Du 5 au 27 juillet / Relâches les 8, 15 et 22 juillet

Home Morceaux de nature en ruine

Home Morceaux de nature en ruine

Chorégraphie poétique dans un EHPAD* comme un autre. Dans un dispositif étonnant, de très jeunes comédien·ne·s incarnent nos aîné·e·s avec justesse et pertinence. Les corps se transforment dans un geste de pure théâtralité, sobre et respectueux de l’enquête qu’a menée la metteuse en scène dans ces lieux. Une première œuvre sans concession, qui fera rire et pleurer, tant, le réel dans ce cas, nous touche dans notre condition d’humain, inexorablement vieillissant.

*Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, appelé “home” en Belgique.

Fusion

Fusion

Entre la lucidité tapie dans les mots d’un slam mystérieux, engagé, enragé et la puissance expressive du krump, street danse dont chaque mouvement vient transcender les vers ; la fusion opère ! Sur scène deux énergies incandescentes, deux performeuses, deux corps noirs.
Le krump puissant et émotionnel d’Hendrickx Ntela rejoint le slam envoûtant de Joëlle Sambi pour une performance bouillonnante, poétique, explosive.
Un spectacle qui questionne les violences sociales, migratoires et policières ; une œuvre à l’urgence communicative. Le krump, danse « urbaine » particulièrement expressive, donne une puissance émotionnelle à cette poésie compacte.

Ce baiser soufflé  sera pour toi

Ce baiser soufflé sera pour toi

Le football a contaminé le théâtre. Les footballeurs, entre gladiateurs et tragédiennes de grosses productions, ont éveillé mes envies de fictions, de faire frictions. Clémence Delmaire aime, c’est plus fort qu’elle. Son champion, son vaincu, l’objet de sa passion, lui a sauté aux yeux, et c’est pas rien de le dire. C’est lors de la finale de la Jupiler Pro League qu’il lui est apparu, sur le gazon du stade Van Den Stock. Footichiste depuis toujours, fervente supportrice du club d’Anderlecht, Clémence ne sait pas qu’elle assiste à son dernier match. Jour après jour, à la même heure, elle revient dans les gradins qui ont vu naître son amour.

Un Silence ordinaire

Un Silence ordinaire

D’abord, il y a Clara, qui voudrait bien que son père ne soit pas “comme ça”. Il y a aussi Leila qui voudrait passer une soirée sans “penser à ça”. Et puis, il y a Alexandre qui a retrouvé la joie de vivre depuis qu’il a arrêté “cette chose-là”. Et Jérémy qui ne sait pas comment sauver sa mère de “ce truc-là”. Enfin, il y a Janine qui respire depuis qu’elle a accepté qu’elle ne pouvait rien changer à “ça”. Il y a moi aussi, Didier, qui cherche comment parler de “ça”. Raconter les histoires des autres, c’est aller vers l’autre, mais aussi tenter de se rapprocher de la sienne. Suivant la voie du théâtre documentaire, Un Silence ordinaire, nous propose de partager, dans une narration simple et sincère, des récits de vies liés à l’alcoolisme. Symbole de convivialité, de fête et de plaisir autant que signe de maladie, de rejet et d’isolement, qu’est-ce que l’alcool nous dévoile de nous-même et de notre société ?

Parc

Parc

Un cauchemar à l’odeur de sang et de chlore, une comédie noire qui exhume les désenchantements de la génération “Sauvez Willy”. C’est depuis les coulisses d’un parc aquatique – où les shows avec les otaries, les dauphins et les orques se succèdent – que Le Collectif La Station nous invite à observer de plus près une fine équipe de dresseur·euse·s d’animaux marins.
Anke, Lars, Nicolaï et Kania sont sur le point de vivre un drame qui les forcera brusquement à entrevoir l’envers peu reluisant du décor.
Ces personnages emplis de contradictions voient tout à coup s’effondrer leurs croyances et certitudes les plus établies. S’ouvrent alors des gouffres aussi sensibles que cruels.
Qu’advient-il quand, dans les espaces de divertissement contemporains que sont les parcs à shows aquatiques, ces travailleur·euse·s – qui se doivent de tout contrôler – se retrouvent confronté·e·s à un accident qui les ramène à ce qu’ils·elles sont : dresseur·euse·s d’une force indressable ?
Parc est une écriture collective sur les réactions humaines face au choc qui met en lumière une société de divertissement qui nous fascine autant qu’elle nous répugne.

