Du 7 au 28 juillet / Relâches les 12, 19 et 24 juillet

Tout ça pour l’amour !

Tout ça pour l’amour !

Ovni théâtrale, intense ; drôle et dramatique, l’époustouflante Edwige Baily nous ensorcelle autant qu’elle nous séduit. Sautant sur les petites pierres de nos souvenirs, de nos émois, de nos émotions, elle nous ramène à l’endroit où tout a commencé : la découverte à l’école des auteurs, des poètes et le moment étourdissant où nous comprenions qu’il était possible de penser par nous-mêmes : la classe de français. « La littérature, c’est comme un p’tit cachet qui fait des bulles dans l’eau de la vie. » Texte ciselé, verbe savoureux et parfois fleuri interprété avec fougue et passion, ce seul-en scène s’adresse à tou·te·s. Ceux qui ont adoré découvrir la littérature à l’adolescence pour ne plus la quitter… et ceux qui ont détesté ! Évocation virevoltante et captivante de l’Antigone de Sophocle en passant par Flaubert, Rimbaud, Camus… Ce spectacle prend sa source dans l’histoire vraie d’une femme et d’un amour pur et absolu.

La méthode du Dr. Spongiak

La méthode du Dr. Spongiak

Aucun doute, l’exquise Loïse a le génie de la sottise. Quand fera-t-elle preuve de raison ? Dimanche – le 18 mai de cette année 1930 –, il faut que l’impossible enfant soit raisonnable, polie et présentable car la soirée s’annonce très… royale.
Promptement, la fillette est emmenée chez un certain Dr. Spongiak. Très vanté à la radio, il semblerait que ce génial inventeur, à la pointe de la technologie, ait la solution pour que fleurisse l’âge de raison. L’histoire de Loïse, fillette de sept ans, vivant au temps des années folles, est une aventure intime telle que chacun et chacune peut en vivre en grandissant. Par le biais des images animées et d’une fiction plutôt loufoque, le spectacle parle avec humour du regard que parents et enfants peuvent parfois porter les uns sur les autres.

Paying for it

Paying for it

Après de multiples rencontres auprès de travailleur.se.s du sexe, de policiers de la brigade des mœurs, de clients, les actrices et acteurs de ce spectacle incarnent la parole de ces personnes que notre monde veut rarement entendre. Les travailleur.se.s du sexe sont ici sur scène et nous parlent de leur métier, de leur vie, d’elles, de nous. De l’écriture du réel, puissante et contradictoire, nait une véritable question de société. On en sort changé ! Le spectacle espère réveiller des alliances en donnant la parole à ces femmes qui réclament qu’on cesse de les traiter comme des victimes ou des criminelles pour enfin les entendre et les regarder comme des personnes. Depuis la liberté qu’elles incarnent et que la société ne cesse de vouloir contrôler, les putes nous interpellent : Qu’est-ce que le sexe ? Quelle place lui donne-t-on dans nos vies ? Dans nos sociétés ? Que protège-t-on en refusant que ce soit un travail ? N’est-il légitime que dans le couple ? Que par amour ? Si on ne le reconnaît pas comme un service, alors le sexe c’est quoi ?

Qui a peur

Qui a peur

Comédie en vase-clos grandiose, cruelle et drôle de Tom Lanoye où le théâtre se fait la métaphore des dérives de notre civilisation contemporaine et le lieu de tous les massacres. Au cœur de cette bataille, s’affronteront le vieux monde et les nouveaux venus. Le choc sera intense, multiculturel, sans gagnant·e·s ni perdant·e·s. Claire et Koen forment un vieux couple à la scène comme à la ville, condamné à vie à jouer la même pièce ! Toutes leurs productions ont été un massacre sauf une qu’ils jouent et rejouent depuis des années dans des villes de province : Qui a peur de Virginia Woolf, ce standard du répertoire populaire qui met en scène un couple d’intellectuels alcooliques et obscènes.

Koulounisation

Koulounisation

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. ». Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi. La langue et les mots ont été parfois l’arme et les munitions d’un combat aussi injuste qu’inégal. De quoi la guerre d’Algérie est-elle le nom ? Comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique- t-il comme histoire, politique ou monde commun ? Salim Djaferi mène l’enquête, charge et décharge les mots du colonialisme au fur et à mesure qu’il compose avec d’autres récits, d’autres mots, les siens. Son regard documenté nous indique les failles du nôtre et révèle les indices que notre Histoire a laissés au creux de notre langue.

La bombe humaine

La bombe humaine

Fonte des glaces, acidification des océans, disparition des espèces animales et végétales… Un mot résume à lui seul l’impact de l’homme sur l’écosystème terrestre : anthropocène. L’ère des activités humaines qui, sous le joug du capitalisme, met à sac la richesse de notre planète. Vincent Hennebicq met le dérèglement climatique au cœur de la réflexion. Il s’en empare avec toute la complexité du sujet, y compris les incohérences. Comment peut-on vivre la catastrophe écologique au quotidien ? Quel geste compte ? Et comment vivre nos histoires d’amour ou faire du théâtre dans ce contexte alarmant ? Car pour faire sens, la démarche de création ne devrait-elle pas avancer « proprement » dans ses recherches ? Exit les voyages comme sources d’informations, les commandes sur Amazon ? Pas si simple.