne de la façon insidieuse avec laquelle s’installe la souffrance au travail.

Pris au piège dans l’espace de la représentation, un personnage évolue, contraint par son environnement. Il tente de rester assis ou debout, d’aligner des cartons, en prise avec un espace où tout bascule, effaçant petit à petit tout horizon possible.
En parallèle, Laurence Vielle égrène en voix off les mots d’une lente combustion intérieure : essoufflement, rythmes sans répit, fragments de témoignages.
Ici le corps évolue en résonance avec les mots, l’acte acrobatique se fond au langage vidéo. Graphiques… pourcentages… témoignages… corps malmené… dépeignent un monde du travail, du rendement, du capital et de la surconsommation malade, où l’homme y est devenu marchandise, où le sens y est perdu.

Strach – a fear song

Strach – a fear song

Un opéra circassien sous un chapiteau de toile. Dans l’arène, trois acrobates, une chanteuse lyrique et un pianiste pour un rendez-vous intime avec nos peurs. Du cirque onirique et sensible, une magnifique proposition de défier les airs et les repères, d’affronter le monde autrement.

Tout commence avec une voix, dans le noir.
Une berceuse qui nous aide à supporter les ténèbres.
Puis vient une autre voix, parlée cette fois.
La voix d’une enfant qui rêve de devenir un cow-boy. Un cow-boy rouge.
Et enfin apparaîtront les corps, une autre manière d’aborder nos peurs.
C’est là tout l’enjeu de ce spectacle : trois acrobates, une chanteuse lyrique et un pianiste qui – ensemble – décident de “porter la voix”.
Se faire entendre et dépasser ses peurs.
Puis partager cette audace nécessaire avec les spectateurs – ces fantômes de l’ombre…
C’est un voyage au bout de la nuit qui se termine en pleine lumière, une fenêtre grande ouverte sur le monde.

Cowboy (titre provisoire)

Cowboy (titre provisoire)

Dans un huis clos à ciel ouvert, cinq cowboys traversent des questions existentielles.

Cinq cowboys sont dans un désert chargé, comme on entrerait dans une forêt pleine d’yeux braqués sur soi, comme si la guerre grondait tout autour, sourde et répandue sur le monde telle une gigantesque nappe de pétrole.
Ces cowboys, héros boiteux, luttent avec l’asphyxie ambiante, la chaleur, l’attente, les moralisateurs.
Il faut avoir une personnalité extraordinaire pour se comporter comme si on ne vivait pas en enfer ; et convoquer des moments de dialogue avec les forces du beau, du vrai et de la cruauté.
À la manière de Don quichotte en errance, ces cowboys taillent un costume à la réalité ! Ils pourfendent des ennemis et des morales pas tout à fait imaginaires, avec une force d’âme burlesque, réglant leurs conflits internes, externes, avec le monde.

SilverRat Band

SilverRat Band

La musique parfaite pour une ouverture de saison : énergique et inventive.

SilverRat Band propose des créations atypiques par son orchestration : 3 souffleurs, voix, batterie… Le délicat portrait d’un jazz de qualité, de rap et de hip-hop.
Une rencontre qui donne naissance à une musique dynamique et inventive, un flow groovy et rafraîchissant. L’épaisseur humaine de ce groupe mixte, mélange de générations, nous transporte dans un univers plein de complicité, d’humour et de rigueur. Un travail d’équipe, une réelle présence sur scène et de l’énergie à revendre, un cocktail parfaitement maîtrisé par ces artistes. Des compositions aussi bien en anglais qu’en français, originales et percutantes.

On m’a donné du citron, j’en ai fait de la limonade #2

On m’a donné du citron, j’en ai fait de la limonade #2

Le 1er chantier de ce projet a eu lieu en janvier 2018 au Centre Culturel Franco-Nigérien de Niamey sous forme de laboratoire. Aminata Adboulaye, Aurélien Arnoux et Laetitia Ajanohun ont invité comédiennes et danseuses à venir travailler avec eux la question de la représentation du Corps Noir dans l’imaginaire contemporain. Après ce premier laboratoire à aborder le plateau en tentative performative et musicale, est venu le temps de l’écriture. C’est avec une première ébauche du texte d’Aminata Adboulaye, Laetitia Ajanohun et Samuel Padolus s’installent aux Doms pour donner un premier souffle à cette matière.