Tchaïka

Tchaïka

Que reste-t-il d’un·e artiste lorsqu’il·elle dit adieu à son art ? Une vieille actrice au crépuscule de sa vie reprend du service pour un ultime lever de rideau.
Une troublante adaptation de La Mouette de Tchekhov, pour une comédienne et une marionnette. La rencontre extraordinaire avec un personnage inanimé dont la résonance persiste dans le cœur. Voilà Tchaïka luttant, brisant le destin tragique de sa mouette !
Dans les coulisses d’un théâtre, une vieille actrice ne sait plus ce qu’elle fait là. Elle est perdue dans l’obscurité. Sortie de l’ombre, derrière l’actrice, une jeune femme apparaît pour lui rappeler la raison de sa présence : interpréter le rôle d’Arkadina dans La Mouette de Tchekhov.
Ce sera son dernier rôle.
Sa mémoire fout le camp, elle ne sait plus tout à fait qui elle est, mais entend bien assurer la représentation. Seule à la dérive entre le désir de jouer et l’oubli, elle tente de suivre la trame de La Mouette. Dans la confusion, elle essaye de restituer la pièce, navigant entre la fiction et sa propre réalité

Ouragan

Ouragan

Ouragan c’est l’histoire d’une absurde nuit d’insomnie initiatique.
Celle d’Abdeslam, livreur de nouilles à vélo.
Seul dans son appartement, noyé dans la fumée de ses idées noires, il cherche sa place…
Ce projet aurait tout aussi bien pu s’appeler Douceur ou Violence.
Avec une tendre absurdité et une surprenante distribution, Ilyas Mettioui capte l’insoutenable légèreté de l’être uberisé dans la jungle urbaine. Abdeslam est indépendant complémentaire. Ça sonne plutôt bien comme formule, mais concrètement, Abdeslam est livreur de nouilles et pizzas sans moteur. “Livreur cycliste partenaire” qu’ils disent. Partenaire de galère. Travailleur jetable, objet éphémère, il se confronte à une forme de violence sournoise.
Son prénom n’a jamais été facile à porter. C’est curieux, car Abdeslam en arabe signifie “porteur de paix” et pas ”porteur de sac”. Abdeslam est un être sensible. Trop sans doute.
On le découvre dans son fauteuil, pétard au bec. Lorsque son réfrigérateur se met à fumer à son tour, il se lève pour régler le problème et c’est à ce moment qu’un deuxième Abdeslam apparaît. Puis un troisième, un quatrième et un cinquième. Début de schizophrénie, abus de marijuana ou fatigue exacerbée, peu importe. Abdeslam quintuplé et confronté à lui-même devra tenter de concilier ses différentes personnalités afin de trouver la paix dont son nom est annonciateur.

La Pavane

La Pavane

Une révérence irrévérencieuse faite au jour de notre naissance, qu’on a appelé plus tard “Renaissance”, afin de le peindre sans doute aux couleurs de la fatalité. Trois figures costumées, comme tout droit sorties du placard, rejouent à l’ombre du jardin les jeux furieux du regard occidental, au rythme lent d’une pavane. Un jardin auquel on accède par une volée de marches, il est ceint par un mur de vieilles pierres et surplombé par la végétation : si l’on fait silence et que l’on tend l’oreille, on peut entendre le passage du vent dans les feuilles, le froissement bavard des cigales, l’agitation de la terrasse du théâtre en contrebas et, plus éloignées encore, les rues de la ville.