Le 8 février

Poisson Blanc

Poisson Blanc

Deux ami·e·s partent en canoë camper sur une île au milieu d’un lac pour les vacances. Iels font la rencontre d’un homme mystérieux, un habitant de l’île, dans un chalet perdu dans les bois.
Des événements étranges vont survenir sur cette île, en ne sachant pas très bien s’ils sont réels, provoqués par l’anxiété ou induit par le rêve.

“En 2017, nous sommes parti·e·s avec l’auteur Gabriel Plante, en canoë camping au lac du Poisson Blanc, au Québec. On nous propose une déconnexion complète avec nos vies stressantes et trépidantes tout en nous assurant une très bonne connexion 4G. Cet étrange paradoxe entre un espace dit « à l’état naturel » et un aménagement de confort discret mais bien présent, nous a interpellé dans ce que nous considérons comme un retour aux sources galvaudé.
Le temps passé là-bas habite encore nos imaginaires et nos pensées avec ces paysages grandioses et ces ambiances irréelles. De cette expérience commune et ambivalente, un désir de projet a commencé à s’amorcer.”

innocence

innocence

Dialogue sur le temps qui passe en portés acrobatiques et main à main.

Un homme, une femme.

Elle se projette, regarde en arrière et loin devant, fait des bonds, des ponts entre les temps.
Va-t-on vieillir ensemble?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos corps?
Qu’est-ce que ça va faire dans nos têtes?

Il est pragmatique, un poil cynique. «On verra bien.»
Il éloigne la télévision qui grésille de ses souvenirs et tente de la ramener à l’instant qui se déguste au présent.

Les scènes se succèdent de la réalité au fantasme.
On ne sait plus si elle s’invente un autre présent, se projette dans le futur, ou se remémore des souvenirs.
Lui se plie à ses rêveries, revient du passé, apaise l’avenir.