Macc(h)abées parlera de la mort, non pas de manière métaphorique, mais de manière très directe, corporelle. Le spectacle parlera du deuil, de l’adieu, du rapport compliqué au corps de moins en moins « productif », du choix de la mort, et il parlera donc nécessairement de la vie et du sens qu’on donne à cette vie, à travers nos expériences et nos engagements.
Basé sur une longue période de recherches préliminaires (notamment sur la question de l’euthanasie), d’expériences immersives, troublantes mais nécessaires (le soin des morts), de rencontres bouleversantes (avec des médecins, des patients, des psychologues, des « professionnel-le-s » de la mort), Macc(h)abées veut raconter l’histoire de cette impossible rencontre avec la mort. Comment se séparer de la vie quand il est trop tôt ? Comment prendre la décision de ne plus vivre ? Le vivant appelle la mort, la mort appelle le vivant. Le spectacle sera un rituel théâtralisé, certes, informé par une recherche documentaire poussée, ancré dans le réel de la chose, mais, surtout, un rituel de la mort et donc de la vie. Il prendra comme socle le texte testamentaire d’un médecin du peuple, Dirk Van Duppen, comme une sorte de pacte avec la vie, sur lequel viendront se greffer d’autres matériaux issus de l’enquête préalable.