SupeRésidence II

SupeRésidence II

Une SupeRésidence, c’est avant tout un moment d’échanges, parce que nous croyons en la rencontre entre des artistes de toutes les origines, de tous les horizons et de toutes les pratiques. Parce que de cette rencontre naîtront sans aucun doute de l’intelligence et de la beauté.

Dans la rencontre, l’artiste créé un réseau des pratiques et des praticiens. Il s’ouvre à la diffusion de son univers créatif. Il explore l’idée de pluridisciplinarité et des possibles collaborations hors sa région, son territoire avec ses confrères, partenaires européens de demain.

En 2016, la première SupeRésidence avait réuni 6 artistes sélectionnés sur appel à candidatures autour de la question du IN et du OUT.
En 2018, ils sont 6 artistes de France et de Belgique pour une SupeRésidence sur la thématique de l’itinérance Nord/Sud.

L’itinérance est apparue comme une évidence. Aller du Nord vers le Sud, de Frameries à Marseille et prendre la route des possibles, des vides encore à remplir, de l’absence, des vacances donc. Volontairement générique et ludique, le thème est un support autour duquel les artistes participants joueront du collectif en apportant leur pratique singulière dans un espace créatif partagé et pluridisciplinaire. C’est le thème qui nous indique la marche à suivre, les partenaires, dispersés sur la route, le rythme de cette marche…

Chaque halte dans chaque lieu/ville partenaire sera l’occasion d’avancer vers une proposition commune et d’organiser des rencontres avec des créateurs, des structures et des projets locaux.

inaudible

inaudible

Hommage à l’interprétation, place à la jubilation de la danse. inaudible rend lisible par le corps et les gestes tout ce que nous ne percevons pas dans une partition. Signature du chorégraphe Thomas Hauert qui confronte sur scène interprétations chorégraphique et musicale dans une danse joyeusement décomplexée, inventive et osée.

Dans sa recherche sur le mouvement, Thomas Hauert demeure fasciné par les relations fécondes entre danse et musique. Avec sa dernière pièce de groupe pour six danseurs inaudible (2016), Thomas Hauert prend comme point de départ la notion de l’ « interprétation ». Le chorégraphe utilise des pièces musicales existantes qu’il met en étroite relation avec des partitions chorégraphiques et improvisations structurées. Les danseurs se confrontent ici au Concerto en fa de George Gershwin et à Ludus de Morte Regis du compositeur contemporain Mauro Lanza. Toujours à la recherche de nouvelles approches en danse, le chorégraphe renverse le principe du « mickeymousing » afin de laisser le mouvement suivre la musique au plus près. En résulte une chorégraphie formidablement dense et détaillée, un captivant tissu mouvant qui semble donner une matérialité physique à l’expérience musicale.

Phasme

Phasme

Variation sur l’immobile à travers une chorégraphie esthétisante et envoûtante.

Une femme enchâssée dans une table, figure errante et solitaire posée dans un lieu oublié. La table est devenue sa demeure, son embarcation, son fardeau. Elle s’y fond, s’y confond. Survivent en elle les réminiscences d’une histoire, dont elle nous livre les traces. Des gestes pour combler le vide, pour remplir le temps et nous faire entendre cet inépuisable désir d’exister.
Le portrait est traité ici comme modalité de l’expérience impliquant un mouvement incessant de réajustements, suggérant que ce qui est montré n’est jamais totalement acquis.
Inspiré d’une série de tableaux du peintre Michaël Borremans, Phasme est le deuxième volet des Variations sur l’immobile.

Francophonika

Francophonika

Francophonika est un projet mêlant arts numériques et cultures urbaines.

Le public se fait le créateur d’une matière sonore, textuelle et visuelle en participant à plusieurs modules d’animations numériques. Cette matière est ensuite réunie pour composer dans la foulée un spectacle virtuel. Le public assiste au résultat final: Francophonika, un spectacle sous forme de battle-performance unique en son genre où 1 Vdjayer et 1 beatmaker vont utiliser la matière produite par le public pour défier les artistes sur scène. Qui du public ou des pro aura le dernier mot? Au-delà d’une performance musicale et vidéo, l’objectif est bien de créer une résonance entre les différents citoyens de différents territoires francophones (Belgique, France, Afrique, Suisse, Québec, etc…) mais aussi de contribuer à la mixité sociale des territoires, en mettant en musique et en image des textes, des paroles, des accents, des expressions locales, sur un sujet commun: la richesse de la langue francophone grâce à la diversité culturelle et sociale des citoyens qui la compose.

