Du 6 au 27 juillet / Relâches les 5, 12 et 19 juillet

Dominique toute seule

Dominique toute seule

Comment chanter sa propre mélodie à pleine voix quand elle ne s’accorde pas avec celle du monde ?

Dominique toute seule nous emmène aux côtés d’une femme qui se sent devenir transparente. Discrètement accompagnée de son ange gardien, Dominique sillonne les chemins d’une forêt et entre en dialogue avec les éléments. Elle reprend doucement corps au gré des rencontres, des jours, des nuits et des mélodies qui l’entourent.

Sur un large plateau à l’épure délicate, deux comédien.ne.s nous transmettent – par le biais de l’ombre, du chant et avec un humour improbable – la polyphonie du vivant, des petites choses du dehors qui donnent goût à la vie. La vie de solitude et de précarité de Dominique devient, sous l’écriture et la mise en scène de cette jeune compagnie, une magie de résilience et de vitalité.
Le parcours d’un être, de sa disparition à sa réapparition, une flamboyance sensible et extrêmement touchante pour tous les âges.

Je crois que dehors c’est le printemps

Je crois que dehors c’est le printemps

Oublier. Se souvenir. En italien on dit dimenticare et ricordare. Les étymologies de ces mots sont mente, tête et cuore, coeur. Quand tu oublies, tu dimentichi. Tu fais sortir de ta tête. Quand tu te souviens, tu ricordi. Tu ramènes à ton coeur.

Mère de famille aimante entourée d’un mari attentionné et de leurs adorables fillettes, Irina se glisse dans la douce quiétude de l’existence jusqu’au jour où la tragédie vient tout anéantir… Si Gaia Saitta et Giorgio Barberio Corsetti s’emparent de cette histoire vraie, c’est moins pour la restituer que pour regarder au-delà, pour capter son souffle de résistance. Puissante d’un droit au bonheur qu’elle doit se réapproprier, Irina se livre dans toute son humanité, avec une beauté presque scandaleuse.

Gaia Saitta, seule en scène, solaire, impressionnante de justesse, donne corps aux émotions d’Irina et transforme la scène en lieu de complicité faisant de nous, plus que des témoins, des acteur·ices d’un parcours de résilience, redonnant au plateau de théâtre toute sa force ancestrale de concorde et de partage des douleurs et des bonheurs singulièrement humains.

Méduse·s

Méduse·s

Dans un univers plastique et audiovisuel, La Gang réécrit le mythe de Méduse en questionnant l’héritage patriarcal de notre société.

La version la plus connue du mythe antique de Méduse nous raconte comment le héros Persée parvient à tuer la “Gorgone”, ce monstre féminin à la chevelure de serpents qui a le pouvoir de pétrifier quiconque la regarde. Mais Méduse, c’est aussi l’histoire d’une femme qui a été transformée en monstre après avoir été violée.

Méduse.s s’approprie ce récit fondateur du patrimoine culturel afin de l’inscrire dans un matrimoine à reconstruire. Sur scène, une puissante atmosphère sonore et visuelle se crée en direct à l’aide de smartphones, de micros, de corps et d’eau. Les passerelles avec notre époque sont convoquées à travers des témoignages de femmes victimes de violences sexuelles qui viennent résonner comme autant de « Méduse » possibles. Le réel côtoie la fiction dans cette flamboyante histoire, ce parcours émaillé de rencontres salvatrices, émancipatrices et réparatrices.

Marche Salope

Marche Salope

« Si vous voulez éviter de vous faire violer, il faut éviter de s’habiller comme une salope. » : telle est la déclaration ravageuse d’un policier canadien en 2011 dont a découlé la marche de protestation SlutWalk ou «Marche des salopes». C’est le point de départ du spectacle de Celine Chariot. Un spectacle sonore et documentaire, comme acte de résistance poétique.

Une femme, sans un mot, déplace des objets qui petit à petit font sens et donnent à sentir et penser la mémoire traumatique. Elle déploie sur la scène avec son talent de femme des arts plastiques et de la photographie, des signifiés et des signifiants soulignés parfois par une voix off, comme un dialogue dans l’esprit d’une victime, rendu audible.

Il est question de la mémoire traumatique de victime de viol. Un évènement personnel dévastateur que vivent de nombreuses femmes qui un jour se réveillent d’une torpeur protectrice, pour réaliser de quelles atrocités elles ont été les victimes. Il est question de résurgence et de parcours mémoriel, de réparation aussi, tout cela, évoqué par la présence d’une femme artiste armée de mots et d’images, jouant une partition aux limites de l’installation plastique et de la performance théâtrale.