Univers des mots 2018

Univers des mots 2018

Depuis 2012, à Conakry, en Guinée, le festival de théâtre Univers des Mots, défend les écritures contemporaines en Afrique. Il accueille en résidence de jeunes auteurs africains, qui viennent confronter leurs écritures au plateau, accompagnés d’une équipe d’acteurs dirigée par deux metteurs en scène venant du Nord et du Sud. En mars 2017, aux Dims, nous avions invité certains de ces auteurs à présenter leurs textes sur le thèmr Nos Migr’actions (écrits à partir de témoignages de clandestins ou de migrants qui ont fair le choix du retour). En novembre 2017, a eu lieu une édition spéciale d’Univers des Mots inscrit dans l’événement phare Conakry, capitale du livre de l’UNESCO.

Nous avons donc de nouveau invité l’équipe du festival pour qu’elle nous raconte en images (film, photos) et en mots (lectures, rencontre) cette édition 2017 particulière. L’occasion de poursuivre la découverte de cette étonnante fabrique des écritures contemporaines en Afrique.

Avec Bilia Bah, Hakim Bah, Habibatou Bah et deux étudiants de l’ESAD (Ecole supérieure d’art dramatique de Paris).

À travers l’Autre

À travers l’Autre

Les Mybalés sont liées par une histoire commune et une complicité profonde : elles sont jumelles. Cette éméllité les unit d’autant plus qu’elle joue une place prépondérante dans leur vie. Vécu comme une ébidence, leur duo est une force.

Dans la continuité de leur premier spectacle Illusion, Les Mybalés explorent les différentes symboliques de la géméllité d’une culture à travers l’autre : bonheur, bénédiction, malheur, protection…Elles interrogent les jumeaux sur leurs sentiments, leur manière de vivre et leur construction identitaire. C’est une profonde démarche, pour comprendre et comparer les différentes relations entre jumeaux, qui nourrira leur spectacle des émotions et sentiments qui les lient.

Pas pleurer

Pas pleurer

Adaptation rock’n roll du roman Pas Pleurer de Lydie Salvayre (Prix Goncourt 2014). Un récit intense sur la guerre d’Espagne dont s’empare la comédienne Marie-Aurore d’Awans (saluée par les Prix de la Critique belge 2017) et la musicienne Malena Sardi. Leur dialogue résonne magnifiquement avec le roman. Un hymne à la résistance, à la liberté. (…) Devant sa fille, avec qui elle partage « une petite anisette » qu’on devine strictement interdite par les médecins, elle raconte son petit village perdu en Catalogne. La vie n’y a pas changé depuis le Moyen-Âge, rythmée par les récoltes d’olives, les fêtes de village, les mariages arrangés, son frère Josep, fraîchement converti aux thèses anarchistes et son rival stalinien Diego, les disputes familiales, les premières tentatives de collectivisation, l’irruption de cette idée que, peut-être, tout pourrait changer…
« Pas Pleurer », c’est l’injonction que répète Montse à sa petite fille serrée contre elle, sous les bombardements fascistes et dans le dénuement le plus total, alors qu’elle fuit son pays, l’Espagne, qui tombe aux mains des franquistes.
« Pas Pleurer », c’est aussi ce que nous dit Lydie Salvayre, alors que nous avons toutes les raisons de pleurer devant la bêtise humaine, aujourd’hui comme hier. Ne pas baisser les bras. Ne pas avoir peur.

L’herbe de l’oubli

L’herbe de l’oubli

Tchernobyl, 30 ans après. Les comédiens et marionnettes de Point Zéro offrent une magnifique tribune aux témoins et héritiers de la catastrophe rencontrés sur place. Du théâtre qui dépasse le documentaire et dont l’étrange poésie visuelle renforce un propos d’une terrifiante actualité.

Le 26 avril 1986, le cœur du réacteur numéro quatre de la centrale de Tchernobyl explose et prend feu, projetant un nuage de radioactivité dont on a retrouvé des traces dans toute l’Europe. Poussières, aérosols et gaz radioactifs sont projetés dans l’atmosphère. Le quatrième réacteur, nom de code « Abri », conserve toujours dans son ventre gainé de plomb et de béton armé, près de vingt tonnes de combustible nucléaire.
Tchernobyl, en Russe, se traduit absinthe, l’herbe de l’oubli…
Et trente ans après, quelles leçons retient-on de cette explosion ?
Composé à partir de la parole d’habitants proches de la zone d’exclusion en Biélorussie, de scientifiques actifs dans le dépistage de césium 137, de personnes ressources partisanes – ou non – du nucléaire qu’a rencontrés la compagnie Point Zéro ; L’Herbe de l’Oubli, s’inspire de la démarche de récolte de témoignages réalisés par par Svetlana Alexievitch (prix Nobel de Littérature 2015 – La Supplication, éditions JC Lattès).

E.D.I.T

E.D.I.T

E.D.I.T est un projet de recherche sur la (re)transcription et l’archivage des écritures théâtrales dites « de plateau ». Lisa Gilot, designer graphique, et Lorette Moreau, metteure en scène, se rencontrent autour d’une recherche transdisciplinaire, à la croisée de leurs deux pratiques. Elles s’interrogent sur les nouvelles modalités de notation scénique et investiguent leurs moyens de conservation. Comment retranscrire l’hétérogénéité de ces écritures pluri-médias et polymorphes ? Quel outil contemporain pour répondre aux besoins des artistes en matière d’archivage ?

Et si Brel était une femme…

Et si Brel était une femme…

Vingt chansons dans de nouvelles interprétations où Iris Munos ne cherche pas à reproduire, mais tente de s’approprier la voix intérieure de Brel afin de la rendre féminine, différente. Un concert qui donne une vision plus riche et large de ce qui était et est toujours l’un des plus grands chanteurs du XXème siècle. Et finalement, Brel était-il misogyne? N’avait-il pas quelque chose de féminin en lui? Peut-être même était-il une femme dans le corps d’un homme? Le spectacle n’apporte aucune réponse, mais permet de se demander comment serait le monde de la chanson si Brel était une femme?

10 sur 10

10 sur 10

DramEducation, Centre International de Théâtre Francophone en Pologne a mis en place l’opération «10 sur 10» qui propose aux jeunes qui apprennent la langue française de jouer des pièces contemporaines francophones. Pour cela, 10 auteurs francophones ont été invités à écrire 10 pièces de 10 pages pour 10 jeunes comédiens.

Nous avons proposé aux élèves du Collège Viala et aux étudiants du Conservatoire d’Avignon de s’emparer de certains de ces textes (et même d’un texte inédit, pas encore publié) et d’en faire une mise en lecture.

Heimaten

Heimaten

Interrogation théâtrale sur les notions d’identité culturelle, politique, territoriale.

Heimaten: en allemand, pluriel du mot «Heimat», terme sans équivalent francophone, signifiant à la fois «foyer», «patrie», «nation», «lieu d’où l’on vient».

Quels liens entretenons-nous avec nos origines?
Dans quelle mesure notre langue et les lieux où nous avons grandi déterminent-ils notre identité? Heimaten explore ces thématiques en invitant des acteurs de différents pays et quatre auteurs belges à confronter leurs parcours.
Ce projet de recherche mené par De Facto se construit en différentes étapes depuis 2016 et aboutira à la création d’une forme longue en 2021.

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon? (titre provisoire)

Enquête théâtrale originale sur le lien entre réel et virtuel.

Cela ne sera pas tout à fait une pièce de théâtre, ni tout à fait une conférence, cela ne sera pas un concert non plus, mais la Compagnie MAPS vous fera découvrir le lien évident entre la musique de Bach, les zombies, le café arabica, l’aviation, les jeux vidéos, les catapultes, les chiens et le climat du Nouveau Mexique. Surtout, nous tenterons de répondre ensemble à cette question essentielle: pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon?

En s’emparant avec dérision d’outils numériques variés (jeux vidéos, projections, musique digitale, etc.), en passant d’une ”conférence gesticulée” au récit tragique de Brandon, l’ambition de la Cie MAPS est de reconstruire en direct un puzzle dont chaque pièce aborderait, l’air de rien, les notions complexes d’une société hyperconnectée: réalité, virtualité, fiction, vérité, guerre propre, ”digital natives”, pouvoir fascinant des médias…

Les Nautilus

Les Nautilus

La pièce met en scène un groupe de jeunes activistes vivant en communauté.
Engagés dans l’action, ils interviennent dans l’espace public déguisés et masqués. Action politique, collectif, espoirs d’une société nouvelle, réalité de la vie et de l’amour seront les moteurs d’un récit écrit pour ce groupe d’acteurs par Jean-Marie Piemme en réponse à une demande que ces étudiants lui ont faite en mai dernier.