Angles Morts

Angles Morts

Pour avancer, il faut bondir sur le ring, se battre, prendre des coups, les encaisser, les esquiver, perdre et gagner. Si donc en tant que meuf, en tant que gouine, en tant que noire ; si donc en tant que gouine noire congo-belge, beaucoup de temps se perd en petites négociations intérieures avec la norme, Joëlle Sambi rit et monte sur scène avec la meute des siennes. Elles rendent coup sur coup, fendent les jougs et tentent de faire maison ou, à défaut, d’entendre raison.

Avec Angles Morts, l’autrice et performeuse interroge la possibilité de communauté en dépit de nos inconciliables oppositions. A coup de krump, de musique électro et de boxe, elle crée un spectacle comme une ritournelle, un mantra, une lutte en continu. Parce que la radicale nuance. Parce que les violences. Parce que la mesure et l’excès sont toujours politiques.

In English Please

In English Please

Un programme intensif pour maîtriser l’anglais en un temps record !

Le spectacle nous plonge dans une salle de classe avec pour seul mot d’ordre « in English please ». Les élèves devront faire face aux incompréhensions et quiproquos tout en tentant d’éviter le drame. Un parcours linguistique qui échappe au raisonnable, dont l’ambition revendiquée est celle de provoquer le rire de la jeunesse. Une méthode garantie fun pour devenir le king ou la queen de l’anglais à la rentrée, c’est maintenant !

Voie, Voix, Vois

Voie, Voix, Vois

Le mot voie V.O.I.E. désigne une route faisant la liaison entre deux endroits, ou un chemin.
Le mot voix V.O.I.X. désigne l’ensemble des sons émis par les cordes vocales.
Le mot vois V.O.I.S. est la conjugaison du verbe voir à la première et à la deuxième personne du singulier : je vois, tu vois.

Dans Voie, Voix, Vois les hiérarchies sont questionnées et chamboulées. La performance prend la forme d’un trio collaboratif entre un artiste pluridisciplinaire porteur de handicap (Saaber Bachir), un musicien (Antoine Leroy) et un performeur (Gaël Santisteva).

Au travers du traitement de la voix et de l’art de la ventriloquie, le trio souhaite ici explorer des questions de légitimité, de pouvoir et de liberté, de soumission et de contrôle. À l’aide d’une colonne de sound system, ils déconstruisent les attentes pour laisser place au libre arbitre et à la marge. Une invitation à prendre le temps d’écouter et assister à un dialogue absurde et fantasmé entre trois personnes qui décident de ne pas considérer les différences qui pourraient extérieurement les stigmatiser.

Y’a brûler et cramer

Y’a brûler et cramer

Y’a des pierres, des éclairs, un volcan. Camille fend le bitume en autostop et se met à l’écoute de ses désirs ardents.

Camille, jeune femme cis de 30 ans, prend feu de l’intérieur. Sans rien dire à personne, elle part en auto-stop, son enregistreur à la main, et traverse le territoire franco-belge jusqu’à la montagne. De voiture en voiture, Camille recueille les histoires intimes des conducteurices qu’elle rencontre. Ces échanges l’aident à se mettre à l’écoute de son propre corps et à se réapproprier le territoire. Elle finit son voyage à Pierrefeu, dernier village au bout de la route, où elle y découvre une pierre oxydée. brûlée ? cramée ?

À la vitesse de l’A7, Y’a brûler et cramer interroge nos corps, nos cicatrices et nos feux ardents.

Beat’ume

Beat’ume

Un voyage au sein de l’urbain par deux jeunes femmes en quête de sens, entre autodérision, militance et vibes Hip-Hop bien trempées..

Dans une forme mêlant Slam, théâtralité, musique Hip-Hop et Rap, Beat’ume nous confronte à deux jeunes femmes qui errent dans les rues de la ville et dénoncent à coups de punchlines, sillonnant les milieux, bousculant les codes. Deux voix très immergées dans le parler urbain : un parler imagé, drôle, “cash”, cynique, qui remue, entrecoupé de fulgurances poétique.

Par la narration de leur errance, notamment en scooter dans la ville, le duo se frotte à plusieurs réalités sociales : le harcèlement de rue, les discriminations de genre, le militantisme, les manifestations et actions féministes, le rapport à la justice, le caractère cosmopolite de Bruxelles, la chaleur des scènes Hip-Hop, les obstacles et travers de la vie d’artiste. Une forme bien ancrée dans les préoccupations, l’énergie et la tchatche d’une jeunesse actuelle.