Jean-Marie Piemme enseigna longtemps à l’Insas et a profondément marqué tant la pédagogie de l’école que les nombreux élèves qui eurent la chance de le rencontrer. Isabelle Pousseur, familière de son œuvre qu’elle porta plusieurs fois à la scène, dirige ce travail.

Bon débarras !

Bon débarras !

C’est la meilleure des cachettes, le débarras, sous l’escalier. Dans cette maison, de 1900 à nos jours, des générations d’enfants s’y sont planquées. Dans une chronologie bousculée, les histoires de neuf d’entre eux (marionnettes-enfants plus vraies que nature) nous font traverser un siècle d’Histoire. Un bijou de manipulation, une rêverie sur l’espace et le temps, qui invite à partager ses souvenirs d’enfance.

Dans le placard, le débarras, là, sous l’escalier, le temps passe, les enfants se succèdent.
Des années les séparent, pourtant leurs jeux se ressemblent.
Leurs époques diffèrent, mais leurs émotions se ressemblent.
Leurs modes de vie évoluent, mais leurs aspirations se ressemblent.
Chaque enfant est unique et chaque enfant se ressemble.
Le spectateur est le témoin privilégié de leurs moments de complicité, de secrets partagés, d’interdits transgressés.

Bon débarras ! est un spectacle qui célèbre nos enfances, celles de nos parents, de nos grands-parents, des parents de nos grands-parents…

Congo Eza

Congo Eza

Trois voix fortes, singulières, deux poétesses et un rappeur se rejoignent pour questionner leur rapport particulier au Congo, à la Belgique, à cet entre-deux réceptacle de leurs identités, leurs imaginaires multiples.

Congo Eza c’est aussi «comment être un enfant du Congo dans le pays de Tintin». Joëlle Sambi, écrivaine et activiste a grandi entre Kinshasa et Bruxelles, Lisette Lombé, slameuse de mère belge et de père congolais a grandi à Namur et vit à Liège, Badi est un rappeur bruxellois, lauréat 2017 du prix Paroles Urbaines. Ils offrent une vision sensible, cocasse et sans concession, qui questionne l’appartenance, lève le voile sur l’intime et le politique.

June ou le Goût de la Carotte Salée

June ou le Goût de la Carotte Salée

Création théâtrale sur une séparation parentale du point de vue d’un enfant.

June se rappelle, elle se souvient de la séparation de ses parents, le départ de son père le jour de son anniversaire, la souffrance de sa mère qui s’écroule en coupant les carottes. Nous sommes dans la tête de June, nous voyageons à travers ses souvenirs, à différents âges.
Comme dans un rêve, les personnages et les lieux se transforment, tintés d’une inquiétante étrangeté…

Mal de Crâne

Mal de Crâne

Hamlet vs Eminem. Une proposition radicale, inattendue. Une écriture rythmique, percussive, flamboyante. Bienvenue dans l’univers de Louise Emö, la joute va commencer et ce sera jouissif.

Mal de crâne
D’Hamlet à Eminem
Tuer tout ce à quoi on tient pour être ce que l’on devient

Mal de crâne propose une tragédie underground. Eminem, le plus grand rappeur contemporain et Hamlet, l’imbattable personnage de théâtre, s’y mesurent à rimes et fers croisés.
Eminem transfigure la folie d’Hamlet en un album anachronique et commun : le contre-monde. Ces deux misogynes mythiques se côtoient, se fusionnent, se cherchent à travers la relecture acerbe de ces personnages classiques, qui sont des déclinaisons de nous-mêmes. À Détroit ou Elsinor, nous sommes au royaume de la parole au centre.
La difficulté d’écouter l’autre sans s’écouter parler, d’annoncer et d’entendre les mauvaises nouvelles, d’avouer son amour ou de refuser sa fin. Comment sortir de l’enfance, devenir adulte, réaliser nos rêves ? Comment s’accomplir sans se caser, sans abdiquer, sans se précariser ? Par une structuration en 5 actes, centrés sur la sublimation de mots trop grands – le père, l’ambition, l’innocence, l’amour et la langue, la PAC peint un portrait partiel d’une génération urbaine, paumée et pleine de potentiel.